Que dire ? Ayant achevé la saison 4 récemment, il est l'heure de rendre le verdict. Commençons par les mauvais points de la saison 4 : Comme beaucoup l'ont déjà précisés, l'épisode 1 est relativement décevant car bourrés de clichés et d'effets de styles indignes de la série, tel le numéro de Sherlock au début de l'épisode qui s'amuse à faire le casse couilles de service, ce qui aurait collé à sa personnalité dans les premières saisons mais qui ne peut être cohérent vu l'évolution du personnage. Fin assez décevante également, notamment
la mort de Mary qui est digne d'un cartoon
. L'écriture reste tout de même très bonne et la réalisation semble réellement avoir été améliorée. De même que le montage se rapproche bien plus d'une qualité proprement cinématographique par rapport aux autres saisons. Mais ne vous arrêtez pas là, car voici l'épisode 2 :
Alors oui, on retrouve quelques clichés dignes de superproductions américaines, que la série semble avoir en kiffe parfois, comme par exemple sans expliquer en détail, une voiture de luxe qui roule à fond la caisse en faisant des dérapages de malades gratuitement pour le spectacle. Mais après ça. La série. Explose. Je crois qu'on a réellement atteint ce que la série avait à donner : Un ton plus mature et une psychologie davantage torturée. Les personnages se retrouvent tous plongés dans leurs retranchements. Ce n'est plus l'idée de raconter des enquêtes pour raconter des enquêtes, il s'agit réellement d'épaissir le mystère auxquels tous les chemins mènent :
le retour de Moriarty
Ainsi sans trop développer, je vous assure que la qualité d'écriture a prit un niveau inattendu dès ce fameux épisode 2, qui se termine sur un cliffhanger non seulement couillu, mais également très intéressant car il remet en cause nos jugements sur les frères Holmes et nous prouve que notre attention doit toujours être éveillée lorsque l'on regarde cette série
on se sent très con de ne pas avoir remarqué que la psy était plusieurs personnages depuis le début, et si vous l'avez remarqué, et bah bravo
Et voici enfin le fameux épisode 3, "The final Problem"
Qui a instantanément à mon sens surpassé l'épisode final de la saison 2 en terme d'émotion, qui était mon épisode préféré jusque là avant de se faire détrôner par le dernier épisode justement. Seul point négatif, un début qui rappelle méchamment un mauvais film d'horreur, même si cet effet est voulu pour le coup. Ceci est "le défaut final". Car il est impossible de cracher sur ce qu'on a après ça. On ne le dira jamais assez mais Sherlock est une série à l'écriture impressionnante, et c'est une force d'écriture qui n'est rendue possible que parce que l'histoire est racontée sur le format série, ce qui aurait été impossible pour un film
Moriarty qui avait tout prévu depuis le début
Nos repères sont de nouveaux secoués et notre attention est également requise
ex : le fait qu'il n'y ait pas de vitre dans la cellule d'Eurus et qu'on ne le remarque pas
Et le plus gros point fort c'est le personnage de Eurus
qui surpasse sur le plan intellectuel ses frères et Moriarty
Cet épisode est largement plus sombre car l'ambiance est pesante, le compte à rebours fait réellement pression et le sadisme est oppressant. On se retrouve devant une série bien plus adulte que les autres au final.
Un grand frère menteur. Un docteur au cœur brisé. Un Sherlock mit dans l'ombre, en proie à ses démons.
La série s'achève sur une touche d'optimisme et non sur un cliffhanger comme toutes les autres saisons, ce qui lui donne l'opportunité de s'arrêter ici, après des années de bons et loyaux services. Le choix revient à l'équipe, que je remercie et félicite solennellement pour ce travail incroyable.
Ce n'est plus le jeune Sherlock prétentieux que l'on a connu autrefois. Il est devenu un grand détective entouré des gens qu'il aime et assume ses responsabilités.