Batman : Le Défi - Gotham, Pingouins et Talons Aiguilles
C'est parti pour un deuxième round avec notre chauve-souris préférée, et cette fois-ci, Tim Burton nous plonge dans les tréfonds de Gotham, là où même les rats hésitent à mettre les pieds. La séquence d'ouverture est plus sombre que la cave de Bruce Wayne, nous présentant un Oswald Cobblepot abandonné dans les égouts, élevé par des pingouins. Ouais, vous avez bien lu, des pingouins. Batman aurait probablement préféré adopter un chaton. Mais bon, ça ne sert à rien de pleurer sur le lait renversé, ou dans le cas d'Oswald, sur le caca de pingouin.
Dans ce volet, Batman est tellement en retrait qu'il en devient presque une figurine de collection dans le coin de l'écran. Tim Burton semble avoir décidé de laisser le justicier masqué au vestiaire pour mieux mettre en avant ses deux nouveaux jouets : le Pinguin, qui ressemble plus à un mélange de Crocodile Dundee et de Cruella d'Enfer, et Catwoman, qui manie le fouet comme si elle était en compétition pour les Jeux Olympiques du BDSM. Batman est relégué au statut de figurant, plus proche d'une plante verte que du chevalier noir. Peut-être qu'il a pris des vacances à Ibiza pour se remettre du stress du Joker dans le film précédent.
Danny DeVito en Pinguin, c'est comme si votre voisin d'en face se déguisait pour Halloween, mais avec un budget Hollywoodien. Méconnaissable et flippant à souhait, il incarne un Pinguin qui a clairement été élevé dans un mixeur. Michelle Pfeiffer en Catwoman, quant à elle, nous prouve que le latex et les talons aiguilles peuvent être des armes redoutables. Entre gothisme et sado-maso, elle met la barre très haut, ou plutôt, les talons très haut. Catwoman rendrait même jaloux Spider-Man avec ses acrobaties et son sens du style.
Danny Elfman, le sorcier musical, est de retour pour enchanter nos oreilles. Son score est une potion magique qui nous transporte instantanément dans l'univers tordu de Burton. On se demande s'il n'a pas un grimoire secret pour composer des mélodies aussi envoûtantes. Mais attention, si vous écoutez la bande originale en conduisant, assurez-vous que votre voiture peut voler, sinon, vous risquez de finir dans un embouteillage critique.
Burton a-t-il abusé de la cape noire et du maquillage noir ? Ce deuxième volet semble avoir plongé Gotham dans une overdose de gothique. L'obscurité est tellement présente qu'on a l'impression que même les nuages sont déprimés. Le réalisateur s'est tellement concentré sur l'ambiance lugubre qu'il en a oublié de donner à Batman un peu de temps d'écran. C'est comme si le héros était devenu un extra dans son propre film. On aime l'atmosphère sombre, mais là, on frôle l'overdose de noir.
En résumé, "Batman : Le Défi" est comme une soirée déguisée où tout le monde est à fond dans son costume, mais Batman est coincé dans un coin, se demandant s'il n'a pas oublié d'éteindre le four à la Batcave. Burton offre une vision unique, mais il aurait peut-être dû se rappeler que Batman est là pour botter des culs et sauver Gotham, pas pour faire de la figuration. Entre le Pinguin qui aurait besoin d'une cure de démêlant et Catwoman qui mériterait un spin-off, on se demande si Batman n'aurait pas besoin d'un nouveau manager. Après tout, même les héros ont le droit de se laisser aller un peu, non ?
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