Good Bye, Lenin! raconte une histoire de reconstitution, sous l'égide de la passation. En faire une comédie a de par ce biais, de quoi désarçonner, il y'a toutefois une idée assez géniale là-dessous.
Avant toute chose, commençons par là ou débute ce film. Un générique au quelques notes de piano, qui signe d'emblée une parabole avec un cinéma de proximité, comme un rapprochement scellent un pacte. Le lien sert aussi de topo pour une rétrospective historique, ou l'idée même de confondre la grande avec la petite histoire sert à la fois de référence et d'immersion au périmètre que l'on découvre.
Berlin est ici un cœur vivant, qui bat aux rythmes des transitions décidés et subit, sous la décision d'une contrainte de santé qui rebat le jeux et distribue des mains édulcoré par une comptine comme procédé. Wolfgang Becker cherche à dire par le pied de nez à quel point la vérité s'arc-boute sous le regard, la conviction, y compris à moitié. Le mensonge est d'ailleurs illusoire, comme un recours à une norme, un flanchement humain qui camouffle un fourvoiement. Le film, lorsque cette constatation devient quasi-certaine devient nettement meilleur !
Avant çà, j'avoue mettre un peu lasser du cap de l'embrouille et de la ritournelle en boucle sur les cornichons ... J'ai aimé, par contre cette analyse des croyances, qu'elles soient par résignation, habitude, ou tout simplement par peur du bouleversement qui se niche dans ce long métrage qui garde une nuance de délicatesse dans une démarche de bonhomie pour Feelgood Movie. Car oui, au fond, la Chute du Mur est ici vu dans une forme de continuité, un prétexte pour dire adieu, surtout à ceux que l'on aime et qui ne comprenne plus trop ce qui se passe à l'avenir ...
C'est sur ce point, que la corde sensible touche, une fois fini ... Bravo aux comédien.e.s qui deviennent à ce stade, brillants !