Ne vous fiez surtout pas à l'affiche : elle vous vend un film d'action pour beaufs (pourquoi cet aigle en arrière-plan ? On cherche encore...), et Over the Top se révèle très vite être un drame familial au scénario bien ficelé, avec beaucoup de bons sentiments, de facilités sur la fin, mais qui fonctionne dans l'ensemble. Sylvester Stallone joue un père revenu sur le tard chercher son garçon à l'institut militaire où ce dernier étudie, pour aller faire un dernier adieu commun à leur femme / mère qui est en phase terminale... Directement, on sait qu'on nous a trompé sur la marchandise (les combats de bras-de-fer ne sont qu'un prétexte pour créer du lien entre ces deux inconnus qui n'ont que quelques jours pour se découvrir), et ce n'est pas plus mal, tant le drame marche bien, avec un twist très attendu (on ne tombe pas vraiment de son siège en apprenant que
les deux garçons sont arrivés trop tard, que la maman est déjà décédée
) mais le scénario a l'intelligence de l'exploiter à fond (cela remet en question le lien entre père et fils :
en insistant pour l'emmener en camion, pour lui forcer la main sur leur relation, le père a pris le risque immense de retarder leur arrivée et de rater les adieux à la maman...
Un choix égoïste et / ou naïf, selon le point de vue du spectateur). On aime bien la sensibilité (oui, oui, la sensibilité) de Stallone en mode "bon gars papounet", on aime bien l'enfant BCBG qu'il faut apprivoiser lentement, on aime bien le rebondissement des bad guys qui en veulent à cette famille (un peu d'action au milieu du drame, Stallone oblige), on aime les bras-de-fer très bien mis en scène (la tension est palpable)...bref, on aime. C'est niais, certes, très prévisible, mais on y passe un bon moment. Ce n'est absolument pas le film que toute la promo (et le résumé) nous vend, c'est mieux.