"Samba" emporte le morceau à coups de scènes kafkaïennes (l'association) ou puissamment chaleureuses de fin de réveillon. Autrement dit, et une fois de plus, ils nous "ont".
(...) le premier long-métrage de la romancière Sylvie Ohayon réfute toute sensiblerie nostalgique, évite les clichés sociétaux manichéens et dessine une oeuvre au rythme fluctuant que porte l'énergie revêche de son héroïne et de son actrice principale.
Ces presque trois heures sont trop brèves pour saisir l'exception culturelle de ce lieu de transmission vivant, bruissant, participatif et intergénérationnel. Magistral.
Si le dernier twist, pied de nez spectaculaire, réduit paradoxalement le spectre idéologique du film, il ne gâche en rien l'élégance formelle ni la touffeur érotique dans lesquelles il se love avec malice.
Le sous-titre français (...) dit bien les qualités de ce joli film, sensible et feutré, qui parle de transmission, d'intégration, de la place des aïeuls et du dialogue entre les générations.
"Mommy" est un mélo qui n'y va pas mollo. Il a pour lui sa fougue, son énergie (...) et l'acuité folle avec laquelle le cinéaste filme les sentiments, exacerbés ou enfouis mais toujours douloureux, de son "triangle amoureux".
Inégale dans son rythme mais rehaussée par de délicieuse séquences surréalistes, c'est la fantaisie piquante d'une cinéaste qui regarde son alter égo sans rivalité ni dépit.
(...) le résultat est plus confus tant la bodybuilding story s'emboîte difficilement dans le drame familial, lequel peine à s'encastrer dans le polar social avec des stars déguisées.
Après une ouverture par trop mécanique, la tendresse et la mise en scène de Jean-Michel Ribes, relayées par une bande d'acteurs complices, déploient derrière l'humour absurde une sourde mélancolie qui confère à cette cascade jouissive de bons mots un humanisme lucide et cruel, partagé entre désespoir et instinct de survie.