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nielrowbooks
24 abonnés
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4,5
Publiée le 25 avril 2014
Une symphonie de la misère jouée dans un bidonville des années 60-70. Jouée avec maestria. Le cinéma italien a engendré moults chefs-d'oeuvre dans ces années-là, et ce film en est un.
J'ai longtemps hésité a voir ce film, son titre, son affiche, son synopsis, rien ne m'inspirais, me donnant comme un arrière gout de "saleté" . Puis je me suis lancé et j'y ai découvert le cinéma Italien des années 70, comme le cinéma Français de cet époque c'est un cinéma qui n'existe plus et que l'on regrette fortement . Un cinéma qui osait, qui était en avance sur son temps aussi bien dans la technique que les propos et qui ici frappe avec de l'humour noir, de l'humour osé, tordu, sale, grossier, vulgaire, un humour ravageur que même aujourd'hui on a du mal a retrouver .
De l'humour noir, un bidonville, une famille de dégénéré, du sexe incestueux, de la saleté, une histoire de fric et un père complètement taré attaché plus que tout a son argent . Que dire de plus si ce n'est que ce film est une vrai bombe de folie ultra-osé aussi pour son époque ? Dans tout ceci il y a une ambiance assez répugnante qui risque de repousser de nombreuses personnes, une ambiance de sueur rance et d'urine .
Mais derrière tout cet humour noir et inventif ( l'une des meilleurs comédie dans le genre humour noir ) il y a un fond intelligent et dénonciateur . Dénonçant aussi bien la pauvreté extrême que les problèmes familiaux, les problèmes de sexualité ou d'argent .
Ce n'est pas un film qui fait rire unqiuement pour faire rire car il y a un fond et ceci fait de cette comédie l'une des plus originale et les plus créative de sa génération .
Un film de beauf qui parle de beauf de la manière la plus beauf qu'il soit. Cette description simple correspond bien à ce qu’est "Affreux, sales et méchants". Pendant la quasi totalité du film, on voit une famille s'engueuler, baiser, s'engueuler encore pour re... enfin bref.... Pas un grand interêt culturel ou intellectuel si ce n’est un réconfort moral en se disant que l'on ne sent pas si mal chez soi. Si Ettore Scola souhaitait passer un quelconque message, celui-ci ne transparait pas et un documentaire aurait surement été plus utile et approprié.
Dans ce film tout le monde est affreux, sales et méchants. Et toutes les péripeties sont immorales. Mais c'est hilarant, très humain, et un formidable vent de liberté souffle tout au long du film. Un film qui rappelle un peu "la vie est un long fleuve tranquille" ou "les démons de jésus", version Italie. 5 étoiles ?
Ayant fait parler de lui lors de sa sortie en 1976, «Affreux, sales et méchants», autre classique du cinéma italien des années 70, se présente sous la forme d'une chronique sociale au ton très acerbe dans laquelle Ettore Scola (à qui l'on doit notamment le puissant «Drame de la jalousie») critique une société italienne frappée de plein fouet par la crise. Pour justifier son point de vue, le cinéaste italien encre son histoire au sein d'une famille nombreuse vivant dans un misérable bidonville sur les hauteurs de Rome. Il n'y a qu'une seule motivation: piquer le magot (1 000 000 de lires) du patriarche que ce dernier (joué par un Nino Manfredi épatant) défend bec et ongles, n'hésitant pas à menacer qui que ce soit du canon de son fusil. Parfait mélange de comédie originale et de constat social réaliste, «Affreux, sales et méchant», véhicule un message qui aujourd'hui encore conserve toute sa pertinence.
La première chose que l'on puisse dire à propos de cette comédie satirique hyper-féroce, qui a pour le coup plus le goût de la mort aux rats que celui du vitriol, c'est qu'il porte "superbement" son titre... Ettore Scola, qui est à un milliard de kilomètres de la tendresse de "Nous nous sommes tant aimés" réalisé deux ans plus tôt, ne se permet pas la moindre parcelle de sentimentalisme ou d'optimiste dans le portrait des membres d'une famille que l'on voudrait avoir pour rien au monde. Ils sont tous affreux, sales et méchants ; il n'y en a pas un qui rattrape les autres, on les méprise tous (sauf à un moment pour le personnage de Manfredi, et on se demande bien pourquoi !!!). Bien sûr c'est aussi la vision d'une Société véritablement gangrenée par la pourriture, responsable en partie de cette situation et ne faisant que l'amplifier par sa sacro-sainte Société de consommation. La BO ironiquement joyeuse est excellente ; les comédiens, dominés par un magistral Nino Manfredi en vieille carne de patriarche tyrannique et gerbant, sont tous brillants. Un film absolument répugnant, si on m'avait dit un jour que j'aurais utilisé ce mot pour faire un compliment..., et un point de non-retour qu'on ne pourrait certainement pas refaire aujourd'hui (politiquement correct oblige !!!).
Plongée dans un bidonville romain avec vue sur la coupole de Saint-Pierre. Une comédie italienne féroce, pamphlet impitoyable d'une cruelle drôlerie sur l’Italie pauvre des bidonvilles.
Quand la satire sociale atteint son paroxysme... Ce film est une galerie du mauvais goût, un défilé de monstruosités, un concours de pilosité féminine et l'antithèse de la "grande et joyeuse famille"...
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4,5
Publiée le 2 juillet 2024
Ettore Scola se permet tout dans l'irrèvèrencieux, "Brutti, Sporchi e Cattivi" (1976), en bousculant les règles de la comèdie italienne! Qui d'autre que le cinèaste de "Dramma della gelosia" (1970) pouvait mettre en lumière la misère des taudis dans un bidonville crasseux de la banlieue romaine avec autant d’aisance ? Emir Kusturica, peut-être...Et encore! Les gens auxquels Scola s'intèresse sont ceux que le cinèma italien aime tant : pauvres, ouvriers, marginaux sans gloire dont la sociètè ne sait que faire! Ici, les protagonistes tentent de chercher du travail mais prient le bon Dieu pour ne surtout pas en trouver! Tyrannique et ivrogne, Nino Manfredi manifeste un intèrêt particulier pour la luxure dans un rôle à la mesure de son immense talent! Grand classique du cinèma italien, ces « affreux, sales et mèchants » sont bien ancrès dans leur temps! Un portrait impitoyable de la race humaine avec une rasade de sèquences drôles et macabres dont celle des macaronis empoisonnès! Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1976 ô combien mèritè...
Comme l'indique le titre du film,ils sont affreux,sales et méchants Scola brosse un portrait au vitriole des habitants des bidons ville de Rome. Cette comédie italienne au ton acide est franchement drôle. Nino Manfredi et parfait en père de famille nombreuse, croyant que tout ses enfants ne veulent qu'une chose le voler du peu qu'il possède. La famille est une parfaite façon d'aborder différents caractère et ainsi de créer de nombreux situations absurde et grotesque. L'une des meilleurs productions de Scola.
Film qui a fait parler de lui à sa sortie, "Affreux, sales et méchants" permet une nouvelle fois à Ettore Scola de critiquer la société italienne et de livrer, à travers ce portrait d'une famille détestable, une vision d'ensemble de ce qu'il pense être la société qu'il observe. Le message est loin d'être subtil mais c'est ce qui fait la force du film, décrivant des gens qui sont veules, sales, cupides et pour qui le sexe et la violence sont les seuls moyens d'expression valables. Pas très reluisant, le constat est pourtant acerbe et donne l'occasion au réalisateur de mettre en scène une farce cynique dans laquelle un patriarche garde férocement le million de lires qu'il a touché depuis son accident du travail, s'attirant les ennuis de sa propre famille. Aucun personnage n'est à sauver dans le film et ils sont tous condamnés à finir leur vie dans le taudis où ils l'ont commencé. Si le propos est très fort, la mise en scène l'est beaucoup moins et manque de rythme, pâtissant déjà de quelques longueurs inutiles. Mais la galerie de "gueules" que Scola a déniché pour son film est un régal.
Une comédie acerbe,féroce,virulente qui était plus que culottée pour l'époque. Ettore Scola faisait un constat social sans concessions des habitants vivant dans les bidonvilles de Rome avec une épaisse couche de grotesque et de burlesque propre aux films de Pasolini(qui devait préfacer le film). Il n'en oublie pas pour autant la souche néonaturaliste,en montrant les conditions de vie très précaires de cette famille vivant dans l'insalubrité et la proximité,ce qui expliquerait presque leur comportement de voleurs et d'opportunistes. Scola détourne toutes les caricatures à sa disposition:la prostituée blasée,la mama hargneuse,la mémé qui ne quiite pas les yeux de la télé,le beauf fan de la Roma,..Tous velléitaires,mais aucun ne se donne les moyens de faire mieux. En tête de file,le fabuleux Nino Manfredi en patriarche borgne,rapace,obsédé,alcoolique et spécialiste de l'humiliation. Des tonnes d'images restent en mémoire,comme la famille entière sur le toit d'un car ou la mise à sac du taudis par le père,avec parfois un soupçon de mélancolie qui se fait jour. Le ton est très original et fait de "Affreux,sales et méchants"(1976) un sommet tardif de la comédie à l'italienne.
Un bijou d'humour noir qui n'a pas pris une ride. Le film a beau dater de 76, il est toujours aussi provocateur. On est entre "le temps des gitan" et un sketch de groland.
Il n'y avait que le cinéma italien pour oser faire ça ! Paradoxalement le film est à la fois jouissif et féroce. Il ne s'agit bien évidemment pas d'une critique du sous-prolétariat en tant que tel, mais tout simplement d'une critique du genre humain ! A signaler le personnage de la prostituée, certes vénale mais dont le comportement "positif" tranche avec celui de la plupart des protagonistes. Un film pessimiste mais qui choisit le registre de la dérision pour notre plus grand bonheur. L'interprétation de Nino Manfredi est remarquable. On regrettera juste quelques longueurs, sinon c'est excellent.