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Gourmetdefilms
59 abonnés
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1,5
Publiée le 26 janvier 2014
Une personne qui a vu la 1ère adaptation de 1971 ou qui a lu le livre, trouvera peut être cette nouvelle version assez fade. Catherine Frot n'est pas une mauvaise actrice mais difficile de rivaliser avec l’interprétation d'une Alice Sapritch dont même les traits du visage épousaient le rôle à merveille, contrairement au regard et à l'air naturel de Frot (heureusement pour elle d'ailleurs). Jacques Villeret était un bon acteur mais pareil, son air placide habituel ne colle pas je trouve avec le personnage du père auquel on s'attend après la lecture du livre ou le visionnage de la 1ère version cinématographique très fidèle au texte et à l'esprit du roman. Bref un film pour lequel j'aurais peut être (?) trouvé de bons aspects si je l'avais visionné entièrement ou si je n'avais pas vu son prédécesseur, mais vu que je n'ai pas accroché au début....
Bon... Leçon primaire de cinéma : le septième art est un média différent de la littérature. Il n’est pas nécessaire de relire le livre en voix off toutes les cinq minutes avec de simples illustrations à l’appui. Alors certes, cela nécessite un travail d’adaptation, ce n’est pas donné à tout le monde, mais c’est justement pour ça que ça s’appelle un art. Or, juste pour ça, j’estime ce film totalement inutile. Certes, l’interprétation n’est pas trop dégueu ce qui fait qu’on peut s’en sortir quand même, mais j’ai clairement l’impression avec ce film que j’ai affaire à ces CD qui lisent les romans à votre place. Jamais ces CD n’ont été considérés comme de la musique ou de la poésie : ce n’était que de banals supports techniques. Eh bah voilà, « Vipère au poing » par Philippe de Broca, pour moi ce n’est qu’un banal support technique, ce n’est pas du cinéma…
Je n’ai guère de souvenirs de l’adaptation télévisée de Pierre Cardinal (malgré l’extraordinaire prestation d’Alice Sapritch) . Mais le dernier film de Philippe Broca ne laissera pas une marque indélébile dans la cohorte des adaptions de romans au cinéma. Il met en images plus qu’il n’adapte, et chaque personnage, quand il n’est pas caricatural, devient l’ombre portée des héros de Bazin. Le réalisateur applique à chaque sujet romancé la propre silhouette de ses comédiens (la retenue énigmatique de Catherine Frot, la bonhomie de Jacques Villeret, l’innocence contrariée de Jules Sitruk…) L’écriture ne se rapporte jamais à la mise en scène trop raisonnable face à la vigueur littéraire. De Broca pour une fois est bien raisonnable, à en devenir fade. Pour en savoir plus
Après la mort de leur grand-mère qui les élevait depuis tout petits, Jean et son grand frère Freddie attendent avec impatience le retour de leur parents d'Indochine. Seulement, ils découvrent que leur mère, qu'ils n'ont jamais connue, est une femme odieuse qui ne leur veut que du mal. Rusés, les deux frères vont se révolter contre elle. Bien qu'un peu moins convaincante et dramatique que la version de 1971 avec Alice Sapritch, cela reste une bonne adaptation avec un bon jeu d'acteurs et une atmosphère qui se rapproche un peu de celle d'un conte de fées (ceux avec une méchante marâtre, comme "Cendrillon" ou "Blanche-Neige" par exemple). Le jeu des acteurs: je trouve Catherine Frot convaincante dans le rôle de la mère, même si la prestation d'Alice Sapritch se rapprochait beaucoup plus du personnage du roman! Par contre Jules Sitruk est parfait dans le rôle de Jean, j'ai trouvé que dans l'ancienne version lui et Freddy faisaient un peu trop âgés pour leur rôle (le personnage du roman est censé avoir 11-12 ans mais Dominique de Keuchel avait 15 ans en 1971!). Jacques Villeret est brillant, lui-aussi! Certaines scènes sont d'ailleurs très similaires à la version avec Alice Sapritch (la scène de la pistolétade, la chute dans l'eau, la torture sous la table...). Le scénario est tout à fait semblable à l'original. Seuls quelques événements n'y sont pas présents. Découvert il y a longtemps et étudié à l'école l'année dernière, j'ai eu cette petite chance.
Film absolument génial, le sentiment de haine de Brasse-brouillon se resent vraiment dans ce film et il arrive même a nous faire détester au plus haut point cette femme. Un film magnifique a voir à tout prix !
Philippe De Broca fut un grand cinéaste, hors du circuit et très inventif sous des dehors comiques. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas regardé l'évolution du cinéma depuis 30 ans. Il reste donc une adaptation parfaite du roman, lisse et bien sous tous rapports, mais particulièrement anonyme. Le gros problème, c'est Sitruk, cet enfant est laid, ce n'est pas sa faute, mais pour incarner Bazin, c'est un peu désagréable. Par ailleurs, on ne sent pas dans son jeu trop juste une réelle haine, ne serait-ce qu'un emportement juvénile. Frot en fait un peu trop, mais c'est hélas le ton du script qui l'oblige.
Je ne me lasse pas de voir et revoir ce film dans lequel on retrouve une Catherine Frot et un Jacques Villeret ancrés dans deux personnages qui leur sied à merveilles ! En somme, une adaptation bien ficelée portée par des acteurs très justes.
"Vipère au poing",le roman d'Hervé Bazin était cruel et fielleux. Il racontait le quotidien souffrant de gamins tyrannisés par une belle-mère injuste et presque sadique. Cela avait déjà donné lui à une adaptation plutôt réussie en 1971. Cette version de 2004 ne peut soutenir la comparaison,étant définitivement trop gentillette,versant presque dans la comédie noire. La joie de vivre de Philippe De Broca(dont ce fut le dernier film)n'était certainement pas adaptée. Même erreur dans le choix du casting,avec une Catherine Frot bien trop douce pour jouer Folcoche et un Jules Sitruk au visage trop impassible et juvénile pour faire croire à sa haine maternelle.
Seconde adaptation du bestseller d'Hervé Bazin, elle me parait largement supérieure à la version surestimée de 1971 avec Alice Sapritch. D'une part parce qu'ici les gosses jouent bien, d'autre part parce que Catherine Frot ne surjoue pas et sait nuancer sa palette d'expression. Villeret est comme toujours remarquable ici en bourgeois dominé par son épouse et se réfugiant dans la cuistrerie scientifique. La montée de la tension est tangible et le petit côté anticlérical est bien vu
L'attrait de cette adaptation réside pleinement dans son casting. L'interprétation nuancée de Catherine Frot donne une réelle envie de connaître ce personnage tyrannique plus en profondeur et la bonhommie de Jacques Villeret fait des merveilles.
Cette adaptation du célèbre roman d'Hervé Bazin est à l'image du personnage de "Folcoche" incarné par Catherine Frot : austère. Je trouve que le réalisateur ne pousse pas suffisamment loin la méchanceté. Malgré la belle prestation du jeune Jules Sitruk, ce film dramatique n'est pas assez émouvant à mon goût.
Malgré le décorum historique, la causticité des répliques, les légères références politiques ou encore le parfum d'anticléricalisme qui se dégage du film, je me suis vite lassé. Le portrait caricatural de cette furie, quasi-incarnation du diable, m'a plus fait rire qu'autre chose. Je ne remets pourtant pas en cause l'œuvre originelle que je n'ai pas lue, encore moins le jeu des acteurs, mais je n'ai pas réussi à accrocher l'histoire.
Entre le drame et la comédie, on imagine très vite le calvaire endurré par ces enfants. Avec d'un côté une mère tyranique et de l'autre un père lâche au possible... Chacun des acteurs joue juste et Philippe De Broca, pour l'une de ses dernières réalisations offre un film émouvant, soigné et donc réussit.
Vipère au poing, roman d'Hervé Bazin (et non pas une autobiographie comme le signal explicitement le film) adapté par Philippe de Broca au cinéma est tout simplement un échec complet sur cette adaptation qui ne révèle que le premier degré de l'oeuvre, et qui en oublie donc le plus important : l'ironie, le cynisme. Adaptation superficielle donc de l'oeuvre, Folcoche n'est qu'une illustration timoré du monstre incarné ici par Catherine Frot, qui est la seule à sortir son épingle du jeu. Au niveau des personnages, Jules Sitruk qui n'a aucun talent de comédien est incapable psychologiquement et physiquement de montrer la douleur et la haine qu'il éprouve à sa mère, allégorie de la mère "montrueuse" dont la vision donnée est celle d'un enfant de moins de douze ans. Jacques Villeret donne finalement une facette du "bon père" alors que celui-ci n'est qu'un personnage égocentrique, ironie d'une bourgeoisie d'avant-guerre. Pathétique.