Les jours passant, l’homme marche, grimpe, explore, éprouvant ce paysage abrupt et reculé, dont la nature se dévoile. Rien que cela pourrait suffire à la beauté du film, qui trouve toute sa poésie dans cet appel des hauteurs.
Réalisé par Guillaume Canet, le nouveau film mettant en scène les personnages d’Uderzo et Goscinny multiplie sans convaincre sketchs et vedettes, de la chanteuse Angèle au footballeur Zlatan Ibrahimovic.
Tout se passe comme si une équipe de tournage avait été parachutée sans plan de travail dans l’arène du Puy du Fou tandis qu’un monteur dépassé avait tenté d’insuffler un peu de vigueur hollywoodienne à ces molles batailles entre figurants déguisés en paysans vendéens.
Neneh Superstar semble malheureusement penser que pour démasquer le racisme institutionnel, il faille pousser les curseurs au maximum – au risque de la caricature.
Arrimé à la détermination de Zahia, le film peine à insuffler de la vie à des situations de crise qui tiennent davantage du programme politique que de l’observation patiente des relations humaines.
A elle seule, Freddie est une insurrection, dont Davy Chou documente sur une dizaine d’années les secousses, tout juste adoucies par la musique pop et les fêtes omniprésentes de la jeunesse séoulienne.
On salue donc avec enthousiasme cet esprit aventureux, la liberté qu’il se donne, le bel aplomb de ses comédiens, la tenue stylistique, l’ensorcelante bande musicale avec flûte peule, l’enjeu sociopolitique qui affleure sous les braises du divertissement, et le rapport réel à l’Afrique qui s’y pressent à travers le jeu avec les genres.
Une œuvre sombre et mystérieuse, formellement ambitieuse, qui place d’emblée son réalisateur, né en 1984 dans la capitale tunisienne, dans la galaxie d’un néosymbolisme arabe, misant sur les puissances visionnaires de l’image.
Cela faisait bien longtemps qu’un film, un vrai film d’auteur, n’avait pas autant passionné le public, qu’un personnage fictif n’avait pas suscité autant d’engouement et de commentaires.
Le film fait le récit de leur lutte, mais atteint assez vite ses limites, entre un naturalisme dépourvu d’envergure, des scènes de vestiaire qui se dupliquent les unes les autres, et une typologie rabâchée, à laquelle on ne peut plus décemment souscrire.
A titre personnel, rien ne nous autorise à en juger. Au titre de spectateur, il nous semble qu’il aurait gagné, face à la faiblesse de son père, à consentir enfin à son silence.
La qualité principale du film, dont il tire sa puissance évocatrice et sa beauté, réside dans ce geste qui parvient à unir, dans le même tableau, l’immuable et la fragilité de la jeunesse en devenir.
Baya Kasmi met en scène une famille méridionale d’origine maghrébine, avec un humour blasphématoire qui viendrait plutôt de chez Philip Roth ou Woody Allen. A voir