King Kong
Note moyenne
3,9
7414 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur King Kong ?

197 critiques spectateurs

5
79 critiques
4
69 critiques
3
27 critiques
2
14 critiques
1
6 critiques
0
2 critiques
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 30 juillet 2013
Attention Chef-D'Oeuvre !!!
King Kong de 1933 est incomparable avec la reprise Peter Jackson en 2005. Cette dernière est un bon film d'action bourré d'humour aux effets spéciaux numériques très réussis, mais la première version est un mythe cinématographique sans équivalent.
La poésie des décors inspirés des gravures ombre et lumière de Gustave Doré, ne fut jamais atteinte depuis. Le noir et blanc agrémente l'ambiance onirique de chaque séquence, autant dans la forêt tropicale qu'à New York.
L'image par image, une technique d'animation des monstres devenue par la suite une grande spécialité du maître Ray Harryausen, fut employée pour King Kong par Willis O' Brien, le Mentor du grand Ray.
Le visionnage de ce film est un véritable rêve, même si les gestes du gigantesque singe sautillent parfois, on oublie vite les défauts et on se laisse porter par le voyage dans l'imaginaire.
Je connais bien les films de Willis O' Brien et de Ray Harryhausen, je suis parvenu à comprendre la conception et la réalisation de leurs effets spéciaux. Ils sont tous d'une rigueur et d'une réalisation exceptionnelles. Aujourd'hui, assistées par ordinateur, leurs méthodes seraient géniales.
Toujours est-il que des secrets perdus du King Kong de 1933, notamment sur les mélanges entre les miniatures et les acteurs réels, sont devenus inexplicables 81 plus tard.
Les amateurs de films fantastiques, au vrai sens des termes, ne doivent surtout pas rater cette perle.
Regarder surtout une version restaurée en HD, avec un rétro-projecteur, au format 4/3 d'origine avec une diagonale minimum de 2 mètres.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 16 septembre 2017
Créatif, intelligent et original, "King Kong" est un excellent film culte avec une très belle histoire, des scènes marquantes, des décors impressionnants, des répliques cultes, un scénario simple mais efficace, des effets spéciaux grandioses et des acteurs excellents.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 septembre 2010
LE King Kong, celui que nul ne peut dépasser. Un seul mot: Mythique. C'est à voir, voir et revoir....
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 12 avril 2014
Aaaaa l'original ! Sans celui-ci, il n'y aurait jamais tout les autres King Kong ! J'aime bien le style des vieux film. La gueule de King Kong fait vraiment peur en plus ! Bref, un classique !
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 1 février 2011
Préparez-vous, le grand (même géant) King Kong arrive !
Une production des années 30 assez enrichissante, dont un scénario exceptionnel. L'idée d'une relation particulière entre un singe géant et une actrice innocente aux cheveux blonds est sublime, ce qui a fait le culte de ce film. Les acteurs jouent assez bien et les décors sont fabuleux. Les effets spéciaux aussi restent mémorable et impressionnant pour l'époque. Alors, c'est sûr que vos enfants, habitués à la technologie et effets spéciaux d'aujourd'hui, rigoleront bien des effets spéciaux carton pâte et marionette mais il faut qu'ils comprennent seulement l'essientiel du film et du scénario original : une romance particulièrement émouvante entre cette bête et la belle et la cruauté féroce des hommes envers ce pauvre gorille.
King Kong (1933) est un bijou exceptionnel, un joyau enestimable, une oeuvre unique et inoubliable, un chef-d'oeuvre totalement culte et mémorable et un art authentique et romantique. Revisitez le mythe fabuleux du grand KING KONG !!!
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 30 octobre 2012
Voila the mythe le plus grand monstre de l'histoire du cinéma j'ai nommée King Kong la huitième merveille du monde se film sortie en 1933 et réaliser par Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper
possède des effet spéciaux hors du commun pour l'époque bien sur sa a vieillie mais sa reste tout de
même magistrale. Pour l'histoire j'ai pas besoin dans parler tout le monde connait l'histoire de King Kong les acteur du film joue plutôt correctement quand a la musique du film elle et tout simplement
merveilleuse a entendre (j'avais l'impression d'entendre la musique dans fantasia quand il sont dans la préhistoire) en bref King Kong porte bien son titre de huitième merveille du monde et restera sans doute le meilleur film de monstre de l'histoire du cinéma.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 9 janvier 2012
Très bon film, le premier monstre géant n'est pas mal fait. En plus ce n'est pas mal réaliser, et avec la rare (encore plus rare maintenant vu que elle est morte) Fay Wray ! J'ai beaucoup aimé les décors splendide de l'ile de crane, en plus le monstre finit par mourrir parceque la belle le repousse. Une très belle histoire, un chef d'oeuvre.
FaRem
FaRem

9 050 abonnés 9 807 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 18 octobre 2013
Par curiosité j'ai voulu me faire un avis sur ce King Kong je vais pas dire que j'ai aimé car c'est pas le cas j'ai trouvé l'histoire très répétitive, l'ambiance musical est énervante avec une accentuation de toutes les actions et idem pour les émotions. Concernant les effets spéciaux c'est ce qui me faisait le plus peur c'est pas si mauvais surtout pour l'époque ou ça a du vraiment faire son petit effet, j'ai été moins mal à l'aise en voyant ça que certains nanard de maintenant avec des effets spéciaux ridicules.
Ti Nou
Ti Nou

529 abonnés 3 549 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 31 juillet 2010
Véritable révolution dans le monde des effets spéciaux, cette première version ne développe malheureusement pas assez ses personnages. Si elle est à revoir aujourd'hui c'est pour se rendre compte à quel point Peter Jackson a donné du corps à cette histoire.
hyrule
hyrule

74 abonnés 1 480 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 18 juillet 2011
Un classique du cinéma mais tout poussiéreux. On pourra dire ce que l'on voudra mais on est bien obligé de regarder ce film avec un grand sourire quand on voit les effets spéciaux et Fay Wray qui ne dit rien d'autre que :"Aaaaaaaaah !". Sinon c'est intéressant de revoir ce genre de film.
Typi35
Typi35

51 abonnés 483 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 3 février 2013
Au-delà de l'indulgence qu'on accorde aux effets spéciaux de l'époque (mais que certains ont aussi tendance à sublimer), King Kong n'est sûrement pas un chef d'oeuvre... Le film démarre plutôt bien mais les scènes de duels entre colosses se répètent et sont on ne peut plus ennuyantes. Les personnages sont insipides, tant les "humains" que King Kong : pour créer un bon film sans réel personnage principal, il faut être un très grand réalisateur ! C'est raté.
La fin est ridicule, torchée en trente secondes...
Bref, arrêtez-vous au bout d'une heure et imaginez seul la fin du film selon vos souhaits, vous ferez forcément un meilleur travail que Cooper et son acolyte.
Vutib
Vutib

143 abonnés 701 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 avril 2011
Un film mythique des années 30... Qui a bien entendu très mal vieillit, concevant toutefois son charme d'origine. A voir pour les passionnée de film retro; les autres se tourneront plutôt vers le remake de Peter Jackson (2005).
Jack G
Jack G

6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 9 mai 2021
Mythe intemporel du septième art, chef d’œuvre du fantastique américain, « blockbuster » des années 1930, membre éminent des pionniers cinématographiques mettant en scène des monstres terrifiants, la toute première apparition sur grand écran du gorille le plus connu au monde peut être qualifiée de mille manières.
A la sortie de King Kong, en 1933, le public a déjà pu découvrir des tableaux préhistoriques au cours desquelles s’ébattaient des monstres antédiluviens : Le Golem et son automate géant (1920), Les Nibelungen et son légendaire dragon (1924), ainsi que Le Monde perdu et ses dinosaures (1925). Mais la découverte de cette créature simiesque gigantesque, plus proche de l’homme que du singe et régnant sur une île à l’atmosphère mystérieuse, marqua durablement l’esprit de millions de spectateurs. Et ainsi vit le jour l’un des mythes les plus incontournables du cinéma, une icône populaire aux remakes nombreux et encore d’actualité près d’un siècle plus tard, grâce à une idée de Merian Caldwell Cooper, l’un des deux réalisateurs, avec Ernest B. Schoedsack. Ce dernier vient de signer deux films d’aventures horrifiques, dont Les Chasses du comte Zaroff, qui compte dans ses rangs Fay Wray, l’actrice aux cheveux d’or qui charmera le roi de Skull Island l’année suivante.
Mais quinze ans plus tôt, en 1918, les deux hommes, qui ne sont pas encore réalisateurs, sortent sonnés de la Grande Guerre. Ernest Schoedsack a filmé l’horreur dans la boue des tranchées tandis que Merian Cooper, héros de l’aviation américaine, sérieusement brûlé, est sorti d’un camp de prisonniers. Tous les deux se rencontrent la même année à Vienne, capitale autrichienne alors occupée par une Triple-Entente victorieuse, et réalisent leur premier film en commun, Grass, en 1925. Après la sortie des horrifiques Chasses du comte Zaroff par Schoedsack en 1932, Merian Cooper retrouve son vieil ami à Londres, où naît le projet qui va les lier pour la vie. Complètement folle pour l’époque, cette épopée nécessite un important budget de production et l’invention de nouvelles techniques d’animation.
A ce titre, le travail considérable et inédit opéré par le superviseur des effets spéciaux, Willis O’Brien, et son équipe (déjà à l’action sur le plateau du Monde perdu de 1925), donne lieu à des innovations éblouissantes, construisant nombre de modèles réduits articulés et bâtissant des parties de Kong grandeur nature, respectant ainsi des dimensions de l’ordre de quinze mètres de hauteur avec un effort incroyable sur les expressions faciales, miroirs de ses émotions qui offrent une vision anthropomorphique du géant simien. Avec ses fascinants effets-spéciaux en pâte à modeler et sa profonde maitrise des effets de trucages (animation en volume, surimpression), qui représentent plus de 90% du film, King Kong est un chef d’œuvre d’inventivité réalisé avec des moyens assez rudimentaires comparés à ceux de notre époque, mais colossaux au regard de la période dans laquelle il a vu le jour. Ainsi, le budget final de production atteint presque la somme astronomique de 700 000 dollars, un record pour l’époque, dépassant de 80% l’enveloppe initialement prévue.
Le budget de King Kong est effectivement important, permettant ainsi d’utiliser l’animation image par image de modèles réduits et toutes les techniques imaginables de superposition et de transparence. Suivant les scènes, les réalisateurs utilisèrent un King Kong de différentes tailles, le plus grand mesurant soixante-dix mètres. Mais au-delà de sa prodigieuse performance en matière d’effets spéciaux, le film se démarque également des autres longs-métrages de son genre et de son temps par le rôle prépondérant accordé à la créature qui orne son affiche.
King Kong, contrairement au Monde perdu qui présentait une foule d’animaux et de dinosaures sans jamais vraiment sublimer l’un ou l’autre, confère au gorille une place de choix, celle du rôle-titre et d’acteur principal. Il faut dire que face à lui, le reste de la distribution fait pâle figure et aucun personnage ne suscite l’intérêt, faute d’exploitation suffisante.
Une autre caractéristique novatrice et épatante réside dans le tableau physique du personnage central. Bien que son apparence première soit celle d’un singe, cette première version de King Kong se tient debout, de manière anthropomorphique, et témoigne d’une certaine intelligence, d’une capacité de raisonnement et de la perception d’une palette d’émotions. Ce choix provient directement de Willis O'Brien en personne, qui veut en faire un « homme-singe » plus qu'un véritable gorille. Sa taille varie durant le film : on peut l'estimer à 6 mètres dans l'île, un peu plus de 7 sur les scènes se déroulant à New York et presque 20 en haut de l'Empire State Building.
Au thème du Monde perdu et de ses créatures effrayantes vient se greffer le mythe de La Belle et la bête dans un script co-écrit par la femme de Schoedsack, Ruth Rose, qui sent l’exotisme et l’aventure. Ainsi, au centre de cette expédition à haut risque sur une île mystérieuse, visant d’abord à débusquer une créature monstrueuse, un cauchemar effroyable, c’est aussi l’histoire du désir, aussi déstabilisant que touchant pour le spectateur, d’un représentant de la famille Hominidé pour un autre, bien qu’ils appartiennent tous deux à deux genres différents (Homo et gorille). Cette référence scénaristique atteint son paroxysme dans l’un des épilogues les plus connus du septième art, et à travers une réplique non moins célèbre provenant de la bouche de Dunham : « « Ce n'étaient pas les avions, mais la Belle qui a tué la Bête ».
Le décor du long-métrage Rois de rois (1927) qui représentait Jérusalem, devenu celui de « Skull Island » et de son village fortifié en 1933, est réutilisé une dernière fois en 1938, pour Autant en emporte le vent. En effet, il fait partie des décors d’anciens films que George Cukor a brûlés pour simuler l’incendie d’Atlanta. Les réutilisations de décors sont déjà monnaie courante dans le cinéma, mais il s’agit le plus souvent pour les productions de série B (films à budget réduit) de réutiliser les décors de films précédents. C’est certainement plus rare pour des grosses productions comme King Kong, mais à l’époque, rien ne se perdait, et on réutilisait les costumes et les décors utilisés pour des films précédents.
Bien qu’étant située sur une île exotique, l’intrigue de King Kong ne passe pas pour autant à côté d’une approche sociologique et économique de la situation américaine en plein milieu de la Grande Dépression. Ainsi, à travers les portraits d’un producteur au bord de la faillite et d’une jeune artiste au chômage, c’est la peinture d’une Amérique troublée par la pauvreté et la crise qui apparait en filigrane. Ce tableau est également présent dans la suite réalisée la même année par Ernest B. Schoedsack, Le Fils de King Kong, un échec commercial qui a souffert de l’ombre provoquée par le succès récent de son prédécesseur, d’un budget bien plus limité et d’un ton plus familial qui a surtout attiré un jeune public.
Pour sa première sortie mondiale, le 7 mars 1933, King Kong est projeté à New York devant une foule immense, trois semaines avant qu’Hitler ne prenne les pleins pouvoirs. Malgré sa classification dans le registre du film horrifique de monstres, un genre méprisé à cette époque et encore à la nôtre, son succès a été aussi grand qu’immédiat. Et pour preuve que ce triomphe ne s’est jamais démenti, ce long-métrage fait partie de la Liste du British Film Institute des 50 films à voir avant d'avoir 14 ans. Aujourd’hui, il est devenu une référence en matière de progrès des effets spéciaux au cinéma, le berceau d’un mythe populaire et purement cinématographique, King Kong, le roi de Skull Island maintes fois repris depuis cette première apparition mémorable par Hollywood, et même par le cinéma japonais dans les années 1960.
Néanmoins, quelques légers bémols sont à noter mais n’altèrent en rien la qualité intemporelle de ce chef d’œuvre : un film à la durée trop courte qui ne permet pas de faire naître une réelle tension, ainsi qu’une galerie de personnages fade et inexploitée couronnée par un village indigène plutôt ridicule. Mais en dépit de ces minces reproches, cette première version de King Kong mérite sa place au rang des plus grands longs-métrages, l’élite de ceux qui ont crée un mythe pour des générations de spectateurs.
Abarai
Abarai

145 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 24 juin 2009
Considéré comme un chef d'oeuvre, King Kong a pourtant bien mal vieilli. Les trucages, bien que révolutionnaires à l'époque, sont aujourd'hui pitoyables et totalement risibles. Le scénario est plutôt réussi, nous laissant pénétrer dans un monde fantastique aux créatures revenus de la Préhistoire. Cependant, l'histoire d'amour entre la "Belle et la Bête", n'est qu'à sens unique (contrairement au remake de Peter Jackson), ce qui m'a déçu. De plus il n'y a aucune émotion dans ce film et on a vite fait de se marrer de la tronche comique du singe. Un classique du fantastique peut-être, mais certainement pas intarissable, malgré quelques beaux plans dont notamment celui où le singe escalade l'Empire State.
dougray
dougray

248 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 31 décembre 2016
J’ai longtemps attendu avant de découvrir le "King Kong" original de 1933. Il faut dire que les extraits que j’en avais vu avec l’animation en stop-motion paraissait bien vieillots, surtout quand on est gamin. Il m’aura, donc, fallu attendre l’âge adulte et une certaine curiosité de cinéphile pour visionner ce film fondateur du mythe de King Kong qui n’est pas l’adaptation d’une roman ou d’une légende locale mais bien une création originale (ce qui est assez rare pour être souligné). Et mon jugement est… mitigé. Je n’ai pas grand-chose à reprocher aux effets spéciaux, bien au contraire ! Ils constituaient, en effet, un véritable tour de force lors de la sortie du film, qui a révolutionné le genre et pleinement contribuer à démocratiser les films de monstres sur grand écran. Les apparitions de King Kong sont, d’ailleurs, assez savoureuses, avec le recul du temps, puisqu’on peut imaginer sans peine la frayeur qu’il a dû provoquer à l’époque tout en se délectant de ses changements d’apparence et de taille au cours du film. Les autres créatures préhistoriques s’apprécient de la même façon (même si elles font un peu plus carton-pâte) et, une fois encore, on ne peut que saluer le talent des créateurs de l’époque qui ont su reconstituer un univers des plus dépaysant à une époque où le public n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mon principal problème avec "King Kong" est, en fait, inhérent à la nature même du film qui a les défauts de ses qualités. Le mot d’ordre étant d’en mettre plein la vue aux spectateurs avec des monstres terrifiants et des effets spéciaux jamais vus, on ne peut s’étonner que bon nombre de scènes soient consacrées aux affrontements entre créatures ou encore au sort de la gente demoiselle prisonnière de la main du signe géant. Malheureusement, à partir du moment où Kong apparaît, le film, qui faisait preuve jusque-là d’une intéressante subtilité et faisait gentiment monter la tension, se transforme en une succession de scènes spectaculaire où les dialogues se limitent à des cris de frayeur et où les scènes ont tendance à se répéter. Mon jugement aurait sans doute été très différent en 1933 mais, aujourd’hui, il manque un peu de substance au film lors de ces différentes séquences. La capture de King Kong redonne un peu de vigueur à l’intrigue avec des personnages qui retrouve de l’importance… mais son évasion oriente, à nouveau, le film vers le spectaculaire à tout prix, et ce jusqu’à la mythique scène de l’Empire State Building. Ce final légendaire est, bien évidemment, bien moins spectaculaire aujourd’hui mais il permet un dialogue, également, devenu culte ("Les avions n’y sont pour rien. C’est la Belle qui a tué la Bête") qui rappelle que "King Kong" n’est pas qu’un film de monstre. Il s’agit, avant tout, d’une relecture inattendue de "La Belle et la Bête", soit un angle de lecture qui apporte une vraie plus-value au film. Il en est de même concernant les velléités mercantiles du réalisateur au mépris de la sécurité la plus élémentaire et, plus généralement, du respect des règles de la Nature, qui apporte une certaine épaisseur au récit. La captivité de Kong est, à ce titre, un intéressant renversement des rôles qui amène le spectateur à une certaine réflexion. Le travail sur les décors mais, également, sur les éclairages est, également, un atout majeur du film qui bénéficie, ainsi, d’une identité forte… qu’on aurait aimé trouver chez les personnages. En effet, à l’exception notable du réalisateur inconscient Carl Denham (Robert Armstrong très bien), il me parait difficile de se satisfaire totalement des prestations du falot Bruce Cabot en sauveur de ses dames et même de Fay Wray, pourtant starifiée par le film, mais qui se voit un peu trop cantonnée au statut de Screaming Queen (ce qu’elle fait très bien du reste) alors qu’elle a démontrer, notamment, avec "Masques de cire" (sorti la même année), qu’elle savait se montrer bien plus espiègle que nunuche. Ce constat confirme que King Kong est définitivement un film à grand spectacle qui privilégie les effets spéciaux et les scènes d’action… ce en quoi il préfigure les blockbusters hollywoodiens actuels. Ce serait, tout de même, se montrer injuste avec un film qui su révolutionner le monde des effets spéciaux et marquer l’histoire du cinéma. Il n’en demeure pas moins qu’il a bien moins bien résister aux affres du temps que bon nombre de ses contemporains.
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse