Halloween : Le roi des psychopathes fait sa tournée d'automne
Si t'es en mode "les slashers c'est ringard", c'est que t'as jamais vraiment pigé le chef-d'œuvre qu'est Halloween. On parle d'un tueur qui passe son temps à s'évader des hôpitaux psychiatriques pour revenir dans une petite ville paumée. Et crois-moi, il est pas là pour cueillir des citrouilles. John Carpenter nous livre ici un film qui, pour trois francs six sous, a foutu plus de frousse que n’importe quel budget à la Transformers. Ce mec a compris un truc : pas besoin de faire péter les explosions, une caméra, un masque blanc, et une BO anxiogène, et boum, tu viens de créer une légende.
Carpenter nous balance Jamie Lee Curtis en mode babysitter innocente, mais clairement pas prête pour le genre d'Halloween que Michael Myers prépare. Laurie Strode, c’est l’ado que tu veux dans ton équipe quand un psycho masqué décide de jouer à cache-cache mortel. Pas de flingues, pas de muscles, juste du stress et des cris. Une vraie Scream Queen avant l'heure. Entre deux gardes d’enfants, elle nous montre comment se démerder quand t’as un sociopathe immortel à tes trousses. Franchement, Laurie, c’est un peu Sarah Connor avant qu’elle découvre la muscu.
Michael Myers, c’est pas un rigolo. Le gars a un masque aussi expressif qu’une photo de carte d’identité, et pourtant, dès qu’il débarque, c’est festival du tranchage. Il parle pas, il court pas, mais il te traque comme un Terminator à qui t’aurais piqué son goûter. Faut lui reconnaître ça : niveau dévouement pour Halloween, il est au top. Le masque ? Une masterclass de simplicité : un vieux masque de Captain Kirk repeint en blanc. Et voilà, t’as la créature la plus flippante de l’histoire du cinéma. Facile.
Alors là, parlons musique. Carpenter n’a pas juste réalisé le film, il s’est aussi dit "et si je composais la BO qui va donner des cauchemars aux gamins pour les 40 prochaines années ?". Et il a réussi. Sérieux, la musique de Halloween, c’est le genre de truc que t’écoutes et direct tu vérifies si ta porte est bien fermée à clé. Simple, efficace, suffocante. Carpenter, c’est un peu le gars qui t’étouffe avec un seul accord de piano. À partir de là, on est plus dans un film d’horreur, on est dans un rite initiatique de la terreur sonore.
Pas de sang qui gicle à tout va, pas d’effets spéciaux de dingue. Juste une ambiance, des cadrages millimétrés et une tension qui grimpe comme les prix du gaz. Carpenter joue avec nos nerfs comme si c’était des cordes de guitare. Ce gars t’installe une atmosphère avec trois clous et un rouleau de scotch, et il arrive à créer un truc plus angoissant que la file d'attente aux impôts. Tu te dis que t'as vu mieux dans les récents films d'horreur ? Revois tes classiques, parce que c’est ce minimalisme-là qui a ouvert la porte aux Freddy, Jason et compagnie.
Halloween, c'est le parrain du slasher. Si Michael Myers avait un CV, ce film serait tout en haut de la liste. Un tueur au visage blanc comme ton écran quand tu vois tes notes d’électricité, une Scream Queen qui pleure, crie, mais survit, et une musique qui te file des palpitations, c’est tout ce qu’il te faut pour passer une soirée Halloween digne de ce nom. Carpenter a mis tout le monde à l'amende avec un budget de clodo, et c'est devenu une référence. Bref, t'as pas vu Halloween ? Va t'enfermer dans une chambre avec ce film et prépare-toi à vérifier deux fois si y’a rien sous ton lit.
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