Schwarzenegger vs. L'Alien Chasseur : Quand la Jungle devient l'Octogone
Dès le départ, Predator te balance dans une jungle qui pue la sueur et la testostérone. On se croirait dans Rambo, mais version The Expendables avant l'heure. Le major Dutch, aka Schwarzy, et son commando de soldats bodybuildés ne sont pas là pour distribuer des fleurs. Quand t'as Carl Weathers avec toi, ça sent le gros bras et les punchlines façon Stallone sous stéroïdes. Mais là, surprise : c’est pas un Vietcong planqué dans un buisson qu'ils vont dégommer. Non, ils sont tombés sur un alien qui fait passer l'armée américaine pour les Ewoks de Star Wars.
Si tu pensais qu’on ne pouvait pas faire mieux qu'Alien, bah Predator te met une claque façon Hulk énervé. Ridley Scott avait posé les bases dans l'espace ? McTiernan, lui, décide de faire la même chose mais dans la jungle, avec des mecs qui ressemblent à des figurines de GI Joe sous stéroïdes. Et là, surprise : l'alien de service, c'est un chasseur invisible qui fait du cosplay en mode T-800. On est plus sur un Alien qui se cache dans les conduits, là c’est Splinter Cell avec des dreads et une envie de collectionner des crânes. La nature devient son arène et les soldats passent de prédateurs à proies comme des noobs dans un Battle Royale.
On aurait pu penser qu’avec un Schwarzy en tête d’affiche, le Predator allait prendre cher. Mais là où ça devient génial, c’est que même notre Terminator se fait mettre à l’amende. Le mec qui envoie Val Verde à la retraite à coups de fusil à pompe finit par courir à poil dans la boue. Oui, même Schwarzy, l'homme qui a foutu une raclée à tous les robots du futur, se fait chasser comme un lapin dans Far Cry. Et c'est là que McTiernan frappe fort : tu vois la peur s’incruster sur le visage de ce colosse. Schwarzy, en mode survie, c'est comme si tu voyais Batman galérer à retrouver sa Batmobile : ça fait bizarre, mais c'est jouissif.
Si Predator c’était juste des explosions et des gros muscles, on en parlerait pas encore aujourd'hui. Non, le truc qui te cloue sur ton siège, c'est cette jungle qui devient le pire cauchemar des soldats. On dirait une version hardcore de Jurassic Park, sauf qu'au lieu de T-Rex, c’est un alien qui te découpe en morceaux façon Mortal Kombat. La nature devient un perso à part entière, un boss de fin de niveau que t’as aucune chance de battre. Et quand t'as Schwarzy qui finit par s’enduire de boue comme un Survivor en mode hardcore, tu comprends que là, le film a changé de catégorie. On est plus sur du film d’action, c’est une putain de descente aux enfers façon Dark Souls.
Le dernier acte, c’est l’apothéose. Tu te dis que Schwarzy va enfin reprendre les choses en main, mais non, le Predator le pousse dans ses derniers retranchements. Là, on est dans un duel à la Street Fighter, mais avec un tronc d’arbre à la place des poings. Le soldat devient l’animal, l’homme devient la bête. C’est un retour aux sources, une fusion avec la nature pour pouvoir survivre. Un genre de Minecraft hardcore où il doit crafter des pièges avec trois bouts de ficelle et des brindilles. Et quand le Predator retire son masque, là c’est le choc : le mec ressemble à un croisement chelou entre un Rastafari et un croco. Ça pue la fin du monde, mais c’est jouissif.
En gros, Predator c'est l’un des plus grands films d’action que la terre ait porté. C’est du pur concentré d’adrénaline où l’homme doit redevenir un animal pour survivre. Schwarzy prouve que même lui peut flipper, et ça fait plaisir. Les scènes d’action sont anthologiques, la jungle devient un personnage à part entière, et le Predator s’impose comme l’un des plus grands méchants de la science-fiction. Si t’as jamais vu ce film, t’es soit un alien, soit un guignol qui mérite de finir en trophée sur l’étagère du Predator.
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