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    Affreux, sales et méchants
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    122 critiques spectateurs

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    BillBoo
    BillBoo

    14 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 août 2024
    On reste mitigés devant la satire sociale que nous propose Scola. D'un côté, on devine la critique du néocapitalisme, ainsi que les conditions d'extrême pauvreté qu'il entraîne ; mais, de l'autre, le cadre choisi et les personnages outrancièrement grossiers dépossèdent l'histoire de sa force politique, et contribuent, en voulant montrer les conséquences humaines, à perpétuer des stéréotypes de classe.

    Dans ce bidonville italien, les femmes ne sont qu'objets sexuels ou bonnes à tout faire. Les hommes, beaufs en puissance, violent, frappent, pillent. Cette fresque, aux penchants certes vraisemblables, verse dans un misérabilisme assumé, mais contre-productif.

    Scola ajoute plus d'angles morts – en nous poussant à individualiser la férocité prolétaire –, qu'il ne met en lumière les causes structurelles de la pauvreté. Ce qui, malgré le cynisme du film, présente une vision fataliste, freinant, par conséquent, notre compassion, puisque la plupart des personnages sont creux ou adoptent des comportements univoquement répugnants.
    José Bobo
    José Bobo

    12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2024
    Un film inoubliable par sa crudité, même si elle est un peu théâtralisée. Ils sont en effet affreux sales et méchants, Brutti, Sporchi E Cattivi... Et surtout extrêmement pauvres ! Je ne connais pas de film équivalent sur ce même sujet.
    Et la dernière séquence qui ouvre une nouvelle journée dans le bidonville sur la colline me fait toujours monter les larmes aux yeux !
    VOSTTL
    VOSTTL

    96 abonnés 1 937 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2024
    A l’origine, Ettore Scola envisageait d’effectuer un documentaire sur les bidonvilles autour de Rome. Puis il lui est venu l’idée d’en faire une fiction.
    On peut légitimement s’interroger sur sa fiction : correspond-elle à l’idée du documentaire qu’il voulait réaliser ?
    Evidemment, j’ironise.

    Evidemment Ettore Scola a opté pour une satire irrespectueuse en poussant le bouchon de l’irrévérence très loin dans la laideur.
    La misère est laide par nature, et le réalisateur ne s’est pas privé d’en tartiner des couches avec une famille affreuse de saleté et de méchanceté.
    Une farce aux traits grossiers où il refuse que le spectateur soit attendri.

    Il ne nous épargne rien : une famille composée d’une vingtaine de personnes entassées dans une baraque de fortune où je perçois les odeurs de tous les fluides possibles en raison d'une promiscuité dénuée d’intimité.
    Le festival de Cannes 1976 lui a décerné le Prix de la mise en scène. Malgré cette distinction, le public n’aurait pas trop suivi à en croire la presse de l’époque ; on ne rit pas de la misère des petites gens, fussent-ils « Affreux sales et méchants ».
    En tout cas, à défaut de rire, ce film m’a amusé pour son audace crade et j’apprécie d’être bousculé par la laideur.
    C’est aussi ça le cinéma.
    Renaud81
    Renaud81

    25 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2024
    Dans "Affreux, sales et méchants", Ettore Scola met en scène une (très) nombreuse famille regroupée dans un taudis d'un ghetto romain. Tous sont violents, alcooliques, crasseux, incestueux...Bref, on est très loin du politiquement correct et cet humour noir et grinçant a de quoi rebuter ! Mais cela sonne juste, d'un réalisme assez déconcertant, et c'est drôle ! Une comédie féroce, immorale et assez jubilatoire...
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    208 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 septembre 2023
    Un des plus grands metteur en scène livre une fable satirique sur la misère et les bidons ville, apparus à Rome dans les années 70. On pénètre l'univers d'une famille désunie qui dort les uns sur les autres et une caméra virevolte au milieu de se fourbi nous présente le patriarche et sa marmaille à l'affût de son million de livres. Ils se détestent et ils sont également tous détestables. Ils ont le cheveux gras mais poussiéreux, la misère cache la misère ; Les enfants ne font pas école on les enferme pour la journée; Les seuls à s'en sortir sont sous le joug de la prostitution mais semblent tout de même les plus heureux. Il n'y a pas d'espoir et quand il n'y a plus d'amour non plus, ne reste que le crime pour amasser l'oseille. C'est vindicatif et à coup de surin ou de mort aux rats, Ettore Scola laisse une vision à la fois dérangeante et tordante de sa société, pour un premier succès critique notable.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    87 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 août 2023
    C'est sale, vulgaire, dérangeant mais drôle et provocateur. On est en plein 70's donc on retrouve là-dedans une liberté de ton qui n'existe plus aujourd'hui. C'est cruel, c'est moqueur mais jamais méchant finalement. Et cinématographiquement c'est ultra maîtrisé. Bref j'ai bien aimé !
    Sylwish
    Sylwish

    8 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 août 2023
    La farce est assumée. Elle est bien grasse et coule de partout. Elle est salée, poivrée, noyée de moutarde, de ketchup… Vous l’aurez compris, elle est servie en quantité - et tant pis pour la subtilité. Les personnages sont grossièrement définis (tous et toutes ne sont qu’archétypes de crétinerie ou de méchanceté) et on ne se passionne pour personne en particulier. L’intrigue est simple : des membres de la famille gravitent autour du vieux pingre Giacinto, figure de l’avare poussif, et vivent dans la misère alors que le patriarche a de l’argent, beaucoup même, qu’il cache. Cette famille n’offre que peu d’intérêt : elle se fond en un amas de gens peu intéressants car tous pareils. C’est une comédie noire grossière, qui ne sert qu’à servir son acteur principal. Ici, tout le monde est affreux, sale et méchant. Personne ne sort du lot. Au visionnage du film, on pense beaucoup au théâtre, aux auteurs un peu datés comme Molière, Labiche, Feydeau… J’attendais un film plus radical, plus en avance sur son temps. J'ai été déçu par la légèreté de ton et la grossièreté du trait : c'est parfois loufoque, c'est souvent lourd. On a vite fait le tour. On est très loin du film dérangeant, qui questionne. On est dans le pur divertissement, avec sa poignée de qualités et ses nombreux défauts (cabotinage, situations irréalistes, stéréotypes, fatigue sensorielle, fatigue visuelle).
    Roub E.
    Roub E.

    955 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2023
    A l ombre de la coupole de Saint Pierre Giacinto règne en tyran sur sa famille nombreuse dans un bidonville infâme. Chaque membre de cette famille rêve de le tuer pour s en débarrasser et mettre la main sur le magot qu il a reçut en compensation d un accident. « Affreux sales et méchants » est une farce sociale désagréable sur la misère qui rend ignoble. L humanité semble avoir totalement disparu chez ses personnages qui ne sont plus guidés que par leurs plus viles instincts. C est cruel, cru et même quelques jours après sa vision je me demande encore quel est le réel point de vue d Ettore Scola sur ses différents personnages. En tout cas une des démonstrations de son film est claire : si l argent pourri les gens, la misère aussi.
    evariste75
    evariste75

    154 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 juillet 2023
    Ce film est insupportable de crasse et de cynisme... aucun détail y compris scatologique ne nous est épargné... J'ai souffert le martyre pendant tout le film...
    Alexis C.
    Alexis C.

    4 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2023
    Ce film nous rappelles que les les italiens avaient l'un des meilleurs cinéma du monde et qu'ils étaient les rois de la comédie satirique.
    Scola dresse une peinture sociale des bidons villes romains à la fois drôle et terriblement triste et fataliste. Nino Manfredi porte magnifiquement le film, il est aussi dans l'un de ses plus beau rôle. La mise en scène est soigné, à la fois très réaliste et artistique. Plus de 45 ans après, le film fonctionne toujours très bien.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2022
    Une vingtaine de gueux s’entassent dans un minuscule taudis d’un bidonville à Rome. Giacinto (Nino Manfredi) y règne en despote, assis sur le magot qui lui a été versé par son employeur après la perte de son oeil gauche. Sa femme, sa mère impotente, ses enfants et ses beaux-enfants vivent ou survivent dans un bruit insupportable et une crasse répugnante : les garçons volent, les filles se prostituent tandis que les plus jeunes sont parqués dans un enclos pour éviter de se dissiper.

    Une rétrospective au Champo donne l’occasion de voir ou de revoir les principaux films de Ettore Scola. Son étoile a toujours souffert de la concurrence de ses aînés : Rossellini, De Sica, Fellini, Pasolini, Visconti… Son succès coïncide avec le début du déclin du cinéma italien. "Affreux, sales et méchants" marque son apothéose : "Nous nous sommes tant aimés", sorti deux ans plus tôt, l’aura fait connaître dans le monde entier, "Une journée particulière", sorti un an plus tard, confirmera sa renommée.

    Réalisateur si élégant, si nostalgique, Scola réalise avec "Affreux, sales et méchants", une satire grinçante qui louche du côté de Dino Risi et des outrances de la comédie italienne. Rien n’est trop gros, trop gras, trop grotesque, trop grinçant chez les gueux de Scola qui se disputent, se frappent, se saoulent, se prennent avec une bestialité répugnante. Nino Manfredi s’en donne à cœur joie dans le rôle du patriarche tyrannique et veule, au risque de verser dans la caricature.

    Bien entendu, cette surenchère cache un message humaniste (même si Ettore Scola, à la différence de la plupart de ses collègues, n’a jamais flirté avec le parti communiste) : le quart-monde qu’il dépeint , comme chez Rossellini ("Rome ville ouverte"), Fellini ("Les Nuits de Cabiria") ou Pasolini ("Accatone"), suscite la pitié plus que le dégoût. Et cette gamine – dont je n’arrive pas à retrouver le prénom – qu’on voit au début du film, à l’aube blanchissante, chausser ses bottes jaunes pour aller puiser l’eau et qu’on revoit au dernier plan du film à la même heure dans la même activité, cette fois-ci le ventre gonflé par une grossesse sans doute non désirée, nous arracherait presque des larmes….
    Caroline Durand
    Caroline Durand

    75 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2022
    Un portrait touchant d'une famille Italienne pauvre vivant dans un bidonville avec leurs marmailles qui en finit plus sans compter la mamie à moitié tarée et les petits enfants. Un des fils très jeunes encore se travesti et se prostitue, il y a aussi des scènes de sexes assez crues et même de l'inceste. Et malgré on s'attache a cette famille certes affreux, sales et méchants 😂. La fin est magistrale avec une des filles qui doit avoir environ 13 ans maxi 14 est qui se retrouve déjà engrossee avec un bon bidou d'adolescente enceinte. Un chef d'oeuvre unique dans son genre.
    Aurégane Lemière
    Aurégane Lemière

    13 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2022
    Ettore Scola propose ici une fresque des péchés propres à l'Homme, notamment l'avarice et la luxure. Cette histoire, teintée par un schéma de répétition, se retrouve bouleversée. Un événement engage les protagonistes à vouloir couper la boucle. L'amour est-il un remède face au vice ? Cela suffit-il pour régler l'avarice du père ?
    Ce film est un véritable plaidoyer contre la société de consommation, contre la misère, contre l'homophobie, contre la transphobie, contre l'inceste, contre l'abus sexuel et le viol, contre la violence extrême dont font preuve les différents protagonistes. Le réalisateur dépose à nos yeux un véritable bidonville en marge de la ville de Rome et de la société. C'est un monde parallèle.
    Je n'en dis pas plus sinon je vais en dire trop.
    Très très bon film dont les acteurs incarnent leur rôle à la perfection, dont la photographie et la mise en scène sont époustouflantes et dont la musique est à l'image de ce joyeux bordel.
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    3 abonnés 441 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2022
    Très original. Sûrement moins percutant aujourd'hui car la réalité décrite (bidonvilles des autochtones) a été remplacée ar les bidonvilles des migrants. Le message du film : la pauvreté crée des problèmes de comportements : cupidité, distorsion des liens familiaux, promiscuité, ... est fort et dérangeant. Pas très agréable à regarder, avec un peu d'humour, un peu de poésie et beaucoup de désespoir.
    maxime ...
    maxime ...

    242 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2021
    Le mois d'Avril sonne pour moi comme un rappel depuis cinq ans maintenant. La découverte du Cri de Michelangelo Antonioni puis de Blow-Up et Zabriskie Point respectivement en 2017, 2018 et 2019 ont maintenant clairement établit une tradition auquel j'aime me référé. Un film Italien par an à cette même période. En 2020, exit Antonioni ( jusqu'à un retour programmé dans quelques temps ) pour un autre cinéaste immensément brillant, Ettore Scola.

    Après Nous nous sommes tant aimés l'année dernière c'est donc vers un autre monument de sa filmographie que je me tourne cet fois-ci avec Affreux, Sales et Méchants prix de la mise en scène à Cannes en 1976. Ce dernier se dissocie assez radicalement du premier film nommé tout comme du film qui suivra Une Journée Particulière vu il y'a de cela quelques années. Scola prend la décision pertinente d'embrassé une vision cynique pour dépeindre sa composition et autant dire qu'il y va a fond. Je marche complètement avec lui sur le procédé et il faut le dire que plus d'une fois je me suis retrouvé dans une position de malaise assez évidente. La question de la gratuité finit par se poser ? Sans connaitre le réalisateur je me serais d'ailleurs j'imagine bloqué devant sa démarche tant elle est quasi macabre ... Son final en est la quintessence !

    Il y'a néanmoins du fond, rien n'est donner facilement, il faut creuser, chercher voir déterré la cause de cet situation. Aujourd'hui encore des parallèle sont à constater. Le terme de Bidonville à foutu les voiles et est appelé par de nouveaux termes issus de notre nouvelle langue mais il y'a dans ce film de Scola quelque chose comme une idée qui se rattache au passé / présent / futur. Il ne condamne rien du même coup. La parodie appuyer d'autorité, le désintérêt voir l'absence de substitut, d'échappatoire m'a fais froid dans le dos. Plus encore que la bassesse de ce que tous cela raconte.

    ​Les protagonistes de cet histoire sont quand à eux à fond avec le réalisateur. En grossissant le trait, en se vautrant dans la caricature, tout ce petit monde ne fait que révélé l'horreur de la situation. Pourtant on rit à leurs dépends, avec eux parfois aussi mais dans les grandes lignes ont se paye leurs tronches ... Somme nous aussi affreux ? Oui, j'imagine. Un film qui désarçonne, donne à réfléchir, de ceux qui ne sont pas très agréable à voir tant le portrait au vitriol s'avère encore plus corrosif après sa blessure originel ...

    Pour conclure en dehors du film en lui-même, vais-je poursuivre avec Scola ou changé de perspectives l'an prochain ? Pourquoi ne pas prolonger l'idée d'une thématique plus poussé d'ailleurs et de consacrer tout un mois à un pan de ce cinéma pour mieux l'explorer ? Tant de questions ... A voir ou à revoir.
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