Pour ce concept ingénieux de faux-documentaire 1H aurait été suffisant, là il y' a 30 min de trop (ennui). Pour le reste c'est pour moi la meilleure prestation au cinéma de Poelvoorde: cynique, imprévisible, faussement drôle... Un film osé et coup de poing qui va loin dans l'humour noir et qui n'est pas sans faire penser au style Tarantino.
Classique de chez classique de chez classique ! Comment ne pas valider ce film à l'humour noir et grinçant qui revièle totalement un jeune Poelvoorde au sommet de son art. Que des scènes cultes et une histoire originale à souhait
Très bonne comédie de l'absurde. Les réalisateurs n'hésitent pas à aller loin sans le comique ce qui est souvent bien mais pour ma part parfois trop. Néanmoins quand ça n'était pas trop (avis très subjectif forcément) j'ai trouvé le film hilarant.
Un film qui a un humour vraiment noir et qui a un parti pris assumé. Les répliques sont géniales et le rythme comique est maitrisé par Benoît Poelvoorde. Un film culte.
Dans l'univers parfois prévisible du cinéma, "C’est arrivé près de chez vous" se présente comme un ovni déconcertant, bousculant les conventions avec une audace rarement égalée. Ce documentaire parodique belge, tourné en noir et blanc, captive par son approche singulière du faux-documentaire, flirtant avec l'absurde et le macabre avec une aisance déroutante.
Au cœur de ce tourbillon cinématographique se trouve Ben, interprété par un Benoît Poelvoorde magnétique, dont la prestation oscille entre charisme et folie, nous forçant à remettre en question nos propres réactions face à l'horreur. Sa capacité à passer de la poésie à la brutalité sans transition apparente nous confronte à la complexité de la nature humaine, nous faisant rire là où nous devrions peut-être pleurer.
Là où le film excelle particulièrement, c'est dans sa capacité à impliquer le spectateur dans une réflexion sur la violence médiatisée. En nous faisant complices des crimes de Ben à travers le regard de la caméra, il nous interroge sur notre propre voyeurisme, sur cette fascination morbide que nous entretenons avec la violence.
Pourtant, malgré ces qualités indéniables, le film ne parvient pas toujours à maintenir son équilibre précaire entre satire et grotesque. Certaines séquences, bien que visant à choquer ou à provoquer, flirtent parfois dangereusement avec l'excès, risquant de perdre le spectateur dans un tumulte de sensations plutôt que de le conduire à une véritable introspection.
De plus, si l'originalité et la prise de risque du film sont à saluer, elles peuvent parfois desservir l'œuvre, laissant une impression d'inachevé ou de manque de cohérence globale. Cette audace, bien que rafraîchissante, peut parfois éclipser le fil narratif, laissant le spectateur en quête d'une trame plus solide à laquelle se raccrocher.
En définitive, "C’est arrivé près de chez vous" demeure une œuvre marquante, un joyau brut du cinéma belge qui, malgré ses quelques errances, fascine par son originalité et son audace. Son exploration des zones d'ombre de l'âme humaine, alliée à une critique acerbe de notre société spectacle, en fait un film incontournable, bien que non exempt de certaines faiblesses qui l'empêchent d'atteindre la perfection.
Une équipe d’apprentis réalisateurs tournent un documentaire sur Ben, une petite frappe à la gâchette facile…
Cette parodie de la cultissime émission belge “Strip-tease” est un mockumentaire (faux documentaire), tournée en noir & blanc et en found-footage, qui dresse le portrait assez hallucinant d’un tueur en série sans vergogne, un type parfaitement exécrable et narcissique, mais tellement charismatique que l’on ne peut s’empêcher de le trouver sympathique au demeurant.
Il s’agit du premier long-métrage et premier grand rôle au cinéma pour l’acteur Benoît Poelvoorde qui n’imaginait pas un seul instant se retrouver catapulté sous le feu des projecteurs et obtenir une telle renommée après ce petit film qui deviendra culte. En effet, C'est arrivé près de chez vous (1992) n’est rien d’autre qu’un moyen-métrage sans prétention, un film de fin d’étude qui par la suite, se verra agrémenté de quelques scènes supplémentaires, lui permettant de passer de 50 à 90 minutes et ainsi, pouvoir être exploité en salles (et rafler par la même occasion quelques prix).
Humour noir, cynique et pince-sans-rire, ce film est non seulement violent graphiquement parlant spoiler: (on assiste tout de même à une scène de viol et à d’innombrable meurtres) mais aussi très drôle par bien des aspects. Le film met en lumière les talents de comique de Benoît Poelvoorde et nous offre des moments d’anthologie (pêle-mêle, on retiendra la séquence de la crise cardiaque de la pauvre vieille femme, le serveur du restaurant, le vieux malade incontinent ou encore le cocktail du “P’tit Grégory”, en clin d’oeil au cold case français du même nom, celui du meurtre de Grégory, un jeune garçon de 4 ans).
Une liberté de ton comme rarement on a l’occasion d’en voir au cinéma, c’est savoureusement incorrect et particulièrement jouissif.
C'est très rare de voir arriver un film avec un nouveau concept. On a un reportage en toute détente sur un tueur à la personnalité aussi envahissante que l'équipe de tournage en est dénué. Ce qui les mène à se faire emprisonner par son influence. Benoît irradie l'écran à tel point qu'il est évident qu'il sera promis à une belle carrière.
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4,0
Publiée le 9 novembre 2023
Attention film culte à ne pas mettre sous tous les yeux et qui a vu sa consècration au festival de Cannes 1992! Le film qui rèvèla Benoît Poelvoorde en artisan du crime, mais aussi Andrè Bonzel et la sensibilitè à fleur de peau du regrettè Rèmy Belvaux! Une vraie leçon de savoir tuer où l'on apprend par exemple à lester un corps ou fabriquer un « petit Grègory » . Faux doc et vrai dèlire en noir & blanc à la limite du mauvais goût qui ont dû faire grincer quelques dents à sa sortie, à commencer par son affiche originale! Une petite bombe d'humour noir vitriolè venue tout droit du pays des moules-frites! Le tout badigeonnè de rèpliques barrèes et de monologues hallucinants! Du politiquement incorrect à savourer sans modèration...
Si c'est bien la violence au cinéma (et partout ailleurs d'ailleurs) que le film cherche à dénoncer en la banalisant à l'extrême, c'est osé mais plus dérangeant par son voyeurisme exacerbé que jubilatoire. L'idée a de quoi interpeller mais sur le long terme ça a tendance à s'étioler et à taper sur les nerfs. Reste que Benoît Poelvoorde est excellent et complètement sans filet dans ce qui est probablement sa meilleure interprétation même s'il a tendance à en faire des caisses. Certaines scènes sont assez amusantes également tandis que d'autres sont totalement glauques, et il faut bien le dire, pour une "comédie" on ne rit pas tant. C'est finalement un sacré ovni dans l'univers du cinéma et je comprends parfaitement qu'il soit devenu culte. Personnellement il ne me plait pas spécialement mais c'est bien que ce genre de ciné existe, il aurait juste pu taper plus efficacement là où ça fait mal avec moins de clownerie.
J'ai beau ne pas apprécié Poelvoorde , je fais une exception pour ce film qui est un petit bijou d'humour noir et de politiquement incorrect où celui ci est totalement magistral , déjà à l'époque le film avait pu choquer mais maintenant , ce film ne serait certainement pas possible à produire ou réaliser de cette façon.
C'est Arrivé Près de Chez Vous est un film sorti en 1992 et réalisé par Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde. Pour un premier film, c'est un coup de maître ! Référence de l'humour noir, ce faux documentaire suit un tueur en série (Poelvoorde) qui prend son activité comme un métier normal. Le film est bourré de scènes cultes (spoiler: la scène du Petit Grégory, le monologue sur les briques rouges, la scène de viol le soir de Noël etc. ) qui sont hilarantes pour qui aime ce genre d'humour. Tout n'est pas parfait, certaines scènes peuvent trainer en longueur, mais l'ensemble est jouissif dans sa transgression sans limite qui tend à dénoncer certains aspects malsains et voyeurs de la télévision (qui sont encore plus d'actualité aujourd'hui). Ce film permet de révéler l'immense talent d'acteur de Benoît Poelvoorde dont c'est le premier long métrage. Ce film culte n'est pas à montrer à tout le monde. Soit il sera pris pour une immondice, soit pour un chef d'œuvre d'humour cynique. Pour ma part, je bascule pour la seconde possibilité.
Le trio belge Belvaux-Bonzel-Poelvoorde est allé loin, très loin, dans sa parodie d’un certain type de reportage, tendance télé-réalité, et dans sa critique de la fascination populaire pour les faits divers, la violence et le sordide. Il s’en moque par le biais d’un faux documentaire sur un tueur en série, en poussant le concept jusqu’à l’absurde et en y allant outrancièrement côté horreur, obscénité et cynisme. Cet OFNI en noir et blanc, devenu culte et ayant lancé la carrière de Benoît Poelvoorde (extraordinaire), déploie son humour noir, trash et macabre avec une audace sidérante et une désinvolture désopilante… La manière de plonger dans le malsain, de s’affranchir de toute morale, de toute dignité, est assez unique. Une manière jusqu’au-boutiste d’expérimenter le mauvais goût (le cocktail « Petit Grégory »), la monstruosité gratuite (la scène du viol), et de jouer avec le malaise du spectateur en lui posant la question de ses limites. C’est intéressant mais à double tranchant. Pas sûr que pareil film pourrait exister aujourd’hui…
Petit budget mais vrai bijou de cinéma, ce film début années 90 qui a révélé l'excellent Benoît Poolvoerde est dans mon top5 des films toute époque et tous genres confondus! C'est cynique, c'est horrible, c'est politiquement incorrect, c'est bourré de répliques-cultes. Je l'ai vu une demi-douzaine de fois, mais c'est à voir au moins une fois si vous ne l'avez pas encore vu!