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Glouyie
16 abonnés
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3,0
Publiée le 9 juillet 2015
Je croyais voir un autre film... Je voulais le voir en entier car je l'ai lu pour mes cours de français, sauf que je voulais voir celui de 1971... Sinon : j'ai trouvé le film fade, qui ne tenait pas toujours bien du livre, les acteurs ne correspondaient pas physiquement aux personnages, ils ne faisaient pas assez peur : pour la mère, Catherine Frot n'a pas un visage assez méchant, ses traits sont trop doux contrairement à ce qu'en décrit Jean dans le livre ! Et j'ai trouvé le petit Jules pas assez expressif, on ne ressentait rien pour lui. Je n'ai pas vraiment aimé, même s'il n'était pas si ennuyant que ça. De beaux costumes. Je vais essayer de voir celui de 1971 maintenant, pour comparer...
Le dernier film de Philippe DE BROCA et sans doute l'un des meilleurs. Catherine FROT est parfaite en Folcoche tandis que Jacques VILLERET joue à merveille le père falot de Jean REZEAU, admirablement interprêté par Jules SITRUK alors âgé de 14 ans. C'est d'ailleurs un de ses meilleurs rôles à qui il donne beacoup d'émotion, bien mieux que Dominique DE KEUCHEL dans la version télévisée de 1971. Quand à la vipère qu'il tient au poing, rassurez-vous ! il semblerait que ce soit une Nérodia fasciata fasciata, autrement dit une Couleuvre d'eau à bandes- maintenant, dans les films français comme notamment La saison des orphelins et Le bel été 1914, on utilise des couleuvres américaines car les nôtres sont à juste titre protégées- vivant dans les bayous du côté d'Atlanta en Georgie, espèce totalement inoffensive quoique mordeuse à l'occasion. Pour en revenir au film, Folcoche est toujours aussi méchante et n'arrête pas de faire baver ses 3 fils, surtout Jean qui est celui qui lui résiste le plus. Entre deux, c'est vite la guerre. C'est tout l'art de ce film que j'ai enregistré en VHS et que je repiquerai dès que possible en DVD. Les autres acteurs du film sont tous excellents, notamment les deux autres frères interprêtés par William TOUIL et Pierre STEVENIN. Un film qui a donc sa place dans toutes les bonnes DVDthèques. Si vous ne l'avez pas, dépêchez-vous de l'acheter et vous ne serez pas déçus !
Lamentable adaptation du roman poignant d'Hervé Bazin. Tous les défauts du cinéma français sont là: le film se prend au sérieux alors qu'il n'a pas les attributs suffisants, c'est mièvre, saccadé et l'histoire est dénaturée. Une bouse sans ambition motivée uniquement par le fric. Navrant.
Adaptation fidèle au roman jusqu'à la moelle, le film apporte malheureusement bien peu à l’œuvre (génialissime) originale. La faute à un film balisé et très peu risqué à la fois dans sa mise en scène et de son scénario. Après, c'est loin d'être une bouse et rien que pour voir Catherine Frot cracher son venin ça vaut la peine!
J'avais un vague souvenir de la version de 1971 avec Alice Sapritch. Un souvenir glacial de cette femme acariâtre, traitant ses enfants avec haine. Cette nouvelle version me semble presque édulcorée, Catherine Frot étant beaucoup trop douce pour être crédible dans le personnage de l'abominable Folcoche. Ses actes n'en restent pas moins insupportables et rappellent quelques souvenirs à ceux qui ont connu pareils traitements comme la fourchette plantée sur le dos de la main, la cloche pour venir manger, les gifles pour un oui pour un non, ou encore les duels de regards à table. À noter une bonne blague énoncée par le mari de la mégère, interprété par l'excellent Jacques Villeret : "Où peut-on être au mieux qu'au sein de sa famille ? Partout ailleurs !" C'est dire l'ambiance qui régnait dans cette famille. Cette version de 2004 est encore trop tendre pour refléter la réalité des brimades subies par ces enfants. Une version à voir en ayant conscience qu'elle est loin de la vérité.
Dans cette version cinéma de « Vipère au poing » Catherine Frot se hisse sans problème au niveau de la légendaire Alice Sapritch du téléfilm réalisé trente trois ans plus tôt par Pierre Cardinal sur un scénario de Jean-Louis Bory. La réalisation montre une fois de plus l’élégance et l’efficacité de Philippe de Broca, Pas un plan gratuit, par une minute de trop, contrairement aux inutiles longueurs de plans qui finissent par devenir des longueurs dans la version de Cardinal. De même le remarquable et intelligent mélange musical de Brian Lock, l’inquiétante maison familiale (un peu trop luxueuse) contribuent à livrer une œuvre bien léchée. Mais du roman de Bazin se dégage une cruauté qui semble bien atténuée ici, davantage que dans la réalisation télé. La faute à une volonté exploratrice parfois à la limité du hors sujet, un Jacques Villeret dont l’interprétation est nettement moins nuancée que celle de Marcel Cuvelier et, surtout, Dominique de Kauchel (même un peu âgé pour le rôle) dans le rôle de Jean « Brasse-Bouillon » dégageait une force, très anémiée dans l’interprétation de Jules Sitruk. Malgré d’évidentes qualités techniques, de Broca livre une version trop propre, presque fade, du roman d’Hervé Bazin. Comme quoi, de grandes qualités techniques ne suffisent pas pour réaliser un grand film. Dommage que le talentueux Philippe de Broca finisse une œuvre cinématographique souvent brillante, sur un film aussi moyen.
Très en dessous de la version de 71 faite par Pierre Cardinal, la réalisation de Philippe De Broca semble un peu mièvre surtout lors des échanges venimeux entre les personnages. En outre, concernant les acteurs, le magnétisme de Alice Sapritch apportait une plus grande gravité que Suzanne Frot au drame quotidien et une présence presque palpable à l’écran de la haine. Le jeu sobre et intense de Marcel Cuvelier se prêtait mieux que celui trop bon enfant de Villeret qui ne rend pas assez bien ce mélange ambigu qu’est le personnage du père dans le roman. Mélange de bonté, de prestance, mais de révoltante lâcheté. Quoique très réussie dans précédents film, la prestation du jeune Jules Sitruk, semble trop « mignonne » sans vraiment rendre poignante la transformation haineuse tant sur le plan physique que moral qui s’opère irrémédiablement chez « Brasse Bouillon ». Un peu décevant.
N’ayant pas vu la version de 1971 avec Alice Sapritch, j’ai tout de même trouvé que cette adaptation du célèbre roman d’Hervé Bazin était de bonne facture et qu’elle rendait bien compte de la difficile relation mère/fils entre Folcoche (la très convaincante Catherine Frot, marâtre abominable et froide au possible) et Jean (le parfait Jules Sitruk ayant tout ce qu’il faut d’effronterie et d’audace). Notons que Jacques Villeret est également très bon dans le rôle du mari qui s’écrase devant sa femme au caractère bien trempé et au compte en banque bien fourni ! En revanche, pour ce qui est des autres personnages secondaires, on reste un peu sur notre faim car ils semblent trop peu développés pour susciter plus d’empathie. Néanmoins, on aura apprécié ce film rendant compte des mœurs d’une autre époque et que l’on peut visionner en famille afin que nos chères têtes blondes puissent se dire : « c’est quand même mieux maintenant » !
L'histoire est intéressante mais incomplète, on aimerait connaître davantage le quotidien des enfants, leur évolution etc. Le scénario est assez sommaire et l'ambiance pesante instaurée par Folcoche ne se fait pas tellement ressentir. Erreur de casting car C. Frot a une douceur dans son visage en totale opposition avec celui d'une vipère.
Si Philippe de Broca commenca sa carrière comme assistant réalisateur sur les trois premiers opus de Chabrol, la suite de sa carrière comme metteur en scène ne fut pas aussi prestigieuse dans l'esprit de la critique.
C'est sa collaboration fructueuse avec Jean-Paul Belmondo ( " les tribulations d'un chinois en chine", " l'homme de Rio" notamment) qui lui valurent le soutien du grand public et du succès commercial.
" Vipère au poing" est son dernier long métrage (2004) ainsi que celui de Jacques Villeret décédé peu après la sortie du film.
Cette adaptation du fameux roman autobiographique de Hervé Bazin ( futur président de l'académie Goncourt) vaut beaucoup mieux ( selon moi) que les commentaires qui en ont été faits.
Catherine Frot ne démérite pas si on compare sa prestation avec celle d'Alice Saprich produite au début des années 70, restée dans les mémoires.
Ce portrait ( réel ) d'une mère mal aimante, manipulatrice et perverse animée par l'envie de nuire à ses enfants, ne supportant pas le bonheur autour d'elle a été immortalisée par le nom de Folcoche ( folle - cochonne) dont l'avait baptisée ses enfants.
Cette famille toxique, rappelera des souvenirs à ceux qui ont connus dans leur entourage des individus au profil psychologique voisin.
Certes filmé de façon classique, mais photographié avec soin, ce dernier titre du réalisateur qui se donnait pour but de privilégier le rire et la bonne humeur pour contrebalancer la négativité qu'on rencontre parfois, se suit avec intérêt.
Le dernier commentaire de l'écrivain Hervé Bazin pourrait finalement être celui de la position du cinéaste face à la vie.
La noirceur qu'il connue de la part de sa mère, renforca la nécessité et sa rage d'être heureux. Ce n'est malheureusement pas toujours ce qui ce produit dans ce cas d'espèce.
Un réalisateur qui a toujours su faire des films de façon académique mais assez superficielle, une Catherine Frot plus vraie que nature dans le rôle austère de la mégère froide et mauvaise, un Villeret juste comme il sait l'être, guilleret ; tout cela ne pouvait pas donner une adaptation très subtile d'un roman autobiographique. Rien de tellement mal interprété, ni intention particulièrement malsaine mais une adaptation bien dispensable de ce classique de la littérature.
Le souvenir que je garde du roman d'Hervé Bazin ne me permet guère de juger de la fidélité du film à l'oeuvre éponyme. Quoique. La sage adaptation de Philippe de Broca fait l'effet d'une certaine "qualité française" d'une autre époque. Ce récit d'enfance, organisé autour de la relation conflictuelle et malheureuse du petit Jean avec sa mère, la méchante et sévère Folcoche, ainsi qu'il l'a baptisée, semble lisse, univoque et d'autre part comme aseptisé par son passéisme charmant et soigné. Certes, les anecdotes sont éloquentes, relativement à l'absence d'amour entre une mère et son fils (plus précisément ses trois fils); certes, l'antagonisme presque complice entre les deux est démontré; mais lorsqu'à la fin du film Bazin adulte dit la souffrance qui fut la sienne, on mesure que cette souffrance légitime de l'enfant mal-aimé n'a pas toujours transparu dans la mise en scène de Philippe de Broca. Par manque de réalisme humain et psychologique, par manque d'inspiration et de sensibilité, le film se confond avec un inoffensif conte pour enfants. Les acteurs n'y sont pour rien: Villeret en paternel bienveillant mais faible, et Catherine Frot, en petite bourgeoise bigote et autoritaire, assurent.