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Estonius
3 474 abonnés
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0,5
Publiée le 8 novembre 2015
Comme tout le monde s'accorde à dire que le film est abject de par son propos et sa violence , ceux qui ont aimé s'empressent de nous parler d'humour noir, de nous dire qu'il faut prendre tout ça au second degré et que le film ne fait que dénoncer ce qu'il montre. Alors d'accord, entrons dans ce jeu : lorsque Poelvoorde dégueule ses moules pendant cinq minutes, ça dénonce quoi ?
N'ayant entendu que des éloges quant à ce film, je me suis dit qu'il était primordial que je me fasse une idée, et que je vois comment Poelvoorde s'est révélé, déception intense, c'est le mot... Déjà le film est en noir et blanc, ça commence mal, puis le format s'annonce assez spécial, ce qui peut être réussi dans le cas d'un film atypique, mais ça n'est pas le cas. Le film est sombre et plus que ça, l'humour noir n'a fonctionné qu'une fois pour ma part, lors du passage avec la vieille cardiaque, j'ai ri, mais pour tout le reste ou bien ça n'est pas spécialement drôle (le petit Grégory...) ou bien on se demande où peut bien se trouver l'humour spoiler: (viol collectif...) . Poelvoorde est tout seul dans le film, pas que la prestation des autres est nulle, juste qu'il est le seul à avoir un semblant de rôle. Je ne comprends vraiment pas la note moyenne des spectateurs, et encore moins le parallèle qu'ils font avec la télé réalité, concept qui n'existait même pas en 1992 en France ni en Belgique...
Film complètement déjanté! Une sorte de documentaire amateur sur un tueur en série a prendre au second degré bien sur. J'ai aimé son humour très noir. Benoit Poelvoorde a eu du courage en faisant ce film, et cela a payé. ----Août 2015-----
C'est bien parce que j'aime Poelvoorde, mais ce premier jet non. Désolé Benoit mais ça ne passe pas, je ne suis pas fan non plus de l'émission Strip tease, ceci explique cela. Œuvre noire, mouais, faut le dire vite, comédie ? Pas drôle alors, bien joué ? Mouais aussi, c'est un peu barré et pas franchement réaliste non plus. Comme je n'y vois aucun intérêt, contrairement à beaucoup visiblement, je note en fonction car je n'ai rien aimé dans ce "film" bizarre.
Un film qui ne vieillit pas. Un fleuron belge. Il y a dans cet exercice de style tout ce qu'un spectateur peut demander à un cinéaste. Prendre une immense claque et tendre l'autre joue.
Là je crois que le mot d'ordre c'est on aime ou on aime pas !!! Et bien moi c'est bien simple, j'ai détesté !! J'aime pourtant l'humour noir mais là c'est trop et surtout trop spécial ! Poelvoorde est horripilant et franchement ça a été long très long et je suis ressorti complètement agacé !! Un supplice !
Ben a des principes. Philosophe à ses heures perdues (ou avancées), il "devise", entre autre sur l'architecture fonctionnelle mais peu esthétique des logements sociaux, la peinture de Bernard Buffet ... Il est homophobe, raciste mais aussi poète. Ben est un tueur en série psychopathe, sujet d'un reportage que filme une équipe de cinéma. Le plus souvent camera au poing et son direct, la petite équipe suit notre "héro" et met en images les visites à ses parents qu'il adore, mais aussi ses différents méfaits : meurtres en tous genres, viols ; en cas de besoin l'équipe de tournage donne volontiers un coup de main.
Benoit Poelvoorde est extrêmement convaincant dans ce rôle. Les dialogues sont hilarants au possible et la mise en scène est on ne peut plus originale. Humour (noir) et violence : images chocs en noir et blanc, âmes sensibles s'abstenir. Un récit dramatique et macabre à ne pas mettre entre toutes les mains. Une histoire qui vous met très mal à l'aise, vous trouble (c'était le but) et vous ravit à la fois, mais qui ne peut vous laisser indifférent.
Le cinéma belge a offert plus d'une œuvre au regard singulier et décapant, mais cette première incursion sur grand écran de la joyeuse équipe Belvaux-Poelvoorde les bat toutes à plates coutures. Humour noir terriblement grinçant, sujet décalé, personnages improbables et situations délirantes, le film arrose à tout-va sur le nombrilisme de nos sociétés avec ce faux reportage aux allures de Striptease (l'émission) où la moindre réplique fait des étincelles, le scénario allant toujours plus loin dans le délire et l'absurde. Jouissif et barré, le résultat est un film aussi improbable qu'indispensable, un sommet d'humour noir.
C'est arrivé près de chez vous est un film tourné à la manière d'un documentaire en noir et blanc sur un tueur à gage. Pour le dire franchement, ce film ne m'a vraiment pas plu. Le noir et blanc le dédynamise profondément, et il subit plusieurs longueurs dûes à des dialogues trop longs, malgré le fait qu'il y ait des scènes violentes. Le film peine donc beaucoup à trouver un rythme. L'humour noir est souvent utilisé, et malgré le fait que certaines répliques soient drôles, cet humour est souvent malsain et vulgaire. De plus, certaine scènes sont très gores et immorales ( spoiler: la scène du meurtre du gosse ou la scène de viol ). Le dénouement ne mène à rien, et seul le personnage de Poolevorde appartient vraiment à l'intrigue. Poolevorde, lui, joue très bien et arrive à légèrement humaniser le monstre qu'est son personnage, avec beaucoup d'humour. Toutefois l'ambiance générale du film est glauque et immorale. Un film lent et malsain.
Ah ça pour un film choc, c'est un film choc ! Alors déjà ce qui est sûr c'est qu'il faut aimer l'humour très noir, très trash et très subtil, car ce film en est rempli. Si vous n'êtes pas amateur de ce style d'humour et du second degré passez votre chemin car vous allez détester. Ici c'est un film rendu très violent par ce style d'humour et ses images, même son scénario, mais personnellement j'ai accroché. Toujours est-il que ça reste parfois trop violent. Par exemple lors de la célèbre et fameuse scène de viol, c'est vraiment trop ! On voit tout, il n'y a aucun floutage, et c'est trop précis comme image, et comme en plus c'est très bien joué ça devient très crédible et ça vire presque au sadisme et à la pornographie, ce qui n'est pas le but de ce film. Donc c'est très violent, globalement c'est juste à la limite et c'est drôle (même si c'est violent et que l'humour est très subtil il faut avouer que "malheureusement" c'est drôle) notamment grâce à un excellent Benoît Poelvoorde (la scène où il parle du lestage des corps pour moi c'est mythique, très noir mais très drôle), mais dans une ou deux scène c'est un peu trop violent et c'est bien dommage car on aurait pu avoir un film presque parfait si il ne dérangeait pas autant dans ces scènes. L'idée du faux documentaire est originale; ça ne fait pas très cinéma, on a pas l'impression de voir un film, mais ici c'est très bien fait et donc ça ne gène absolument pas. Comme je le disais, Benoît Poelvoorde est vraiment impressionnant, son premier rôle au cinéma et certainement l'un de ses meilleurs, il interprète parfaitement bien ce tueur en série complètement fou, mais presque humain en même temps. Suivre son quotidien est une idée vraiment bien trouvée, on voit que même les plus grands tueurs complètement débiles ont une vie et des amis comme les autres. Il joue très bien ce gars qui n'est pas impressionnant physiquement mais qui peut faire très peur quand on sait ce qu'il est capable de faire. Ben paraît tout à fait "normal" psychologiquement alors qu'il est en réalité totalement dérangé. Un personnage difficile à interpréter en termes de crédibilité mais Poelvoorde l'a fait avec brio. Les autres acteurs sont aussi très bons, tous, mais j'ai bien envie de dire "sauf un". Moi (et c'est clair que c'est tout à fait personnel, je n'ai pas la prétention d'affirmer qu'il est mauvais, juste que moi je le trouve mauvais) Rémy Belvaux je l'ai trouvé vraiment pas terrible, surtout quand il est "en pleurs" devant la caméra (je ne dirai pas pourquoi pour ne pas spoiler), je l'ai trouvé très mauvais. Mais bon ce n'est pas ça qui gâche le film. La fin m'a aussi totalement surpris, c'est bien joué. Si il n'y avait pas ces 2 ou 3 scènes trop violentes (et pourtant pour me choquer il faut y aller, mais croyez-moi là c'est trop) le film aurait sûrement mérité 5/5, mais là je ne peux pas mettre plus que 3,5/5.. Ce qui est déjà bien, et qui me permet de vous dire que ce film est à voir.
Ce faux documentaire tirant sur le found footage, à l'humour noir et sans limite, m'a fait pensé par moments à Orange Mécanique dans ses passages les plus violents. Âmes sensibles vous êtes prévenues. Tout l'intérêt du film repose sur le personnage atypique de Benoît Poelvoorde, aussi drôle qu'inquiétant. (Bien)
Il y a des films comme ça... Qui arrivent sans prévenir et qui ne vous quittent plus jamais. Il faut dire que Rémy Belvaux a du transpirer pour trouver l'idée suivante géniale qui lui permettrait de se maintenir au niveau stratosphérique de C'est arrivé près de chez vous. Evidemment ce film ne ressemble à rien de ce qu'on a alors vu, mais il est porté par un acteur qui révèle alors son génie, par un sens du dialogue et des anecdotes qui font mouche chaque fois et enfin par l'idée surpuissante de créer à l'écran l'autofiction d'un tueur en série, sorte de Striptease autour d'un type sans culpabilité. Et quelle poésie macabre ! Seul regret : Rémy Belvaux sera resté l'homme d'u seul film.
Une comédie horrifique et malsaine venue du plat pays, mettant en scène un sociopathe à l'humour noir particulièrement cynique, incarné par un débutant nommé Benoît Poelvoorde. Filmée en noir et blanc, façon documentaire ou reportage du magazine "Strip-Tease", "C'est arrivé près de chez vous" (1992) acquit à l'époque le statut de film-culte auprès des ados de ma génération. Pour ma part, sans doute trop jeune pour mesurer toute sa portée subversive, et assez peu sensible et cette esthétique et à cet humour très particulier, je n'ai jamais adhéré pleinement, malgré quelques scènes d'anthologie il faut le reconnaître.
Voilà de quoi étaient capables Poelevoorde et ses acolytes avant de se faire happer par l'industrie cinématographique : un petit bijou d'humour noir serti de cynisme. Jouissif.
Quand je vois les nombreuses critiques positives sur ce film (spectateurs qui plus est), je m'interroge sur mon humanité. Je n'ai définitivement pas la même conception de l'humour que la plupart des individus. En effet, je n'ai RIEN trouvé à ce film qui puisse susciter le rire...
"C'est arrivé près de chez vous" se veut être une comédie d'humour noir, qui, à la manière d'un documentaire suit les traces d'une bande de tueurs avec à sa tête Benoit Poelvoorde. En ce qui me concerne, je n'ai eu aucun mal à déceler la noirceur de ce film, voir son obscurité la plus total, mais quant à l'humour je ne le vois pas.
Buter un homme noir et lui retirer son caleçon pour vérifier si les légendes concernant leurs "mensurations" sont avérées, mater une gamine de 10 ans et estimer l'age auquel elle sucera comme sa mère, concocter un cocktail qui représente le petit Grégory flottant à la surface de l'eau, infliger une crise cardiaque à une mamie pour éviter d'avoir à la tuer d'une balle, violer une femme devant son partenaire consentant avant de l'éventrer...
Toutes les scènes que je viens d'énumérer sont considérées comme les plus cultes du film et par conséquent les plus drôles... Et bien je dois dire que cela m'inquiète au plus haut point. Je pars du principe que traiter des sujets grave à la dérisions comme le meurtre, le viol, la pédophilie ou le racisme et en prendre des exemples précis avant de les décortiquer un grand sourire au lèvre ne les dédramatise pas. Un drame est un drame, il est immuable et il faut le considérer tel qu'il est, on aura beau l'évoquer en faisant le poirier ou avec un nez de clown, il n'en demeurera pas moins un drame qu'il faut avoir la décence de pleurer.
Alors vous me direz aussi que ce film dénonce le concept du Reality Show et la curiosité malsaine du spectateur qui en découle, mais dénoncer le voyeurisme par le voyeurisme, c'est une formule que je désapprouve complétement, car pour ma part, je suis bien conscient de la médiocrité de ce genre de divertissement et de ses effets néfastes, et la dernière chose que je demande, c'est qu'on me confronte à ses pires aspects pour me montrer à quel point j'ai raison...
Bref, ce film est tout simplement ordurier, une horreur à l'état pure, un crachas en plein visage du spectateur... Je constate que cela plait à certain et je ne pourrais pas les empêcher, mais qu'il garde cette chose loin de moi.