Film monstrueux! Mais qu'est-ce qui fait de nous des hommes? Scola donne une réponse, subtile, drôle et grinçante. Avec un Nino Manfredi hors norme, la banlieue de Rome prend une toute autre dimension...
Une farce amusante et très grinçante dont laquelle il n'y pas un personnage pour racheter l'autre tant ils ont l'esprit mal tourné. C'est caricatural mais dans un certain sens jouissif à voir, Nino Manfredi est extra dedans et le film est accompagné d'une picaresque B.O..
La cupidité à l'état brut! Cupidité qui n'est pas l'apanage des bidonvilles, loin s'en faut... Un film qui en dit long sur la nature humaine. A vos écrans.
Affreux, sales et méchants : La peinture de la misère que brode Ettore Scola est d’une noirceur terrible qui se veut à la fois drôle et édifiante. Ici la misère est totale : à la pauvreté matérielle s’ajoute le manque total d’intelligence, de morale, de dignité… N’en jetez plus ! Mais ce qui à mes yeux rend le film insipide, c’est le manque d’histoire. Une fois le milieu dépeint et le spectaculaire de son aspect pittoresque compris, le film tourne en rond. Que demande le peuple ? ‘’Ils n’existent pas vraiment ces gens quand même ?!’’ Eh bien, Ettore Scola imaginait d'abord le film comme un documentaire sur les bidonvilles de Rome avant d'en faire finalement une fiction. De plus le casting était composé d'acteurs professionnels mais aussi d'acteurs non professionnels choisis parmi les habitants de bidonvilles comme la plupart des enfants.
La vie d’une famille dans un bidonville romain : chacun veut mettre la main sur le magot du patriarche. Comédie noire satirique (et aussi : cruelle, outrancière, bestiale, réjouissante, excessivement brillante). Nino Manfredi, ici l’égal des plus grands, est entouré par des non professionnels ou des comédiens issus du théâtre. En de superbes plans séquences, Ettore Scola installe une poésie tranquille sur un tas d’immondices. Belle partition musicale d’Armando Trovaioli.
Vous voulez une (petite) leçon de mise en scène? Allez voir ce film si vous le pouvez. Sinon, il est toujours disponible en DVD. Ca fait du bien, dans cette torpeur estivale, entre des films d'animation, des films d'animation, des tacherons et des films d'animation, de (re)découvrir ce qui faisait le cinéma d'autrefois, quand ces réalisateurs pouvaient dépeindre une certaine réalité, en leur donnant un brin de folie si ordinaire. Ce film a un petit quelque chose d'intemporel, par ses personnages, ses situations et la pauvreté des bidonvilles de Rome dans les années 60, que l'on pourrait aisément transposer aujourd'hui dans notre amer béton actuel. Plus le temps passe, plus ce cinéma manque. Alors affreux, sales et méchants nous rappelle qu'il fut un temps où les réalisateurs avaient quelque chose à dire et savaient le montrer. Cette liberté de ton, nous ne le voyons plus trop. Ce coté irrévérencieux non plus. Et c'est un peu dommage, dans ce cinéma en 3D où les images de synthèse foisonnent sans fond derrière.
Mon avis est assez mitigé sur ce film, quel message le réalisateur a voulu faire passer ? Aucun j'ai l'impression. Le film est prenant, mais y il a quelque chose qui cloche, je l'ai trouvé assez vulgaire, c'était peut être le but, que sais-je. On accroche à l'histoire, absurde, mais drôle, Scola a su parfaitement traiter un sujet comme celui la, avec de l'humour, et pour ça chapeau bas. Mais le film m'a quand même dérangée, car,le scénario est compréhensible oui, mais l'intérêt du film,le but, le problème est la pour moi.Tout le film est dans le titre, mais, faut-t-il prendre le film comme la "banale" histoire d'une famille vivant dans les bidonvilles romains, ou doit t-on penser que le réalisateur à généralisé complètement le mode de vie des gens dans cette situation.Il ne faut peut être pas chercher trop loin dans le but de cette réalisation et simplement prendre le film comme il est, une histoire "simple" avec pas mal de clichés, le père radin et grognon de qui tout le monde veut l'argent, les enfants qui veulent l'argent du père, la mémé bien gentille (ou presque ^^) devant sa télé, une accumulation de clichés, fait exprès,ou pas ? En bref, un film compris mais incompris pour moi,j'ai l'impression d'être passée à côté du film, donc 2 étoiles, car il y a du bon, et du mauvais dans ce film. A voir tout de même.
Aux antipodes des cartes postales romaines et des valeurs traditionnelles catholiques omniprésentes en Italie, cette peinture de la misère humaine nous fait atteindre un haut sommet de l’humour noir. Avec son idée de mêler un humour corrosif à son conte familial, Ettore Scola transforme en effet cette excellente comédie en un bijou d'originalité. Tous les personnages y sont des caricatures grossières des habitants des bidonvilles, un milieu qui ne fut jusque là jamais observé par un réalisateur d’un point de vue aussi provocateur. L’ensemble des vices propres à la nature humaine sont ici traité avec un cynisme jouissif que l’on suppose inspiré des films de Pasolini. Ce chef d’œuvre d’incorrection et de vulgarité fera naitre chez le spectateur un rire jaune paradoxalement accompagné d’un sentiment de pitié devant cette image insalubre que la mise scène, légitimement récompensée à Cannes, va rendre difficilement supportable.
pour l'être, ils le sont tous... j'aurais pu dire écoeurants... âmes sensibles s'abstenir... certaines scènes sont choquantes... le tout porte à la réflexion : est-il possible que de telles familles existent ? déroutant et insolite... à voir...
Je viens de le revoir avec le même plaisir, film de la comédie italienne comme on les aime, malgré la cruauté, on rit, c'est désespérant, mais sublime, Nino Manfredi, joue son personnage le vieux grincheux et gripsous Giacinto avec un talent remarquable ! Il faut courir voir ce film avant qu'il ne disparaisse des affiches.
"Les misérables" sauce italienne ! Vie d'un bidonville romain dans les années 70, peinture de la misère des "petits blancs" italiens qui a dû être remplacée aujourd'hui par la misère des immigrés miséreux qui viennent chercher un emploi en italie ! Bref, la misère et ses corollaires ! La faim, le vol, la promiscuité, la violence,et autres réjouissances qui ne sont pas le propre de la misère mais qui sont accentués par celle-ci . Donc c'est l'histoire d'une famille italienne miséreuse et nombreuse qui doit lutter pour sa survie ! On rigole beaucoup ! Très plaisant avec une prégnance toute particulière de la religion car on est en italie tout de même !
La vraie comédie italienne noire, qui n'est pas sans rappeler "les nouveaux monstres". On navigue entre le rire de farce et une lucidité glaciale face à ces horribles personnages. Scola dépeint la noirceur du genre humain avec une exacerbation jubilatoire. On n'en sort pas totalement indemne. Peut-être parce que son film est toujours empreint de tendresse...