Fuyant le trop-plein et le parcours balisé, Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter répondent de la plus belle des manières à la question que se pose tout cinéaste : comment montrer l'indiscernable ?
Dea Kulumbegashvili n'hésite pas à mettre le spectateur à rude épreuve dans l'administration de son propos. Chacun verra jusqu'où il consent à la suivre.
L'actrice et réalisatrice italienne Asia Argento assure la voix off et le commentaire de ce documentaire, des experts retracent intelligemment l'héritage artistique, tandis qu'une beauté brune déambule telle un fantôme de l'icône, revisitant ses souvenirs et se dénudant - on se demande bien pourquoi.
Sharunas Bartas confronte son cinéma, d'ordinaire intime et méditatif, à un sujet historique plus vaste, qu'il passe au tami de ses longues prises flottantes imbibées de demi-jours fragiles.
En précisant qu'on a assisté à la version française du film, les chansons, mix égosillé de chanteuses à trilles interchangeables et de hip hop des familles, nous ont paru atroces. Dirons-nous que les enfants ne tireront nul profit de ce spectacle ? On se gardera d'une telle certitude.