Ah la fameuse Nouvelle Vague, cette période du cinéma français bourrée de films chiants et pourtant idolâtrés par la presse intello et récompensés par de multiples festivals qui le sont tout autant ! Bien heureusement, tous les films de cette période ne sont pas ainsi mais, avec ce film d'Alain Resnais sorti en 1959, nous n'en sommes tout de même pas bien loin ! Le film raconte l'histoire d'une actrice française qui rencontre un japonais et lui parle de son ancienne histoire d'amour interdite avec un allemand. Le synopsis est réellement intéressant, j'étais d'ailleurs vraiment emballé à l'idée de découvrir le film mais surtout pour le thème de l'histoire d'amour interdite avec l'allemand qui est particulièrement intéressant mais surtout audacieux pour l'époque ! Mais le film préfère malheureusement se concentrer sur l'histoire d'amour présente que vit l'actrice avec l’architecte japonais. Le thème de la paix, des désastres commis par les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki sont également des thèmes intéressants et importants bien-sûr, les dix premières minutes du film en sont d'ailleurs particulièrement marquantes et saisissantes, mais le film s'égare dans des flashbacks rendus mous par la narratrice, qui n'est autre qu'Emmanuelle Riva. Non pas que l'actrice soit mauvaise, je pense que c'est avant tout un problème de direction d'acteurs, ces derniers ne dégageant aucune émotion (ce qui est un comble pour une histoire d'amour, surtout tragique) et puis les dialogues sont plats ! Alors oui, le film est écrit par Marguerite Duras et cette dernière apprécie les longues scènes de contemplation dans lesquelles les acteurs récitent un texte au lieu de le jouer (en témoigne "India Song" par exemple même si, pour le coup, le film était réussi, enfin surtout pour son côté expérimental) mais ici, force est de constater que ça ne colle pas vraiment au propos du film ! Ainsi, on s’ennuie, on se lasse très vite devant une histoire qui avait pourtant du potentiel, ce qui en est particulièrement frustrant ! Heureusement, tout n'est pas à jeter, on retiendra par exemple quelques scènes fortes entre les deux personnages ou encore la mise en scène de Resnais qui est très bonne (et dont la scène d'introduction est d'ailleurs la plus réussie). "Hiroshima, mon amour" est donc, pour moi, une déception en étant loin d'être le chef-d’œuvre attendu.