Que c'est bon de se replonger dans ce genre de productions issues d'une époque où l'on n'avait pas peur d'inventer, et où le plaisir du spectateur passait avant le besoin de rentabilité. Vieux jeu ? Oui m'sieur, assumé, tout comme Yuzna et Stuart Gordon, à qui l'on doit certaines des images les plus folles vus sur un écran de ciné, assument d'ouvrir, avec d'autres, l'humour noir, gore, craspec, déviant, subversif, à un pan du cinéma pas encore soumis au diktat d'Hollywood, l'horreur pur jus.
Et du jus, dans Re-animator, il y en a à revendre, mais toujours au sein de trouvailles visuelles inénarrables (
allez, on essaie : une tête coupée, vivante, tenue par son propre corps, qui s'apprête à plonger dans l'entrejambe d'une jeune femme nue sur une table d'opération en pleine morgue...!!!)
. Avec une justesse dans le rythme du film qui confine à de la métronomie, Gordon suit les aventures "scientifiques" d'Herbert West jusqu'à un final dantesque, apocalyptique, mais toujours rieur sous cape.
Un classique comme seul les années 80 pouvaient fournir.
A noter le formidable générique qui réinterprète celui de Saul Bass sur la musique de Bernard Herrmann pour Psychose.