3sur5 Avec Serpico, Sidney Lumet, auteur de Douze hommes en colère, se consacrait redresseur de torts du système américain. Le style est sobre et direct, la technique perfectible, le propos rigoureux. On retrouve ce goût pour une certaine complexité contrebalancée par une naiveté presque angélique. Basé sur une histoire vraie, le film met en scène un flic en décalage par rapport à son milieu ; spontané et intègre, parfois excentrique, c'est l'incarnation même du défenseur de causes désespéré, du type portant sur ses épaules les malheurs et les injustices du Monde entier. Un esprit obstiné dans un monde veule qui arrache forcément la sympathie du spectateur ; curieux cependant comme le flic idéal est forcément à contre-courant de ses congénères.
Le film narre un combat ou Serpico se sacrifie, accepte que le bonheur lui échappe, pour assumer une mission que personne ne veut mener. En cela le film et son interprète majeur sont touchants en même temps qu'ils amènent le spectateur à s'interroger sur les vertus d'une droiture qui ne vous apporte éventuellement récompense que si vous tombez dans ses pièges. C'est aussi une façon de mesurer l'impact sur la vie d'un homme lorsqu'il décide de mener une cause jusqu'à son terme ; une vision moderne du héros ordinaire, en d'autres termes. La limite de Serpico est là aussi, dans ce manichéisme chevaleresque.
Aujourd'hui encore cette réflexion sur l'ordre et la malléabilité des lois et de ses garants reste d'actualité par son propos. Assez banal dans sa mise en scène, Serpico est cependant servi par un récit dynamique, sans fioritures et une vivacité de fond indéniable. L'oeuvre demeure l'une de ces références du cinéma engagé des 70's ou les cinéastes se lançaient dans une remise en question du modèle américain ; néanmoins les ébats politiques de Lumet trouveront un meilleur support avec Un après-midi de chien, son autre collaboration majeure avec Al Pacino.
film tres puissant tres dure est tres vrai la corruption dans la police est au millieux de tous sa serpico flic droit qui respecte la loi est c'est valeur meme si elle derange les autre flic et il se voit etre leur pire ennemi sidney lumet nous offret un film al pacino prouve qu'il est un des plus grand acteur de tous les temps
Un grand film de flic, façon "seul contre tous", sonnant très vrai (puisque adapté d'une histoire vraie). Pacino est à son niveau "grand réalisateur, grand film" des années 70 (tout l'inverse d'un 88 minutes selon moi). La transformation de jeune bleu à vétéran de la rue est marquante, de même que le contraste initial entre le flic et l'homme de tous les jours, profitant de la vie et des fêtes. Les costumes font aujourd'hui sourire, mais la garde robe de Serpico est assez fascinante. Le reste du casting, moins connu, soutient la perf'. Il manque un peu de liant entre les différentes époques du film. On fait parfois des sauts de quelques années dans le temps qui ne sont pas compréhensibles immédiatement. Pour le reste, c'est filmé assez près des acteurs et de l'action. La musique vient au soutien sans prendre trop les devants. Reste que l'impression "chacun pour le fric" et "tous pourris" est tenace.
Lumet pointe une fois de plus l'injustice, ici la flicaille, les autorités locales, le pouvoir, en s'inspirant d'une histoire vraie, celle de l'agent Serpico. Ce dernier, travaillant en civil, look hippie, combattit, en dépit des humiliations et des rejets, pour dénoncer les magouilles de ses collègues policiers, et la corruption de tout un système. Belle histoire certes, mais ça reste mou. Il n'y pas de passages vraiment forts. Ne pas confondre héros, mérite, et chef d'oeuvre. Parce qu'on a vite fait sinon de canoniser Lumet. Un film vite oublié une fois terminé
"Serpico" est un classique que j'ai découvert hier sur la TNT, un immanquable pour tous les fans du boss A.Pacino. Un flic intègre et idéaliste, qui va lutter contre la pire corruption qui puisse exister, celle de son propre camp, seul contre tous, il va endosser le rôle d'un messie. Ce film confirme effectivement que A.Pacino fait partie du trio de tête des meilleurs acteurs de sa génération, et de l'histoire du cinéma. En tout cas, un merci au passage à DirectStar pour nous faire (re)découvrir les références hollywoodiennes, peu diffusées malheureusement, je pense notamment à "Dog Day Afternoon". Certaines chaines devraient en prendre de la graine et réconcilier le téléspectateur avec le vrai cinéma.
Pacino est vraiment grandiose dans ce film, au coeur de la police corrompue de New York. Il nous fait ressentir toute sa frustration de ne pas réussir à se faire entendre, dans son refus et sa dénonciation de cette corruption. Très grand film!
Ce film m’a beaucoup plu. Surtout la réalisation de Sydnet Lumet qui parvient à nous montrer que la corruption dans la police était absolument partout. Pour cela, tout les décors sont moches et sales (les bureaux de police avec sont tous débordant de papier, les rues sont hideuses) et cela permet de nous imprégner de cette univers « pourri ». Après pour le reste, Pacino fait sa part du travail : il est excellent et tient ici, l’un de ses rôles les plus célèbres. Bravo
Al Pacino joue dans Serpico un homme seul, seul avec avec ses principes contre une armée entière, composée de flics corrompus et politiciens lâches. Il nous embarque dans son combat par l'engagement mis dans son jeu mais le film s'étire peut être un peu trop et peine a nous surprendre. Il en reste un bon film avec un grand acteur.
Une histoire émouvante et dense, celle de Serpico, ce policier honnête qui refusait la corruption. Seul contre tous, son combat l’abîme, l'isole, sans jamais le faire craquer totalement. Al Pacino est comme d'habitude très bon, il incarne ce personnage atypique avec son grand talent. Grâce à tout cela, le film dépasse le simple cadre "policier", et rend finalement hommage aux hommes intègres de toutes professions.
Film glaçant, Serpico est une critique punch de la corruption du milieu policier aux Etats unis. il trouve un accomplissement dans la prestation hors norme d'Al Pacino qui habite le personnage de Serpico, c'est peut être un de ses rôles les plus convaincants, même si son niveau général est déjà un exploit en soi. Serpico, c'es le nom du flic intègre, celui qui ne sors jamais du cocon de la loi, le film est intéressant car se prive de manichéisme, ou alors le rend brutal presque comme l'essence même entre le bien et le mal résidait dans la comparaison entre policiers intègre et corrompu. Le film se vit comme un chemin de croix, les allusions religieuses sont nombreuses et assoit le côté intemporel du film, alors que paradoxalement les faits sont très précis. Cet exploit de Lumet et donc aussi celui d'Al Pacino et du scénariste, qui font du film un récit, un combat passionnant et rageur.
Un film culte transcendé par un Al Pacino charismatique, prophètique et complétement possédé par son personnage de policier solitaire luttant contre le crime et la corruption policière. Une pépite du cinéma, une vision d'une époque qui nous rend nostalgique.
Serpico est un homme qui veut changer le monde qui l'entoure, pour ce faire il va devenir policier pour mettre fin à la criminalité. Malheureusement dés qu'il commence à travailler il va se rendre compte que la police est complètement pourrie et composée de personnes à la morale bien monnaitaire. Serpico est un film dénonçant les ripoux et les pots de vins dans l'univers de la police du new york des années 70. Le personnage de Serpico reflète parfaitement cette période et les idées de sa jeunesse. Il se cultive, se fait plaisir sexuellement sans penser au mariage et veut changer le monde. Regardez ce film et osez me dire que les "babas-cools" ne valent pas mieux que ceux qui les critiquent par peur du changement.