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TUTUR29
32 abonnés
1 110 critiques
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3,0
Publiée le 5 avril 2024
Mais quel genre d’OVNI est Delicatessen ? Je ne peux pas lui mettre une excellente note car j’avoue que je n’ai rien compris thématiquement et les personnages sont trop bizarres. Mais de l’autre côté, les visuels sont justes dingues et la mise en scène inoubliable. Une sacré expérience !
Dans un immeuble délabré, quelques résidents étranges survivent à la récente apocalypse et n'échappent à la famine que grâce aux méfaits d'un sinistre boucher... A la sortie du film, j'avais été surpris et séduit par l'inventivité et le formalisme artistiques de Jeunet et Caro, par leur colection de personnages insolites et leur sens du gag distancié. Baignant dans des couleurs à la tonalité cafardeuse et poisseuse, irréelle, le microcosme que mettent en scène les auteurs, évoquant les rétro années 50, est le résultat d'une imagination fertile et singulière. L'humour noirspoiler: -cannibalisme oblige!- et les comportements insolites s'inscrivent dans une réalisation fondée sur la virtuosité technique et des mouvements de caméra recherchant l'effet stylistique et initiant une sensation d'irrationnel. Cette technique ostentatoire, prépondérante, relègue quasiment l'intrigue à un rang subalterne, et c'est d'ailleurs le reproche que je ferai au film. L'histoire de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet n'est en définitive pas très intéressante; elle semble le prétexte à une série d'idées, de situations et de figures extravagantes entassées.
Une oeuvre à part, étrange et qui visuellement sort du lot, même si cette esthétique ne pourrait plaire à tout le monde. Ensuite ce film constitué de personnages complètement fous, s'avère pâtir d'un scénario quasiment absent. En effet durant tout le film on suit ces étranges personnages dans leur quotidien ne ressemblant à aucun autre. L'ensemble ressemble plus à un film à sketchs, qui en plus ne sont pas très drôles, sans réel fil rouge et c'est extrêmement dommage. Cet ensemble s'avère très lourd et long pendant quasiment tout le film.
Une comédie drôle et assez sombre, pleine de bonnes idées dont des scènes grotesques et géniales. Une ambiance à la Tim Burton se dégage de l'immeuble et de ses habitants, dans un contexte de précarité évident qui justifie l'histoire. Cette dernière est ponctuée de scénettes drôles et créatives, comme celle de la musique créée par la vie des résidents et rythmée par les ébats du boucher, parfait exemple de la singularité du film.
Si tu n’aimes pas les OCNI (Objet Cinématographique Non Identifié), choisit un autre film. C’est pourtant le premier film à voir avant de se plonger dans les autres films des réalisateurs car il sort des sentiers battus du cinéma français. Quand je l’ai vu adolescent, j’étais un peu désemparé face à ce film. J’ai eu de la chance de voir deux mois après sa ressortie, je fus emballé à la sortie du cinoche.
Les films de Jeunet et de Marc Caro sont à voir en 3D. Mais ce n’est pas possible malheureusement. Chaque image est construite visuellement. Ils connaissent le cinéma et vont chercher à créer. Rien que le générique de début vaut son pesant de steak (pour rester dans l’histoire du film). Il y a aussi l’atmosphère qui est originale.
Les réalisateurs une société en la transposant dans un immeuble. Du méchant au gentil, il y a des nuances de jaunes. Et le méchant, il est bien méchant : ça compte énormément dans un film. On voit aussi des personnages de cirques. Le casting est composé de gueule du cinéma français, qu’on voit peu dans le cinéma commercial : Rufus, Dreyfus, Holgado, Zardi, Silvie Laguna
Le directeur de la photographie Darius Khondji s’est fait un nom depuis. Il travaillera à nouveau avec Caro et Jeunet pour la cité des enfants perdus, et dans Alien, la résurrection, de JP Jeunet. Ce film a inspiré d’autres cinéastes par la suite, comme la scène du baiser a été reprise par Del Toro. Ce n’est pas étonnant que Jeunet ait fait par la suite une carrière internationale.
du jeunet comme on l'aime: un film sur un sujet grave, la guerre, le rationnement, la survie, la persecussion tout ceci traite dans un humour noir et avec beaucouo de fantaisie. cest lugubre poetique et drôle. un tres bon cinéma
Il s’agit du premier long-métrage de Jean-Pierre Jeunet, coréalisé en 1991 avec Marc Caro. On y trouve déjà la patte artistique du cinéaste et son goût pour les histoires simples mais traitées avec poésie qui fera fureur dans « Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ». En période de rationnement, les locataires d’un immeuble s’en remettent à un étrange boucher pour survivre. La mise en scène s’appuie sur des décors kitchs, de vraies gueules d’acteurs (Jean-Claude Dreyfus et Dominique Pinon notamment) et une photographie de couleur sépia créant ainsi un univers imaginaire atypique. Si l’humour noir teinté de drame horrifique est absolument délicieux, sur la durée l’absurdité du propos finit par tourner en rond. Bref, une petite gourmandise visuelle et burlesque à consommer sans modération.
Première collaboration entre J.P. jeunet et Marc Caro sur un long métrage en 1991 et leur univers incroyable nous explose déjà au visage. Est-ce que l'on comprend bien tout ce qui déroule sous nos yeux dans Delicatessen ? Vraiment pas sûr. En revanche ce qui ne fait aucun doute c'est que ce film pue l'amour du cinéma et la poésie qui s'en dégage malgré une atmosphère extrêmement glauque ne peut laisser indifférent. Le casting atypique fait de "gueules" réalise des miracles et l'ambiance quasi fantasmagorique dans des décors géniaux fait le reste. On peut reprocher au métrage d'être sacrément foutraque et trop long mais l'expérience du 7ème art prévaut ici et le moment est forcément agréable. Une petite perle dans son genre qui met parfaitement en jambes pour La Cité des Enfants Perdus.
Génial. Un régal pour ce film de Jeunet aux debuts de ses inspirations. Le côté intemporel et apocalyptique du film est génial. Les plans, la couleur sublimes. Les acteurs parfaits!
Delicatessen est le genre de film dont le cinéma a cruellement besoin. Une comédie déjantée sous fond d'une légère ambiance pesante avec des personnages tous plus loufoques. Dominique Pinon est superbe et sort du lot comme à son habitude. Jean-Marc Jeunet garde sa patte artistique reconnaissable entre mille pour offrir un film visuellement impressionnant, drôle et attachant. Même le scénario reste plutôt bon bien que ce ne soit pas le point fort du film. Un film positif qui parvient à être drôle et décalé sans avoir besoin de forcer.
Impossible de nier la réelle proposition artistique basée sur une recherche visuelle aux couleurs dystopiques du sépia qui ancre ce drame dans un monde au confluent d'une poésie musicale, d'absurdités grotesques et d'éléments répugnants. Au sein de ce décor cauchemardesque se tisse une histoire d'amour onirique malgré la galerie de personnages abjectes qui le peuplent. Déroutant, burlesque, original - mais bien peu passionnant si le style laisse indifférent...
Une ambiance post apocalyptique oui mais dans un quartier où règnent les mœures franchouillardes inimitables. Devant ce film, on se sent comme un enfant émerveillé par les bizarreries qu'il découvre dans un grenier; un très mignon cauchemar éveillé.
Découvert bien tard (en 2022), "Delicatessen", film culte qu'en bonne cinéaste je me devais d'avoir vu au moins une fois, a souffert au visionnage du mythe qui le précédait. Mieux vaut alors y aller tardivement sans en attendre quoique ce soit de révolutionnaire ou de complètement dingue, puisque depuis, il a déjà eu le temps d'inspirer d'autres réalisateurs et que je n'ai du coup pas ressenti la surprise et l'émerveillement qu'ont dû vivre les spectateurs à sa sortie.
On retrouve bien le jeunet de Amélie Poulain, tous les premiers ingrédients sont là. C'est le film signé Jeunet auquel il m'a le plus fait penser d'ailleurs : son côté poétique, son regard bienveillant sur les folies humaines, l'importance de chaque personnage, et la cohésion qu'un groupe d'individus tous très différents peut générer de folie douce au sein d'une histoire qui ressemble davantage à un conte qu'à la réalité que Jeunet parvient souvent à rendre féerique.
"Délicatessen" est inclassable, et joyeusement dingue. Il ne fonctionnera probablement plus sur un spectateur lambda, mais pour tout cinéphile, c'est un indispensable qui ne laissera pas indifférent et dont la poésie trouvera matière à résonner encore. Je lui ai attribué la note que je pense qu'il méritait à sa sortie (peut-être méritait-il d'ailleurs un demie étoile supplémentaire encore à l'époque...)