"La huitième merveille du monde"
Bénéficiant d'une réputation très flatteuse que le temps n'a jamais contredit et considéré aujourd’hui comme mythique, la première version de "King Kong" datant de 1933 s'avère être à la hauteur de sa réputation. L'histoire nous fait suivre un réalisateur qui envisage de tourner un film sur la mystérieuse "Skull Island" où vivent des autochtones adulant un dieu Kong...
Si les effets spéciaux, impressionnant à l'époque peuvent paraitre aujourd'hui avoir un peu vieilli, ils n'ont rien en perdu en charme et en inventivité notamment techniquement et vis à vis de l'animation, et surtout il y a tellement plus dans ce film et notamment sa belle et intelligente histoire. Variante de "La belle et la bête" (dont le film fait d'ailleurs quelques références), où on regarde d'abord la bête avec effroi puis peu à peu ce regard évolue à l'image de la vision de la bête vis à vis de la belle et son amour naissant , il devient sympathique et attachant, puis indigné face à l'exploitation puis la traque qu'il subira.
Les deux réalisateurs, Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack (deux aventuriers à la base, ayant notamment sillonné l'Afrique) rythment et dosent parfaitement bien le récit, donnant une atmosphère sombre, à l'image du brouillard se trouvant sur l'île et parfois mystique et surtout poétique et sauvage.
Les scènes fortes ne manquent pas, que ce soit en émotion à l'image de la fin (ainsi que la fameuse réplique finale) ou d'actions, tels ces combats entre la Kong et ceux qui mettent en péril sa belle sur lîle ou encore lorsqu’il grimpe sur l'immeuble.
La reconstitution de l’ile, des monstres ou de New York est parfaite, tout comme la photographie en noir et blanc. On appréciera aussi l'excellente et inoubliable bande originale contribuant à l'atmosphère du film.
Un film à la hauteur de sa réputation d'oeuvre phare dans le cinéma fantastique et même le cinéma tout court, une très belle histoire et aventure, bien réalisé et charmante, contenant son lot de scènes marquantes...