Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre : Quand la saga se prend un coup de mou mais garde du panache
Alors là, on a un Mad Max qui sort des sentiers battus, mais pas forcément pour le meilleur. Ce troisième volet de la saga nous offre un Max qui se fait dépouiller dès les premières minutes, comme si on voulait tout de suite lui dire "Pas de bol, mon gars, tu vas en ch**r dans cet épisode." Mais bon, on parle de Max, hein, donc il s'accroche, débarque à la Ville du Troc et se retrouve au cœur d'un plan foireux orchestré par une Tina Turner en mode post-apo avec une crinière à faire pâlir Mufasa. Sauf que voilà, entre les costumes dignes d'un cosplay de convention geek et un scénario qui hésite entre trip enfantin et survie hardcore, on est un peu perdu.
Alors, parlons de ces enfants qui surgissent dans l’intrigue comme des Ewoks dans Star Wars. Sérieusement, qu’est-ce qu’ils fichent là ? C’est comme si Spielberg avait fait une incursion rapide sur le plateau pour ajouter sa touche Goonies. On a l’impression que George Miller a voulu plaire à tout le monde, mais sans vraiment savoir où il mettait les pieds. Les gosses apportent une dose d’innocence qui détonne dans cet univers brutal, un peu comme si on voyait Pikachu débarquer dans The Walking Dead.
Malgré tout, il faut reconnaître une chose : Tina Turner en impose grave en maîtresse des lieux. Son personnage, Entity, est badass à souhait, et elle a droit à un thème musical qui reste dans la tête plus longtemps qu'une pub de l’Eurovision. "We Don't Need Another Hero" claque autant que les poings de Max, et franchement, c’est un des gros points forts du film. Bon, on aurait quand même aimé que le reste du film soit à la hauteur de sa présence sur scène.
Les scènes d’action, parlons-en. On attend toujours du lourd avec Mad Max, et ce film ne déçoit pas totalement sur ce point. Le combat dans le Dôme du Tonnerre, où tout est permis (sauf peut-être de jouer à la marelle), est intense, mais manque d'un petit truc en plus pour vraiment marquer les esprits. Et puis le final, bien que spectaculaire, reste en dessous du carnage épique de Mad Max 2. On passe quand même un bon moment, mais ça manque de la petite étincelle de folie qu’on attendait.
Bon, on ne va pas se mentir, ce troisième volet n'est clairement pas le meilleur de la saga. Mais il a quand même son charme, et il vaut mieux être un Mad Max imparfait que beaucoup d’autres films d’action. Mel Gibson tient toujours la route en Max Rockatansky, et même si le scénario a du mal à choisir son camp, il reste fidèle à l’esprit déjanté de la série. Ce n’est pas un coup de maître, mais c’est loin d’être un coup de poing dans l’eau.
Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre traîne une réputation de maillon faible de la saga, et ce n’est pas totalement faux. Mais même un Mad Max en petite forme reste un film à voir, ne serait-ce que pour ses moments de bravoure, la performance de Tina Turner, et cet univers post-apocalyptique qui continue de fasciner. Pas le chef-d'œuvre espéré, mais un bon moment à passer malgré tout.
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