Il est étonnant de constater que Sandler est capable de mettre au service d'un discours on ne peut plus bien pensant une batterie de gags d'une effroyable vulgarité : chez lui, on défend les valeurs de la famille américaine en flatulant de tout son saoûl sur David Hasseloff et on apprend (c'est une surprise) que l'amour, c'est mieux que le travail grâce à un chien violant régulièrement une peluche. A partir d'un concept paresseusement exploité décliné sur le canevas classique des comédies à tendance fantastique (le héros acquiert un pouvoir extraordinaire, joue au con avec avant de payer les pots cassés et que tout rentre dans l'ordre après la petite leçon de morale), le comique fait son show habituel, il faut donc compter 1 ou 2 gags marrants pour 100 minutes de malbouffe cinématographique, et ça n'est pas la présence d'un Christopher Walken - à peine à ce qu'il fait - ou de Kate Beckinsale en quota sexy qui rattrapent le coup.