On ne gardera, précieusement, que ces moments passés dans l'inconscient de Max, un endroit impitoyable et drôle, dangereux, toujours au bord de l'explosion - une âme d'enfant.
Ce projet un peu schizophrène, qui joue d'un côté le jeu de la grosse production avec têtes d'affiche tout en voulant s'y soustraire, désarçonne le spectateur, donne l'impression de vouloir ménager la chèvre et le chou.
La qualité des images venues de la planète Pandora (...) est plus que saisissante, envoûtante. (...) Ce qui se passe sur Pandora, en revanche, est un peu moins intéressant.
Entrecoupées d'entretiens (...) sans intérêt autre qu'hagiographique, ce sont les séances de répétitions de Michael Jackson lui-même qui seront le plus décortiquées.
La nostalgie véhiculée par cette esthétique vieillotte fait d'autant moins rêver qu'elle se double d'une assignation tristement rétrograde des rôles sexuels. Pour un film qui joue la carte du détournement, c'est problématique.
Qu'un seul tienne et les autres suivront est un film pensé. Les fils n'y sont pas invisibles. Le dénouement, qui voit les personnages des trois récits se rejoindre dans le parloir, zone symbolique, peut sembler théâtral.
De la même manière, son film veut ratisser large : tourné en français, il relate une histoire d'une mièvrerie embarrassante, mais indéniablement compréhensible par tous.
Le beau film-portrait que lui consacrent la critique d'art américaine Amei Wallach et la réalisatrice Marion Cajori joue sur le contraste entre ce petit bout de femme, dont le destin a épousé celui de l'art du XXe siècle, et les icônes démesurées qu'elle lui a offertes.