Au bout de cette course folle, qui se perd de temps en temps, il n'y a pour l'instant que l'exil. Celui désiré par les héros, celui auquel ont été contraints le réalisateur, les acteurs.
Efficace, la scénariste et productrice de Divorce à Hollywood et du Père de la mariée, réalisatrice de Tout peut arriver, orchestre sa comédie typiquement hollywoodienne, dosage bien formaté d'humour, d'émotion et de trémolos.
Mais ce qui rehausse un film qui risquait de ne pas s'élever au-delà d'une oeuvre banale et de pure convention, c'est une brutalité fonctionnant sur les mauvais instincts du spectateur.
Ce film-là déroute, parce que, à la différence des oeuvres les plus célèbres de Coppola, il se situe moins dans le tape-à-l'oeil que dans le contre-jour (...), moins dans l'exhibitionnisme et l'artifice que dans la pudeur.
A l'arrivée, The Queen and I est un film généreux sur un pardon implicite mutuel, le rapprochement de deux Iraniennes souffrant d'être loin de leur patrie.
Ce film est soutenu par un a priori qui le conduit à remettre systématiquement en cause l'attitude du FPR et de ses dirigeants depuis le début de la crise (...). On fera observer que ce parti pris est l'inverse de celui qui sous-tend la quasi totalité des documentaires consacrés au Rwanda ces dernières années.
Incarné pas des personnages monolithiques, desservi par une mise en scène académique, ce propos trahit un ressentiment qui a visiblement empêché le réalisateur de faire la part des choses et de créer une vision un peu moins manichéenne et un peu plus crédible du monde qu'il décrit.
On rit donc douloureusement à ce film d'une prodigue simplicité, qui dépeint sans avoir l'air d'y toucher l'entrée des ex-sociétés communistes dans le royaume enchanté du libéralisme, et plus largement le monde d'aujourd'hui, défini comme un enivrant empire du faux.
On ne gardera, précieusement, que ces moments passés dans l'inconscient de Max, un endroit impitoyable et drôle, dangereux, toujours au bord de l'explosion - une âme d'enfant.
Ce projet un peu schizophrène, qui joue d'un côté le jeu de la grosse production avec têtes d'affiche tout en voulant s'y soustraire, désarçonne le spectateur, donne l'impression de vouloir ménager la chèvre et le chou.
La qualité des images venues de la planète Pandora (...) est plus que saisissante, envoûtante. (...) Ce qui se passe sur Pandora, en revanche, est un peu moins intéressant.
Entrecoupées d'entretiens (...) sans intérêt autre qu'hagiographique, ce sont les séances de répétitions de Michael Jackson lui-même qui seront le plus décortiquées.
La nostalgie véhiculée par cette esthétique vieillotte fait d'autant moins rêver qu'elle se double d'une assignation tristement rétrograde des rôles sexuels. Pour un film qui joue la carte du détournement, c'est problématique.