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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 octobre 2007
Un film sur un amour impossible. Le film est plutôt centré sur le personnage féminin. Ainsi on découvre pourquoi elle ne vit que des aventures éphémères et qui semblent impossible dans la durée... Elle se refuse d'aimer d'ailleurs leur amour est impossible en tous point : ils sont mariés chacun de leur coté... Le début du film est un peu ambigu : la scène d'amour est ponctuée d'image et de dialogues sur de la catastrophe d'Hiroshima.
Les acteurs : excellents, il faut un certain talent pour pouvoir jouer avec autant de justesse car la caméra joue beaucoup avec les émotions (filmé souvent en gros plan).
Le scénario : on n'a pas affaire à n'importe qui : Duras. Il y a dialogues forts et réfléchis. Parfois de la pure poésie !
La photographie : les plans sont magnifiques ! Je pense surtout lors des dialogues entre les deux protagonistes – lorsqu'on les voit sur le même plan.
Tout d'abord, Marguerite Duras, un nom et tout ce qu'il peut m'évoquer, L'AMOUR, l'amour dans toute sa splendeur et sa difficulté... des acteurs émouvants, elle est magique, il l'est à sa manière, plus douce, plus calme, moins tourmentée... des images chocs, et des maux, les maux de tout un monde blessé par la guerre... un film qui laisse des traces bien après...
Oser mettre 3 étoiles à "Hiroshima mon amour" serait de toute évidence sous-noter un film essentiel du patrimoine cinématographique mondial. Alors exceptionnellement je mets une étoile de plus en dépit du fait que jaie parfois eu du mal à rester concentré. Les quinze premières minutes sont une terrible évocation du sort injuste de la ville dHiroshima, frappée du feu nucléaire le 6 août 1945. Echange impossible de souvenirs reconstitués sur fond dimages darchives éprouvantes. La femme, française (Emmanuelle Riva, dans un phrasé tout durassien), se figure leffet dune bombe à uranium : "une ville se soulève pour retomber en cendres". Lhomme, japonais (Eiji Okada, dans un français très correct), ne cesse de lui répéter : "Tu nas rien vu à Hiroshima". Nous sommes à la fin des années cinquante. Ils viennent de se rencontrer, dès le lendemain ils devront se séparer. La douleur de cette imminente fin est déjà en eux. Plusieurs fois ils se quittent pour se retrouver de suite. Elle qui voit en lui Hiroshima, lui qui choisit de voir Nevers en elle. Alors autour de quelques verres dans un restaurant, elle lui raconte sa jeunesse dans la Nièvre et surtout sa "folie à Nevers". Folie après avoir perdu son premier amour, un soldat allemand, un ennemi de la France. Folie dêtre recluse par sa famille qui la fait passer pour morte afin de ne pas affronter la honte. Film complexe sur la peine, la mémoire et linéluctabilité (nécessaire ?) de loubli.
L'un des quatrième ou cinquième plus beau film de l'histoire du cinéma. Je ne sais pas si c'est le texte de Duras, les images de Resnais ou l'interprétation, ou l'interaction des trois peut-être...Mais me résultat est submergeant. Un film poétique. Un film qui pleure.