Inspiré de faits réels, Sidney Lumet convoque Al Pacino pour son rôle principal, avant de le retrouver une seconde fois dans Un après-midi de chien (1976).
Serpico intègre la police de New York, il en a une bonne image et il est très motivé. Mais très vite, il constate qu’au sein de la police, la corruption et les pots de vin sont légions. Ecoeuré et trahi, il choisit de se faire muter ailleurs, mais hélas, il constate les même faits. L’image qu’il se faisait de la police se ternie et décide alors de prendre les choses en main et dénonce à ses supérieurs les agissements qu’il a constaté. Seulement « le système » baigne dans la corruption, chacun recevant sa part du gâteau, personne n’est innocent, Serpico se retrouve alors abandonné, mais il ne perd pas pour autant espoir.
Il se fait une nouvelle fois muter, mais sans surprise, les agissements contre nature sont devenus bien plus que des habitudes. Il continu alors son combat, malgré les menaces qui pèsent sur lui de la part de ses collègues.
Al Pacino est une fois de plus impressionnant dans son rôle. Affublé d’une moustache ou d’une barbe de trois mois, d’un habit de boucher ou de hippie, Serpico prend le risque de se démarquer de ses collègues, afin de mieux se fondre dans la masse, pour passer inaperçu face à ceux qu’il traque dans la rue.
Il a ses méthodes, il parvient à les imposer à ses chefs, Serpico n’est décidemment pas un flic comme les autres.
Serpico sidère, on le suit pendant onze ans de service en service, toujours au sein de la police. Un parcourt atypique et courageux, pour un flic arrogant et qui dérange.
Sidney Lumet dénonce la corruption et ne s’en prive pas, sa mise en scène est sans faille, Al Pacino est remarquable. Un film qui a raté de justesse l'Oscar du Meilleur scénario, tout comme son acteur principal, qui a frôlé l'Oscar du Meilleur acteur, cependant, il ne repart pas les mains vide, puisqu’il s’est vu remettre le Golden Globe du Meilleur acteur, un prix à sa juste valeur.