SHOGUN : 19/20
Il est rare d’avoir la chance de découvrir une histoire d’une qualité aussi exceptionnelle que celle-ci.
Bien plus qu’une série, cette œuvre nous plonge au cœur d’un Japon au bord de la guerre civile qui changera son destin à tout jamais.
De mémoire, je n’ai jamais vu une œuvre aussi bien écrite. Que ce soit dans son scénario ou sa réalisation, tout est d’une précision chirurgicale à l’image des traditions et coutumes japonaises retranscrites à la perfection dans cette œuvre à chaque instant.
Tout est rituel, loyauté et fidélité. La vie semble ne pas appartenir aux personnages et le contraste entre leur humanité et la dévotion qui les anime en les rendant par conséquent "esclave" de leurs engagements est impressionnant.
Il émane une forme de grâce, de pudeur et de respect dans chaque plan, chaque image, chaque parole. On sent que tout a été mis en œuvre pour respecter au maximum cette époque du Japon. Le moindre geste est magnifié, la moindre parole a un impact, tout est très solennel et s’imprègne dans notre peau au fil des épisodes, du service à thé jusqu’aux mises à mort.
Le casting est époustouflant et chaque personnage, quelque soit son rôle, connait un développement remarquable.
Anna Sawai (Mariko) mériterait clairement un Oscar pour sa prestation. Quelle classe, quelle beauté, quel charisme. Clairement, je suis tombé amoureux d’elle ! Je buvais chacune de ses paroles.
Ne vous attendez pas à une série rythmée par des scènes d’action innombrables aux batailles épiques et chevaleresques. L’ensemble de l’œuvre est plutôt lent, avec énormément de dialogues, tout le temps. Ceci étant, je ne me suis pas ennuyé, et j’ai trouvé l’ensemble très fidèle à la réalité et extrêmement passionnant. Limite, j’avais envie d’apprendre le japonais et de boire du thé après avoir fini la série !
Je ne peux que vous conseiller de regarder cette œuvre si vous aimez les récits passionnés et les traditions japonaises qui sont ici dans un état de grâce rarement retranscrit.
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