Film de science-fiction, réalisé par Fred M. Wilcox, Planète Interdite est un long-métrage plutôt moyen. L'histoire se déroule au vingt-deuxième siècle et nous fait suivre l'équipage d'un vaisseau spatial qui se rend en expédition sur une planète lointaine dans le dessein d'enquêter sur la disparition, vingt années plus tôt, du navire spatial Bellérophon et de ses hommes. Les explorateurs sont ainsi accueillis par Robby, un robot ultra perfectionné qui les conduits jusqu'à la demeure d'un énigmatique docteur qui, avec sa fille Altaira, est le seul survivant de l'expédition précédente. Ce dernier leur explique alors qu'il a découvert qu'il y a plusieurs milliers d'années la planète était habitée par des êtres à l'intelligence exceptionnelle qui ont mystérieusement disparus et laissé derrière eux comme trace de leur civilisation un cube gigantesque permettant de fournir une énergie incommensurable. Ce scénario n'est malheureusement pas très passionnant à visionner tout du long de sa durée d'un peu plus d'une heure et demie. Pourtant, tous les ingrédients sont présents pour offrir une intrigue intéressante, mais il n'en est hélas rien. La faute à un rythme lent, manquant d'action au détriment de beaucoup de bavardages inutiles. Même les thématiques abordées, pourtant captivantes, ne parviennent pas à nous sortir de notre semi-ennui. L'ensemble est également porté par des personnages peu attachants, interprétés par une distribution correcte mais sans plus comportant entre autre Walter Pidgeon, Anne Francis, Leslie Nielsen, Warren Stevens, Jack Kelly ou encore Richard Anderson. Tous ces rôles entretiennent des relations ne procurant absolument aucune émotion et sont soutenus par des dialogues fleuves beaucoup trop neutres pour créer un quelconque sentiment. L'ensemble se rattrape sur sa forme en étant bien réalisé par le cinéaste américain. Sa mise en scène est qualitative et évolue dans des décors futuristes remarquables qui sont une des grandes force du métrage. Il en va de même pour le robot franchement convaincant tout comme les effets spéciaux. Ce visuel intergalactique est accompagné par une b.o. cosignée par Louis et Bebe Barron, dont les compositions électroniques sont dans le ton de l'action et du propos, sans pour autant être marquantes. Cette mission au fin fond de l'univers s'achève sur une fin correcte sous forme de morale, venant mettre un terme à Planète Interdite, qui, en conclusion, est un film sur lequel on peut facilement faire l'impasse tant il est vite oubliable.