Après le brillantissime Bowling for Columbine (2002) et Fahrenheit 9/11 (2004), qui a obtenu la même année de sa sortie en salle, la Palme d’Or au 57ème Festival de Cannes, Michael Moore, le trublion de « l’Oncle Sam » nous revient en grande forme avec un pamphlet sur le système de santé américain.
Sicko, qui se regarde en deux parties, nous réserve son lot de surprises, toutes plus ou moins invraisemblables ou effroyables. La première partie critique et détaille les défaillances du système, nous montre à l’aide d’interviews, les victimes de ce système peu scrupuleux envers ses concitoyens. On y fait par exemple la rencontre d’un homme qui, au cours d’un accident, se coupe deux doigts de la main. Faute d’avoir une assurance maladie, l’hôpital ne lui laisse pas d’autre choix que celui-ci : choisir s’il préfère se faire recoudre son annulaire (12 000 $) ou son majeur (60 000 $) ! !
Quant à la seconde partie, et c’est là que Moore nous déçoit (quelque peut, certes, mais venant de sa part, c’est bien la première fois). Trop de dialogues, des infos erronées (notamment le sujet sur la France où le trou de la Sécu est vite passé aux oubliettes). Reste que tout ceci, au final, dresse une triste vérité, dans un pays où l’on aurait jamais pu soupçonner un tel manque de respect envers la dignité humaine. Première puissance mondiale, pays le plus riche du globe, les multinationales (assurances comme pharmaceutiques) s’enrichissent sur le dos des autres, et le pire dans tout cela, c’est que les hommes politiques aussi s’en mettent pleins les poches ! Un documentaire dans la veine de ce que Moore avait l’habitude de nous offrir, après l’avoir vu, on est écoeuré, révolté, Sicko est un véritable répulsif envers les Etats-Unis !