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Un visiteur
5,0
Publiée le 28 mai 2007
Chapeau! Ce film est affreusement drôle, salement provocateur, et méchamment percutant.
Si l'idée de base d'Ettore Scola avait été de faire un documentaire engagé sur les ghettos, finalement on ne regrette pas qu'il l'ait transformé en fiction satyrique. La grand mère (jouée par un homme) qui ne se calme qu'avec une sucette, les scènes des repas où la famille mange des abats crus, les motards qui s'entraînent à voler des sacs à main, les nouveaux locataires qui viennent s'installer dans le bidonville déjà surchargé ... Ma scène préférée est celle où Nino Manfredi se fait un lavage d'estomac avec une pompe à vélo. Son interprétation est magistrale... Mais malgré leur bestialité on ne restera pas insensible aux charme des personnages. On arrive même à trouver une certaine humanité à Nino Manfredi, quand il montre des maisons délabrées à sa maîtresse comme un séducteur qui montrerait un coucher de soleil à sa bien-aimée.
Malgré l'humour au quatrième degré, et malgré certaines critiques qui ne le pensent pas, ce film reste engagé. On voit Manfredi entendre une voix dans son rêve qui lui dit "électroménage-toi". Et même si les adultes sont montrés comme des gens affreux, certaines scènes sont quelque peu gênantes pour la petite bourgeoisie italienne, comme celle où les enfants sont emmenés le matin à l'école : leur école n'est qu'une cage et ils y restent enfermés toute la journée. Et de voir à la fin la petite, enceinte, montre bien que ce film est bien plus que de l'humour noir sans aucun message.
En conclusion ce film est en quelque sorte un mélange réussi entre le gône du chaâba et les comédies populaires italiennes.
j'ai trop rigolé avec çe film. alors qu'en fait çela devrait etre triste , toute cette mysère est trop reèlle pour ne pas ressortir du ciné avec un drole de sentiment. c'est un film sur les gens d'en bas. la scène de la mamie qui va chercher sa pension , j'ai failli pisser de rire...
slt à tous! je crois que ce film est un très bon film. bravo au réalisateur et au responsable du casting! les acteurs étaient tous formidables... j'ai quand même trouvé cette histoire triste et dégueulasse! j'avais du mal à retenir mes larmes à la fin, lorsque la jeune fille s'est retrouvée enceinte. bref, ce fût très émouvant : j'avais du mal à réaliser que ce soit réalisable...
Un excellent film, cru, dégueulasse, et beau à la fois, et qui touche sans aucun doute les esprits. Rien à ajouter, si ce n'est que c'est un film à voir.
Une excellente comédie dramatique! Des personnages caricaturaux, des dialogues jouissifs, un décor moribond, une ambiance vulgaire et malsaine...telles sont à peu près les caractéristiques d'"Affreux, Sales et Méchants". Nul doute qu'Ettore Scola a inspiré Emir Kusturica, les univers de l'un et de l'autre relèvent quelques troublantes similitudes.
Film très singulier sur la vie d'une famille misérable où le père parano empoisonne la vie de tout le monde! Film drole et triste à la fois, avec cependant des passages hilarants! A voir et Nino Manfredi excellent!
C'est drôle pourtant! quelle famille! La misère est bien présente ici, la valeur de l'argent, de la famille, font de ce film un petit bijou. C'est réaliste, cru, froid, cynique. A voir. Et aussi de superbes bottes jaunes.
Le cinéma italien a toujours su puiser son talent dans la provocation, dans le sarcasme et dans un style bien particulier. Sils sont les créateurs de bon nombre films gore ( Blue holocaust, Cannibal Holocaust), ils ont également réussis à créer des uvres renversantes au pouvoir déjanté ( Casanova, Salo ou les 120 journées de Sodome) . Mais ils noublient pas leur société et tous les problèmes quelle engendre, comme avec ce film, situé dans un bidonville italien , au sein dune famille qui, si elle a la particularité de vivre au moins à 15 dans un espace très réduit, a tout des caractéristiques tragiques familiales : le frère couche avec sa sur, le père ( un avare, magnifiquement incarné) couche avec sa fille, ramène une prostituée qui dors à coté de sa femme, ne donne pas un sous ( pourtant possesseur dun million de livre) à ces enfants. Et tout ça au milieu des rats et de la merde. Affreux sales et méchants, ils le sont bien, tous ces personnages auxquelles la morales et léducation font défauts. Mais rarement, au cinéma, la cruauté avait côtoyé lhumanité daussi près, rarement une famille naura été détruite par tant de malheur et de saleté. Et la mise en scène, du réalisateur, se coût parfaitement au reste, qui atteint les cimes de la magnificence tragique.
Ce film est un classique qui a déjà été commenté à de multiples reprises, souvent pour souligner ses qualités de description féroce de la vie des habitants d'un bidonville particulièrement insalubre, parfois pour en regréter l'outrance. En réalité, le génie de Scola tient moins dans sa capacité à alier pure comédie loufoque et drame social le plus sordide, mais à ménager de purs moments de poésie. Si on regarde de près la structure du film, il alterne les moments de dialogues et de scènes grivoises, obsènes, hautes en couleur, remplies de personnages aux aspirations plus passes les unes que les autres, et des moments de silence, de contemplation, où seule parle la musique. C'est par exemple, quand la jeune fille un peu innocente amène tous les enfants dans un parc à jeux, quand un de ces enfants ramasses difficilement une pierre, de l'autre côté de la grille, avant de la jeter une fois l'obstacle franchi. C'est surtout ce beau moment où l'infâme Giacinto (Nino Manfreidi) a des accés d'humanité, par exemple quand il rencontre la prostituée près d'un panneau publicitaire. Donc si ce film est si touchant, si juste, ce n'est pas seulement parce qu'il est cru, n'évitant aucun tabou pour décrire la perte des valeurs que la saleté est la pauvreté peuvent générer, mais parce qu'il arrive, au détours de rares mais ô combien importantes scènes, à transformer le cloaque en poésie.
Dans un bidonville avec vue sur le Vatican demeure un patriarche Giacinto et toute sa grouillante famille .Leur vie est ignoble,ils sont eux memes ignobles dans un univers de saleté et de vulgarité. Ettore SCOLA nous produit un film grinçant sur cette société de pauvres plus égoiste,plus méchante que la bourgeoisie qu'elle rejette. Nino MANFREDI est grandiose dans son role de patriarche ivrogne et rejeté par toute sa famille. Une très belle oeuvre de SCOLA qui bouleverse par sa cruauté et sa et son sinisme.
Ettore Scola réalise un film à l'humour très noir et une peinture au vitriol de ces gens vivant dans les bidonvilles de la banlieue romaine. Nino Manfredi,méconnaisable et excellent,déambule au milieu de ce patchwork et panel de personnages à la fois inquiétants et comme l'indique justemment le titre,affreux,sales et méchants.Style très "documentaire" pour enforcer le réalisme de cette triste condition sociale. Histoire très Shakespearienne avec patricide,trahisons,résolutions mixée avec un humour corrosif et une interprétation de haute volée,Brutti Sporcchi e cattivi a été justemment salué par le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1976.
L'un des immenses classiques de la comédie italienne. Cette oeuvre signée par le grand Ettore Scola est une satyre grincante des bidonvilles italiens, mais traité de manière virulente, cynique et provocatrice. Loin de montrer les pauvres comme de fragiles victimes, il préfère les montrer "affreux, sales et méchants". Même si l'humour peut tout à fait ne pas plaire, on est tout de même obligé de reconnaitre la grande réussite du film, porté par des personnages odieux mais au final assez fascinants, ainsi que des dialogues tranchants et qui font très souvent mouche. A noter l'immense prestation de Nino Manfredi, sans aucune contestation l'un des plus grands acteurs du cinéma italien. Entre hilarité et terrifiante réalité de la misère humaine, ce film est à voir absolument.
Tout en se montrant caustique et cynique, Ettore Scola dépeint magnifiquement les conditions de vie dans les bidonvilles romains et en profite pour les dénoncer. Il ne se prive surtout pas de se moquer de la société toute entière ainsi que de la bêtise humaine. C'est féroce, cruel et impitoyable. Mais aussi franchement hilarant. En fait, on pourrait utiliser le titre éponyme du film pour le qualifier : affreux, sale et méchant! Pour ma part, j'ajouterai jouissif et génial.