James Marsh porte sur le show-business fondamentaliste un regard européen un peu condescendant qui donne au film un ton déplaisant contre lequel le beau travail des acteurs ne peut pas grand-chose.
Cette ville factice (...) est la métaphore d'un pays qui, devant une caméra trépidante, retrouve son folklore, son goût des fantômes, son ivresse de la vie et une sexualité débridée.
Leurs aventures sont peuplées d'une palette de personnages secondaires rigolos et teintées d'un discours écolo qui distille au passage quelques notions utiles en démocratie.
(...) Charles Dance fait ici des débuts de réalisateur prometteurs. Il est des mieux servi par deux grandes dames, Judi Dench et Maggie Smith. Révélé par Goodbye Lenine, Daniel Brühl est parfait lui aussi.
La complexité est telle qu'on n'a le choix qu'entre s'abandonner à la profusion ou porter au film une attention exacerbée. Car la modestie de Driessen s'accompagne d'une extrême exigence.
C'est un film impossible : une reconstruction d'événements incertains, une leçon d'histoire à l'usage de notre temps et un thriller (...) et il y a finalement plus de beauté dans la volonté du réalisateur que dans le geste qu'il a fini par accomplir.
Simplement, la dialectique de l'indépendance et de la sujétion, de la liberté et de la fidélité, de l'individu et de la communauté, y prend une dimension plus brûlante encore de devoir se jouer simultanément sur le terrain de l'intimité et de la grande histoire.
Commencé comme un récit d'aventures, Kekexili vire à la tragédie, et la mise en scène se hisse quand il le faut à la hauteur de cet univers brutal et sublime
Seule lueur dans ce constat désespéré, l'existence de ce beau film, qui a provoqué des réactions de haine, mais contribue à briser, par la poésie, un cycle de stérilité.
C'est la qualité de ce film que de présenter les situations et les personnages sous un jour non manichéen. Sa faiblesse tient à la rigidité avec laquelle ceux-ci se répondent à l'intérieur d'un scénario mal fini (...)
(...) quand bien même le spectacle de ces deux justicières en décolletés ne serait pas forcément déplaisant à défaut d'être original, les bases semblent un peu maigres pour conquérir le vaste monde.
(...) les pistes de réflexion que le film propose, à travers l'exemple de Joey Lozano, reporter philippin qui soutient la lutte des communautés de l'île de Mindanao contre les grands planteurs, sont toutes d'une grande pertinence.
Le documentaire d'Eric Bergkraut est un solide travail de journaliste qui montre à la fois l'immensité du courage de son héroïne (et ce terme prend tout son sens) et celle des obstacles auxquels elle se heurte (...)