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    La Porte du paradis
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    Shaigan
    Shaigan

    89 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2014
    Formellement, il y a de nombreuses choses magnifiques dans ce film. Certains plans sont vraiment superbes. La plupart des scènes rassemblant de très nombreux figurants (la scène d'ouverture, de la valse du début, de l'arrivée en ville du héros, de la danse en patin à roulette) sont de véritables chefs-d’œuvre de réalisation, on en a rarement vu d'aussi bien faites même chez les plus grands réalisateurs. De plus, la direction des acteurs est impeccable. Malheureusement, il y a un gros problème de rythme. Ce n'est pas tant parce que le film serait trop lent (un film peut être à la fois lent et parfaitement rythmé) mais plutôt parce qu'il n'y a pas de variation d'intensité entre les scènes scénaristiquement importantes et les scènes plus anecdotiques. Du coup, cela donne l'effet d'un film très "plat". Au niveau du fond maintenant : sans être une catastrophe, ça manque quand même cruellement de finesse et de subtilité. D'un côté on a les méchants riches, sans cœur, arrogants, tueurs d'innocents, avec leurs mercenaires sanguinaires; et de l'autre côté, les gentils pauvres, immigrés, au grand cœur, courageux, sympathiques, un peu bêtes mais si adorablement pittoresques..(tellement pittoresques d'ailleurs que c'en est presque méprisant). Le film aurait beaucoup gagné à un peu plus de nuances et de complexité. Sans compter ce triangle amoureux qui ne réussit jamais à être passionnant et ce personnage si cliché de la "prostituée indépendante et courageuse". En conclusion, La porte du Paradis est un film avec beaucoup de défauts, néanmoins c'est tout de même un film à voir car il faut admettre que ce qui est réussit atteint vraiment un niveau exceptionnel.
    Guillaume182
    Guillaume182

    133 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2013
    Début de semaine je regarde le programme de mon cinéma préféré et je vois la photo de l'affiche de ce mystérieux film "La porte du paradis" et rien que l'image et le titre m'ont donné envie de voir le film.

    J'ai lu quelque part qu'il s'agissait du plus gros flop d'Hollywood.

    Moi ce qui m'étonne c'est qu'un film avec autant de liberté et qui critique les Usa ait bénéficié d'autant de moyen.

    Flop au box office et flop pour les critiques, alors qu'aujourd'hui le film est considéré comme un chef d’œuvre absolu et c'est ce que je pense.

    Ca me conforte dans l'idée que certains films ont besoin de temps pour être apprécié et que les critiques ne servent finalement pas à grand-chose à part influencer les avis des gens, heureusement il existe des gens qui font de bonnes analyses.

    J'ai rarement vu un film aussi fort et qui arrive à bien retranscrire la tristesse de la vie.

    Les Usa, un pays crée par des émigrants après avoir volé, diviser, tuer et exterminer les cultures des Amérindiens, ceux qui ont fait fortunes gardent jalousement leurs terres, qui son arriver dans le pays de la liberté en fuyant le vieux continent ce sont ces mêmes personnes qui divisent et tuent les nouveaux émigrants.

    Le chemin vers la porte du paradis ne fait pas rêver, mais c'est les hommes qui rendent la vie cruelle.

    Ils se battent pour la terre, alors qu'il y en a tout autour d'eux et les riches n'en s'en servent presque pas.

    Ils se battent dans une nature riche et belle.

    Même l'amour semble compliquer.

    Un combat entre le rêve et la réalité.

    Dans tout ce chaos il y a aussi l'homme qui contemple et qui ni peut rien interpréter par John Hurt.

    Les dialogues sont très intelligemment réfléchie, d'ailleurs j'adore cette réplique de John hurt pendant la bataille finale " Ils sont trop nombreux. Ce n'est pas comme les Indiens. Vous ne pouvez pas tous les tués cette fois."

    Et il ne faut pas oublier que même si le film prend des libertés avec la réalité historique, il raconte une histoire vraie.

    Un film sur la vie et sur le temps qui passe.

    Une méditation intimiste et contemplative sur les ambiguïtés du sentiment, la difficulté d'être, le passage du temps.

    Critique sociale, de l'Amérique et film romantique et lyrique.

    Tellement de choses dans ce film, je pourrai écrire des pages entières, mais je préfère épargner aux gens de me lire avec mon orthographe de collégien.
    Formidablement bien filmé et réalisé. Merci Cimino!
    Une photographie sublime

    Cerise sur le gâteau les acteurs sont excellents.

    Kris Kristofferson, un acteur bouleversant dans ce film avec un regard plein de mélancolie, de bonté et de tristesse que je reconnais aujourd'hui que chez Ryan Gosling.

    Christopher walken et surtout Isabelle Huppert dont je crois que c'est le premier film que je vois, j'avoue que dans ce film c'est une très grande actrice, belle, forte et fragile en même temps et surtout naturelle.
    On peux dire ce qu'on veux sur les Américains, mais ils sont quand même capable de pas mal d'autocritique dans le cinéma.

    Un chef d’œuvre absolu.
    Caine78
    Caine78

    6 801 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Un peu moins sublime lors du second visionnage (notamment dû à sa durée), "La Porte du paradis" n'en reste pas moins un film important et extrêmement engagé dans sa volonté de montrer une partie très sombre de l'Histoire des États-Unis. Quelques scènes sont extraordinaires, l'interprétation exceptionnelle et on n'oubliera pas la merveilleuse musique de David Mansfield, tout comme la mise en scène, admirable.
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 janvier 2014
    1980. Michael Cimino, auréolé du triomphe cinq fois oscarisé de The Deer Hunter, se voit mandaté par le studio United Artists, qui, tout confiance en cette étoile montante lui offre un budget de 40 millions de dollars (somme considérable pour l'époque) ainsi qu'une grande liberté artistique pour dessiner La porte du paradis. Problème, Cimino abuse sans doute de cette liberté, présentant d'abord ce Heaven's gate dans une version de 5 h 25, qui sera finalement charcutée jusqu'à voir sa durée diminuer de près de trois heures. Le résultat est un bide à la fois commercial et critique, un camouflet sans doute dû à un message incompris et des longueurs paralysantes. On retrouvait pourtant la patte de Cimino à travers une violence sans concession, une veine naturaliste certaine et un vrai jusqu'au-boutisme scénaristique. Problème, cela mis à part, on ne retrouve pas grand chose de Voyage au bout de l'enfer et de son souffle émotionnel, et c'est à cet égard que je donne davantage raison aux sceptiques qu'à la foule de cinéphiles qui crient aujourd'hui au chef-d'oeuvre. Sans âme, à l'image de sa BO placide, Heaven's Gate s'étire mollement et, semble t-il, indéfiniment. La durée par d'aucuns jugée excessive, n'est pas en elle-même le problème, d'ailleurs due en partie à des plans prolongés, marqueurs d'une volonté d'imprégner le spectateur de la situation. Cependant, elle renforce l'impression d'apathie émotionnelle qui se dégage de l'ensemble, Cimino s'avérant incapable d'exploiter la force de son scénario, probablement à cause de la langueur qu'il veut à travers sa mise en scène conférer à cette époque, pour en briser les mythes. Car non nous dit Cimino, les USA ne se sont pas construits sur la base d'hommes dynamiques et de leur esprit d'entreprise, mais plutôt sur celle de massacres, de vols et de rapines. Le message, en tout cas, est très intéressant, à l'opposé des fondements même du genre, ce qui vaudra au film d'être avec à propos qualifié d'anti-western. Le problème, c'est qu'en même temps d'enterrer le western, Heaven's Gate a également enterré son auteur. Brisé par la critique, Michael Cimino ne refera surface qu'à grand peine, ne brillant plus depuis que par l'Année du Dragon, policier de 1985 faisant au demeurant davantage figure de braise que de nouvelle flamme. Immunisé semble t-il, contre les nuages qui assombrissaient le ciel de Michael Cimino, Christopher Walken restait quant à lui au contraire au firmament, brillant par sa belle gueule et son talent incontestable. Le reste du casting s'en tire également plutôt bien. Mais dur d'émouvoir ou de révolter quand on n'y met pas assez de conviction. Voilà pourquoi, à mon avis, et encore légèrement sous le coup de la déception, ce qui aurait pu être un grand film de l'est pas. Le paradis n'est pas loin, mais à mon grand désarroi, j'en suis resté sur le seuil.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    94 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2013
    Michael Cimino a pris quelques libertés avec l’histoire en modifiant un peu la chronologie des véritables événements connus sous le nom de « bataille de Johnson County ». La trame historique lui sert en creux à dresser le portrait d’une Amérique certes pionnière, mais aussi particulièrement cruelle et fermée à l’idée de partager ses prérogatives et de voir ainsi diminuer l’étendue de ses privilèges. Le film met notamment en rivalité James Averill et Billy Irvine, son ancien condisciple de Harvard, qu’il retrouve vingt ans plus tard, de plus en plus alcoolique et désillusionné, parmi les membres de l’Association des éleveurs de bétail qui sont à l’origine de la guerre sanglante qui dévaste le comté de Johnson en 1890. Deux autres personnages ont un rôle d’envergure dans l’histoire : d’une part, Ella, prostituée d’origine française, que Averill exhorte à fuir avant l’arrivée du conflit qu’il pressent et redoute ; d’autre part Nathan Champion, homme de main du syndicat des éleveurs, chargé des basses besognes, amoureux de Ella qu’il veut épouser. À côté de la lutte politique, le réalisateur installe une deuxième rivalité, personnelle et sentimentale, contaminée en quelque sorte par la première.

    Le film est découpé en longues séquences. D’abord, la remise des diplômes à Harvard avec le discours (en version intégrale pour la ressortie) de Billy Irvine, spirituel et acide, déjà en proie aux doutes sur ses capacités futures à agir et sa certitude désespérée qu’il ne fera que respecter les traditions en répétant les actions de ses aînés. Vingt ans plus tard dans le Wyoming (faut-il y voir là une coïncidence ou un clin d’œil à l’œuvre phare d’Alexandre Dumas ?), sont tour à tour enchainées les scènes des réunions de l’Association, du commerce de Ella au bordel local, des événements anticipant la guerre à venir et enfin du combat lui-même. Enfin l’épilogue nous transporte en 1903 au large de Newport (Rhode Island) où James Averill, seul survivant, est plongé dans ses douloureux souvenirs, dévasté par la mort de Ella. En réalité, les deux amants furent pendus un an avant la révolte des immigrants.

    Il est incontestable que Michael Cimino fait preuve d’un talent de metteur en scène et de directeur d’acteurs hors du commun, aussi bien dans les séquences de foules (réunions, bals et combats) que dans les moments plus intimistes (les conversations entre Ella et ses deux amoureux rivaux). Le motif de la ronde est récurrent : les jeunes gens à la cérémonie de fin d’études valsent avec énergie ; et les chariots des immigrants encerclent les éleveurs dans une révolution qui tourne au massacre et à la boucherie. On est bien là devant une immense fresque mais qui, en dépit de ses morceaux de bravoure, s’avère plus modeste, moins épique et grandiloquente qu’on aurait pu l’imaginer. Peut-être aussi La Porte du Paradis ne parvient-il pas à atteindre un état de grâce, à toucher au sublime, à tutoyer les cieux. Peut-être aussi, dans une esthétique qui fait la part belle aux clairs-obscurs et à la lumière oblique, aux couleurs presque surnaturelles (les pâturages du Wyoming semblent être des pelouses synthétiques) le film a-t-il un peu vieilli. La musique de David Mansfield sonne pompière, surlignant les effets et les séquences à grand spectacle.

    La longueur du film qui résulte avant tout de l’étirement des scènes que certains assimilent volontiers à du remplissage, sinon du vide, si elle donne au spectateur le temps de s’installer et de vivre au final une expérience inhabituelle, ne trouve pas de justification intrinsèque : aussi bien la durée aurait-elle pu être de moitié ou du double. L’œuvre maudite, auréolée de sa propre légende, appartient dorénavant au mythe du cinéma – un peu comme La Nuit du chasseur. À revoir l’un et l’autre, y compris dans leurs versions actualisées et modernisées, on s’aperçoit des défauts et on demeure circonspects sur ce statut qu’a hérité La Porte du paradis. En ce qui me concerne, je suis resté davantage sur le seuil, attendant sans être satisfait, le souffle et l’émotion qui m’emporteraient. Ni l’un ni l’autre, si tant est qu’ils participent du film, ne m’ont jamais vraiment atteint.
    Akamaru
    Akamaru

    3 134 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 février 2014
    Un western qui annonçait la mort d'un genre en 1980.Un bide commercial énorme.Un message incompris.Une version intégrale de 4h.Un naturalisme exacerbé,avec de nombreux plans comtemplatifs à la Terrence Malick.Inutile de dire que la fresque ambitieuse de Michael Cimino a fait parler d'elle.Plutot en mal d'ailleurs.Je serais assez d'accord avec les critiques négatives.Le sujet a beau ètre intéressant et la violence sans concessions,on ne rentre jamais de plain pied dedans.Trop de poses théatrales et un manque d'ampleur dramatique fatal.Une sorte de requiem vide,et long comme un jour sans fin.On savoure tout de mème la nouvelle perf'de Christopher Walken et certains décors qui ressemblent à des tableaux.Un plantage justifié.
    MC4815162342
    MC4815162342

    402 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2014
    Deux ans après "Voyage au bout de l'enfer" Michael Cimino s'est apparemment dit "Pourquoi je ne referais pas un chef d'oeuvre tient ?!".
    "La Porte du paradis" est donc ce nouveau chef d'oeuvre, mon deuxième film de ce réalisateur qui rien qu'avec deux films m'a complètement bluffé, celui ci ne fut pas une grande claque comme le fut "Voyage au bout de l'enfer" mais je ne peux lui mettre moins que le rang de chef d'oeuvre, quand on arrive avec 3h39 de film sans aucun défaut ça ne mérite pas moins.
    En 1890 dans le Wyoming, une association de riches éleveurs se mettent en quête de tuer 125 immigrants arrivés pour la plupart d’Europe centrale car ils volent leurs bétails pour se nourrir, James Averill, shérif fédéral va se retrouver au milieu de toute cette bataille, alors que pendant ce temps Ella Watson, jeune prostituée française et fidèle amie de James, voire même plus qu'amie va être déchirée entre son amour pour James et pour un des partisans de l'association Nate Champion.
    En bref, au milieu de toute cette folie, cette guerre du plus riche et du "je suis chez moi et pas toi" se trouve une histoire humaine, une histoire d'amour.

    Michael Cimino dirige le tout d'une main de maître, j'avais déjà remarqué sa folie du détail sur son précédent film, cette justesse des lieux, lieux vivants, extrêmement vivant, plus vivant que ça j'ai rarement vu, les gens autour ne sont pas des simples figurants avec Cimino, on ne sent pas un seul instant que tel ou tel acteur a été placé auparavant, tout est d'une justesse irréprochable, tout comme les décors et la reconstitution des lieux plus que grandiose, y'a pas d'autre mot, ce levé de soleil rosé dans la dernière demi-heure m'a vraiment mit sur le c.., enfin vous voyez quoi, et certains plans, voire même de nombreux plans sont comme ça, ils mettent sur le ... vous voyez toujours.
    Y'a un soucis du détail vraiment poussé et fascinant carrément, où que l’œil aille il y'a quelque chose, vraiment magique comme travail, je pourrais parler des décors encore et encore mais je finirais par vite me répéter, en tout cas, que ce soit les costumes, les lieux et l'ambiance, tout est respecté et vrai.

    Niveau réalisation et mise en scène Cimino m'a encore une fois déjà prouvé son talent avec son précédent film mais il ne fait que en remettre une couche avec celui-ci, la réalisation est tout simplement parfaite, mais c'est surtout la mise en scène qu'il faut regarder ici, que ça aille du début où les élèves de Harvard se retrouvent dans je ne sais plus comment ça s'appelle, on va dire dans la grande pièce, il y a un vrai travail de mise en scène incroyable, comme durant tout le film, mais là où c'est le plus frappant et je pense que peu me contrediront c'est au moment de la bataille finale, là, là, là c'est.... non il n'y a pas de mot vous avez raison, c'est purement et simplement remarquable, entre les fusillades à cheval, les chariots qui explosent, la poussière qui envahie la plaine, le tout sans aucune musique pour que l'instant soit plus fort, seuls les sabots des chevaux et les balles qui sifflent sont au rendez-vous, c'est juste.... non j'ai pas de mot.
    A ce moment là il n'y a aucune musique c'est sur mais durant le reste du film une bande son vraiment très belle fait sa place, elle est d'autant plus belle quand elle se mélange avec ces magnifiques décors.

    Pour le choix du titre du film j'ai trouvé ça vachement astucieux, à vrai dire en voyant l'affiche je ne m'attendais pas à ça comme histoire, ne m'étant pas vraiment renseigné dessus je ne savais pas trop à quoi m'attendre, c'est simplement en découvrant le reflet de ce couple apparemment amoureux dans ce lac, si je ne me trompe pas c'est un lac, c'est en voyant ce couple que j'ai compris qu'il y aurait une histoire d'amour et en regardant plus haut des chevaux mais je ne pensais vraiment pas tomber sur une sorte de guerre intime, et bien ma surprise n'en est que forcement plus belle, donc pour en revenir au titre, la porte du paradis, Heaven's Gate en version originale renvoi tout simplement au nom de l'endroit ou le village se réuni pour faire la fête et danser une dernière fois, là où tout le monde est vraiment heureux pour la dernière fois, et j'ai trouvé ça vraiment fascinant d'utiliser le nom de cet endroit pour le titre, car au final c'est clairement la seule chose vraie dans l'histoire, la seule belle chose qui était présente, un village heureux, des amis et la communauté, avant que tout soit chamboulé, j'ai vraiment trouvé ça ingénieux.

    Pour finir, car oui il faut finir, non ne pleurez pas, s'il vous plait un peu de fierté, non sincèrement relevez vous, bref, pour finir qu'avons nous coté casting, là aussi ce n'est pas surprenant d'avoir du beau monde quand on voit le casting (encore une fois) de son précédent film, comme son premier film d'ailleurs, que je n'ai pas encore vu, Kris Kristofferson que je ne connais pas vraiment mais qui du coup se révèle vraiment intense et génial et la jeune et belle Isabelle Huppert en tête, qui elle aussi fait un boulot de toute beauté, à leurs cotés nous retrouveront les grands, tellement grands que je ne vois plus que leurs pieds Christopher Walken et de toute évidence John Hurt, nous retrouvons également le jeune Jeff Bridges qui fut déjà dirigé par Cimino six ans plus tôt dans "le Canardeur", également au casting, du coté des méchants ce coup ci Sam Waterston, dans un petit rôle j'ai aussi remarqué le jeune Terry O'Quinn (Locke dans LOST pour les fans).

    En résumé, un scénario impeccable, une réalisation et une mise en scène magistrale, des décors et une reconstitution remarquable, un casting à la hauteur du projet, le tout réuni dans un Michael Cimino épatant, quoi de mieux ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 novembre 2011
    La porte du paradis est un film mythique, non seulement pour sa démesure (le premier montage présenté par Cimino faisait 5h25, il accepteras de le réduire a 3h30, et puis finalement a 2h30), et enfin parce qu'il a été un véritable gouffre financier, qu'il a coulés la united artist, enterrer le genre du western pour plusieurs années (les studios n'osant plus s'aventurer dans ce domaine après cet échec) et qu'avec Coup de cœur de Coppola il a représenter le coup d'arrêt du nouvel hollywood, mettant fin a cette "age d'or du cinema d'auteur hollywoodien", plus jamais les réalisateurs n'auront autant de liberté. L'échec est d'autant plus spectaculaire qu'il n'a pas été que commercial, le film ayant été victime d'un véritable lynchage critique, la vendetta étant une fois de plus mener par l'inénarrable Pauline Kael (très grande critique de cinema new yorkaise, qui contribua a promouvoir la nouvelle vague française aux États unis, assureras le succès de Bonny and Clyde d'Arthur Penn et des débuts du nouvel hollywood et de Sam Peckinpah, elle est aussi célèbre pour être vénérés par Tarantino, pour avoir descendus chaque film de Kubrick a leur sortie aucun n'y a échappé, pour avoir coller a Eastwood la réputation de fasciste a cause de Dirty Harry et autre gentillesse... bon c'est tout de même une critique intéressante d'autant qu'elle écrivait très bien).

    Ainsi donc La porte du paradis est un film a sa manière légendaire mais pas vraiment pour de bonne raison, et j'avais envie de le voir depuis longtemps et bien sur je voulais voir la version longue (pas celle de 5h25, mais celle de 3h30) je l'ai cherché et je l'ai trouvé, et je l'ai regardé, alors l'histoire c'est la bataille de Johnson County que je vais résumer très (très) sommairement parce que c'est compliqué, et que je n'en avais jamais entendu parler avant de voir ce film: Donc en gros ce sont de riches éleveur propriétaire terrien qui prenant peur face a l'afflux d'émigrant pauvre dans leur comté, craignant sans doute les vols et aussi de voir leur monopole progressivement remis en cause, ont décidé avec l'accord du président des États Unis d'exécuté sommairement la plupart de ces émigrants pour se protéger des vols et de l'anarchisme, bien évidement les gens se sont révoltés et la "guerre" du comté a éclaté. Celle ci verras bien évidement le triomphe des puissants. Cimino s'attache au destin de trois personnages: James Averill, homme d'affaire et marshal opposé aux propriétaires, Nate Champion au départ homme de mains des propriétaires qui finis par se retourner contre eux, et Ella Watson une prostitué dont ces deux hommes sont amoureux. Ces deux histoires s'emboite parfaitement et aucune des deux ne m'a semblé être privilégié par rapport a l'autre.

    Loin de mériter toutes les critiques qu'il a reçût ce film est un Chef d'œuvre Absolu! Total! Définitif! C'est le GRAND WESTERN CRÉPUSCULAIRE, c'est d'une puissance qui aura rarement était atteinte au cinema, le film est une critique cinglante du capitalisme américain, je crois que Hollywood n'avais jamais produit de remise en cause aussi violente et directe du rêve américain, c'est véritablement a sa mise a mort que l'on assiste, ici le marshal James Averill est blasés au point que même si il est choqué par ce qui se déroule sous ses yeux, il ne semble pas réellement concerné, Nate Champion se retourne contre les propriétaire presque uniquement pour des raisons personnelles et non pas a cause d'une prise de conscience social, et si un personnages est vraiment "pur" il est de toutes façon condamné a mourir, ou a se faire écraser par le système. La mise en scéne de Cimino est magnifique, les scènes nous montrant les vastes déplacement des foules d'émigrants sont absolument saisissante, on ne peut qu'être fasciné par tout ces gens venus de partout dans l'espoir d'une vie meilleurs et qui ne rencontre que le mépris et l'hostilité. Le lyrisme de Cimino ne s'exprime cependant pas uniquement dans le désespoir il ponctue sont récit de longue pause contemplative et intimiste qui loin d'être des longueurs ou des faiblesses lui donne une densité et une émotion remarquable et participe a sa richesse. Le final la bataille du comté est une véritable fulgurance visuel, une des plus belle batailles qu'Hollywood est jamais produit qui parvient a représenter les combats dans toute leur brutalité sans perdre le lyrisme et sans sombrer dans la complaisance. C'est aussi un film qui avec ses longs plans et ses cadrages virtuose, son montage inventif et ses éclairages très particulier montre a quel point le Nouvel Hollywood a été marquer esthétiquement par l'héritage d'Orson Welles. L'une des grande force du film est aussi que ses images se suffisent a elle même, le dialogues n'étant qu'un plus qui n'entre que trés rarement en jeu pour la compréhension de l'intrigue et de ses enjeux, tout est véhiculés par la mise en scéne.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mars 2014
    Avec "La porte du paradis", Michael Cimino nous raconte la vie de James Averill, de sa fin d'étude jusqu'à sa participation à la "guerre" du comté de Johnson datant de 1890 qui opposa les immigrants d'Europe de l'Est récemment arrivés au Wyoming contre les riches propriétaires de bétail qui sont présent depuis bien plus longtemps. C'est surtout sur ce point que Cimino revient, mêlant histoire intimiste, où on suit, Ella Watson tiraillé entre l'amour de James et d'un "tireur" et dénonciation de l'horreur des États-Unis et du gouvernement qui refusa que les émigrés s'enrichissent à leur place, allant même jusqu'à organiser des massacres contre eux en les plaçant sur "liste noir" (non sans rappeler les liste noir qui sévissaient à l'époque du Maccarthysme contre ceux qui étaient ouvertement de gauche). Ce fut très gros échec lors de sa sortie et il est notamment considéré comme responsable de la faillite de United Artists et il dut attendre quelques années et notamment sa ressortie dvd en 2012 avec une version longue et restauré de 3h36 pour qu'on le reconsidère à sa juste valeur. Et effectivement, Cimino nous livre un long, sublime, crépusculaire et majestueux western (loin du sens classique du terme), à partir d'un scénario intelligent que ce soit sur le constat social, l'étude de la nature humaine ou la politique d'un gouvernement et bien écrit, notamment sur le "triangle amoureux". Les personnages sont bien écrit et passionnant, il étudie bien les relations entre eux et notamment entre l'idéaliste James celle qu'il aime, d'abord tenancière d'un bordel et dont les relations seront de plus en plus intense et complexe avec ce tireur se trouvant parfois au milieu, amoureux d'elle et amis de James. La mise en scène est majestueuse, on est immergé dans ces longues, vastes et sublimes plaines, la réalisation est magnifique, tout comme la photo. Les envolés lyriques et parfois même épique sont superbes. Le tout bien aidé par une superbe reconstitution et paysages, ainsi qu'une excellente bande-originale. Côté interprétation, c'est aussi impeccable, que ce soit Kris Kristofferson, Isabelle Huppert (d'une justesse incroyable) ou encore Christopher Walken. Du très grand et magnifique cinéma, sombre et majestueux.
    Plume231
    Plume231

    3 934 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2011
    Comme je ne fais jamais les choses à moitié, la version que j'ai visionnée est le director's cut. Alors que dire de cette oeuvre qui est connue comme étant une des plus belles catastrophes financières de toute l'Histoire du cinéma, qui a pratiquement condamné à elle seule le cinéma d'auteur hollywoodien, qui a ruiné sa société de production et dont chaque image affiche sans vergogne la mégalomanie et le perfectionnisme maladif d'un cinéaste qui se croyait encore au temps des Von Stroheim ??? Ben qu'elle ne cherche pas la facilité en jouant avec la narration, la suspendant souvent pour un long moment de contemplation, en rendant des personnages ambigus encore plus ambigus et en choisissant le sujet le plus désespérant qui soit. Bref un film qui sort totalement du schéma des films hollywoodiens et c'est certainement cela qui fait sa force. La dernière heure en particulier, avec ses fulgurances de nuages de poussière, de fumée et de violence ainsi que ses scènes d'action impressionnante est très puissante. Un grand et pas du tout habituel moment de cinéma.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 354 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2022
    Deux anciens élèves d’Harvard se retrouvent des années plus tard au fin fond du Wyoming. L’un est devenu shérif, l’autre est un alcoolique notoire et membre d’une association de gros éleveurs en lutte contre les immigrants.

    Après avoir été ovationné et récompensé par 5 Oscars (dont celui du Meilleur réalisateur), pour son troisième long-métrage, Michael Cimino délaisse la guerre du Viêt Nam pour celle du comté de Johnson qui se déroule dans le Wyoming entre 1889 et 1893. En adaptant ces faits-réels (de façon romancé), le cinéaste nous entraine au cœur d’une somptueuse fresque, monumentale de par sa durée (3h45), ses décors à perte de vue et ses très nombreux figurants. Une épopée épique qui nous emmène en plein cœur des États-Unis, au moment où la guerre fait rage avec les propriétaires terrains qui se livrent à un génocide (le massacre des pauvres par les riches) envers des fermiers immigrants en provenance d'Europe, le tout, mêlé à une rivalité amoureuse.

    La Porte du paradis (1980) n’est pas seulement un projet d’une envergure démesurée et un monument du 7ème Art, il est aussi et surtout, un gouffre financier et un échec cuisant au box-office (plus gros flop de l’Histoire), les pertes furent tellement colossales que cela a conduit le studio United Artists à la faillite (le montage initial faisait près de 5h30). En ne rapportant à peine 4 millions de $ pour un budget 11 fois supérieur, le film se fera descendre par les critiques et le public ne sera jamais au rendez-vous, il faudra attendre plusieurs décennies pour que le film obtienne enfin la reconnaissance dont il mérite.

    Injustement boudé à sa sortie, le film de Cimino ne mérite pas tant de haine. Certes, le film aurait gagné en intensité dans sa première partie où bien souvent les longueurs disgracieuses desservent le film, avant que ce dernier ne prenne une toute autre ampleur dans la seconde partie, notamment avec le triangle amoureux et l’assaut donné par l’Association.

    Bien évidemment, si le film est d’une beauté à couper le souffle (comme à son habitude, Cimino magnifie ses décors en extérieur, le Wyoming y transparait de la plus belle des façons), il faut surtout souligner la très belle interprétation de ses acteurs. Le cinéaste y convie bon nombre d’acteurs de divers horizons, Kris Kristofferson, Isabelle Huppert, John Hurt, ainsi que trois autres acteurs qu’il avait déjà fait jouer ou qu’il fera jouer par la suite : Jeff Bridges (Le Canardeur - 1974), Christopher Walken (Voyage au bout de l'enfer - 1978), ainsi que Mickey Rourke (L'Année du Dragon - 1985). Une très belle composition d’acteurs qui se ressent tout au long du film. Cimino nous livre ici une toute autre facette de l’ouest américain, très loin de l’image de carte postale, c’est à la fois enivrant (les paysages à couper le souffle) et écoeurant (le massacre des immigrants).

    (critique rédigée en 2010, réactualisée en 2022)

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    nikolazh
    nikolazh

    63 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2014
    Vu dans sa version définitive restaurée de 3h40.
    Une histoire d'amour banale (vague triangle amoureux) dans un contexte historique difficile et complexe, celui de l’après Guerre de Sécession, où les plus pauvres se font chasser (voir sont victimes d'une vraie purge - les indiens ayant été exterminés ce sont eux qui ont pris leur place) par l'avidité de quelques riches propriétaires bovins, véritable mafia au dessus des lois. Si l'histoire elle même est simpliste, le film brille surtout par la richesse de son contexte (et l'originalité de l'approche) et le réalisme de sa reconstitution. On n'a jamais l'impression d'être dans un décors, mais vraiment d'assister a une captation d'origine, et de vivre à cette époque, pleine de bruit et de fureur, loin des clichés habituels du western. Mais malheureusement, passé la qualité exceptionnel de cette reconstitution, force est de constaté que le réalisateur se perd un peu en auto contemplation, étirant ces scènes jusqu'à l’extrême (celle d'ouverture en est un bon exemple) pour insister sur l'aspect immersif, et finit par perdre un peu le spectateur. C'est beau, c'est intense, c'est puissant, ça ne ressemble a aucun autre western (pour la simple et bonne raison que s'il s'agit des thématique du western, on est cependant plus dans un drame aux consonances très européenne), mais on s'ennuie malheureusement trop souvent pour apprécier à sa juste valeur ce monument du cinéma.
    cylon86
    cylon86

    2 549 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2013
    Le film maudit qui a "tué" le Nouvel Hollywood est un western lyrique et crépusculaire qui prend encore tout son sens dans sa version longue. Michael Cimino lie la petite histoire à la grande et dénonce les atrocités commises par un gouvernement américain qui refuse que les émigrés s'enrichissent à leur place et qui vont jusqu'à les inscrire sur une liste noire pour les massacrer. Si certaines longueurs surgissent, c'est surtout à la fin lors des fusillades mais le reste est d'une beauté comme Cimino sait les filmer. Les scènes de danse sont superbes et celles qui concernent le trio Kris Kristofferson, Isabelle Huppert et Christopher Walken sont vraiment réussies également. C'est dans les moments intimes de l'Ouest que le réalisateur s'en sort le mieux mais dans cette fresque, il est dommage que certains seconds rôles soient sous-exploités. C'est ce qui manque à ce grand film malade aux paysages magnifiques.
    Mr. Renton
    Mr. Renton

    143 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2017
    Vu en version longue (3h40

    Mon avis sur Heaven's Gate est multiple. C'est un anti western tragique, un film contre le racisme, une fresque épique, une romance tordue, une oeuvre métaphysique lyrique, un film violent, dur, cru, sans concession qui livre un message fort par des images d'une puissance démesuré. Tout s'accorde a dire que cette oeuvre ultime du grand Michael Cimino est un très grand film. Qui après un parcours du combattant, mérite enfin son statut de chef d'oeuvre absolu du 7ème art parmi les grands noms.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mai 2013
    J’avais vu ‘’ Heaven’s Gate’’ à sa sortie et n’en avait pas gardé un bon souvenir étant déçu par la mise en scène approximative, la longueur des plans de dialogues et la violence gratuite de quelques scènes. Il faut dire que j’en attendais beaucoup suite au choc reçu par ‘’Voyage au bout de l’enfer’’ qui nous avait tous bluffé. Trente ans plus tard, c’est pire et je comprends pourquoi il a coulé à lui seul ‘’Unided Artist”. Dans la version longue de 3 h 30, il n’y a rien à sauver, les couleurs sont délavées, le cinémascope mal utilisé, les dialogues embrouillés, aucune émotion et rien à retenir du coté historique puisque tout ou presque à été transformé par Cimino auquel il ne reste q’un mérite: avoir eu le courage d’attirer l’attention sur un épisode crypto-marxiste des états unis s’étant déroulé au Wyoming.
    Ce qui faisait la force de son film précédent est absent malgré un énorme travail de préparation. Le coté épique, voir lyrique a disparu et quant au roman d’amour à trois, c’est un désastre. Nous adorons tous notre Isabelle Hupert mais elle n’est pas faite pour montrer ses fesses et encore moins pour jouer une prostituée doublement amoureuse. De plus la faire passer d’un chariot emballé sur le col du cheval cela n’a plus aucun sens dans un film qui se complaît dans un réalisme sordide. Cimino a mis tout son cœur dans ce film, il en a trop fait : tourner 240 heures de pellicules n’est pas raisonnable, un artiste ne procède pas ainsi et ne retouche pas sans cesse son oeuvre pour faire une épopée, seule ressortira la nostalgie . Cette erreur hélas lui aura coûté démesurément, il avait tout en lui pour tirer vers le haut le cinéma américain qui ne s'en ai jamais remis et depuis ne fait que des choix financiers.
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