C'est un film impossible : une reconstruction d'événements incertains, une leçon d'histoire à l'usage de notre temps et un thriller (...) et il y a finalement plus de beauté dans la volonté du réalisateur que dans le geste qu'il a fini par accomplir.
Simplement, la dialectique de l'indépendance et de la sujétion, de la liberté et de la fidélité, de l'individu et de la communauté, y prend une dimension plus brûlante encore de devoir se jouer simultanément sur le terrain de l'intimité et de la grande histoire.
Commencé comme un récit d'aventures, Kekexili vire à la tragédie, et la mise en scène se hisse quand il le faut à la hauteur de cet univers brutal et sublime
Seule lueur dans ce constat désespéré, l'existence de ce beau film, qui a provoqué des réactions de haine, mais contribue à briser, par la poésie, un cycle de stérilité.
C'est la qualité de ce film que de présenter les situations et les personnages sous un jour non manichéen. Sa faiblesse tient à la rigidité avec laquelle ceux-ci se répondent à l'intérieur d'un scénario mal fini (...)
(...) quand bien même le spectacle de ces deux justicières en décolletés ne serait pas forcément déplaisant à défaut d'être original, les bases semblent un peu maigres pour conquérir le vaste monde.
(...) les pistes de réflexion que le film propose, à travers l'exemple de Joey Lozano, reporter philippin qui soutient la lutte des communautés de l'île de Mindanao contre les grands planteurs, sont toutes d'une grande pertinence.
Le documentaire d'Eric Bergkraut est un solide travail de journaliste qui montre à la fois l'immensité du courage de son héroïne (et ce terme prend tout son sens) et celle des obstacles auxquels elle se heurte (...)
Ce qui est plus grave, c'est l'avalanche de clichés qu'il faut supporter et la conviction risible avec laquelle ils sont incarnés par des acteurs que l'on a parfois connus mieux ailleurs.
Mais la sauce est suffisamment liée et les deux compères assez intelligents pour laisser place à autre chose qu'à une plate succession de sketches à quoi se réduit trop souvent l'exportation des gagmen télévisuels au cinéma.
Ce film presque muet, tout en gestuelles, mimiques et onomatopées (génial Roger Jendly), est un cauchemar, un brûlot contre la prison intime dans laquelle s'enferme le bourgeois, le pied de nez d'un auteur qui n'est jamais aussi joyeux que lorsqu'il pratique la subversion.
La caricature lasse vite, d'autant qu'elle fonctionne, finalement, sur de vieilles ficelles et que la dramaturgie du film ennuie irrémédiablement par sa laideur.
La caricature lasse vite, d'autant qu'elle fonctionne, finalement, sur de vieilles ficelles et que la dramaturgie du film ennuie irrémédiablement par sa laideur.