Mad Max : Beyond Thunderdome (1985) (Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre
Max arrive à Bartertown, un petit village de troc. Pour récupérer ses affaires, il passera un deal avec Entity et s’approchera de Master Blaster.
Vous le sentirez tout de suite si vous regardez un jour ou avez déjà vu ce film, c’est qu’il est clairement divisé en trois parties.
La première concerne le village de Bartertown, une sorte de proto-cité basée sur le troc, gérée en surface par Aunty Entity joué par Tina Turner, et en sous-sol par Master Blaster, qui contrôle un élevage de porc d’où provient la source d’énergie, du méthane.
Dans ce village, les conflits se résolvent par la force avec un duel dans le Dôme du Tonnerre, une énorme cage de métal où « deux hommes entrent, un homme sort ». L’image est marquante et la violence utilisée est directe et brutale, ce qui n’empêchera pas Max … de rester très humain ;) .
La seconde est
le monde des enfants vivant en autarcie.
Après s’être fait bannir, Max sera recueilli par une petite troupe, des rescapés coupés du monde effroyable, et s’étant créé une sorte de culte, vénéreront l’arrivée de Max.
La sensation la plus forte est la comparaison à l’histoire de Peter Pan et des enfants perdus. Ils cherchent un sens, reconstruisent des classes ou des croyances sur bases des restes de notre civilisation,
mais cela permettra surtout à Max de rouvrir les yeux et de regagner confiance, d’avoir un but et de l’espoir en la vie. C’est un grand changement pour ce personnage, par contre, toute cette partie et entachée d’un coté Disney ou George Lucas vraiment gnangnan qui contraste terriblement avec le ton global du film et des précédents opus. C’est étrange et colle mal.
Le troisième est
la fuite. C’est là une sorte de pardon de la part de Miller qui nous sert
une scène de course poursuite mémorable, avec un enchainement calculé des plans et quelques destructions barbares, mais encore une fois entachées que quelques actions à la façon d’un « Bibi et Coyote », où un humain ne survivrait normalement pas à une explosion, et avec un humour abrutissant avec des petits bruitages et des grimaces à la Indiana Jones, vraiment pas nécessaire.
Pour en revenir à la recherche de l’humanisme de Max, au travers de son contrat avec Entity, durant son combat dans le dôme du tonnerre,
ou bien lorsqu’il rencontre les enfants perdus,
est particulière car au final, le rôle de Max est celui d’un catalyseur
permettant aux enfants de progresser et de construire le monde de demain.
Max n’est qu’un agent de passage. Est-ce une interprétation des théories de l’image du Héros ? (je devrais lire Joseph Campbell).
En tout cas, la célèbre chanson de Tina Turner « We Don't Need Another Hero », fort et construit avec une très bonne mélodie, résume très bien ces thèmes ; celui de la recherche d’une nouvelle vie
pour les enfants,
indépendante des folies et erreurs antécédentes et de l’influence néfaste des adultes, cherchant le renouveau au travers d’un regard pur, innocent et indépendant, laissant Max à son odyssée.
À deux vitesse (huhuhu) avec thème adulte et sérieux, et une mise en scène part moment enfantine, ce troisième opus est plus atténué mais reste décent et convenable, et cela ne l’empêche pas pour autant d’aborder de nouveaux thèmes.
6/10