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    La Couleur de l'argent
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 211 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 décembre 2024
    « La chatte sur un toit brûlant » (1959), « L’Arnaqueur » (1962), « Le plus sauvage d’entre tous » (1994), « Luke la main froide » (1967), « Absence de malice » (1982), « The Verdict » (1983), six films qui ont vu passer Paul Newman à côté de la statuette du meilleur acteur dans un premier rôle décernée lors de la prestigieuse cérémonie des Oscars. C’est finalement pour un des films mineurs de Martin Scorsese que l’Académie finira par rendre justice à Newman qui aurait d’évidence dû tenir le trophée dans ses mains après sa somptueuse prestation dans « The Verdict » dirigé par le grand Sidney Lumet où il se montre au sommet de son art qu’il a patiemment et modestement travaillé depuis ses débuts à la fin des années 1950, jeune acteur un peu engoncé dans les tics de la fameuse méthode apprise chez Lee Strasberg. Mieux vaut tard que jamais comme on dit dans ces cas-là, John Wayne star parmi les stars ayant pour sa part reçu la consécration alors qu’il était déjà très malade (« Cent dollars pour un shérif » d’Henry Hathaway en 1969).
    En 1984, Juste avant de décéder, Walter Tevis publie son ultime roman avec « La couleur de l’argent » qui 25 ans plus tard reprend le personnage de « l’Arnaqueur » (paru en 1959), « Fast » Eddie Nelson jeune prodige du billard à 6 trous dont le destin avait été laissé en pointillé à la fin tragique du roman comme du film éponyme de Robert Rossen. Paul Newman qui avait trouvé là un des rôles majeurs de sa jeune carrière pense alors qu’il serait sans doute intéressant d’enfiler à nouveau le costume d’Eddie Nelson. Walter Tevis mourant a juste eu le temps d’écrire un scénario. N’ayant encore jamais tourné sous la direction d’un des réalisateurs du Nouvel Hollywood, Newman contacte Martin Scorsese dont il apprécie particulièrement le travail notamment sur « Raging Bull » plébiscité par la critique qui entre en résonnance avec « Marqué par la haine » (Robert Wise en 1956) où Newman interprétait Rocky Graziano, champion du monde de boxe des poids moyens en 1947.
    Martin Scorsese fervent admirateur de l’acteur relève le défi. Tom Cruise jeune pousse qui vient de triompher dans « Top Gun » de Tony Scott est de la partie pour faire du film un blockbuster. Il sera l’alter-ego du Paul Newman de 1962, jeune joueur de génie arrogant qui a un peu de mal avec les mœurs du milieu du billard où les paris suivent la règle d’or : « Apprendre à bien perdre pour mieux gagner et rafler la mise ». C’est Eddie Nelson désormais blanchi sous le harnais, toujours entre deux gins et vivotant confortablement au moyen de combines frelatées assez routinières qui remarque le jeune prodige qui lui rappelle ses glorieuses années.
    Se met alors très rapidement en place une relation maître/élève qui ne sera pas de tout repos, Vincent (Tom Cruise) étant déjà en affaire avec une jeune femme (Mary-Elizabeth Mastrantonio) qui outre partager sa couche, gère au plus près sa carrière balbutiante. Le scénario de Walter Tevis abandonné pour être retouché par Richard Price et Ron Shelton se révèle assez prévisible car soigneusement calibré pour mettre en valeur la relation tumultueuse entre les deux générations à travers les scènes de billard virtuoses judicieusement agencées par Thelma Schoonmaker la monteuse attitrée de Scorsese depuis ses débuts mais aussi les soubresauts d’une collaboration faite de hauts et de bas renvoyant Eddie Nelson à son passé enfui et Vincent Lauria à son futur prometteur mais incertain. Fatalement le maître devenu manager après avoir pris le bain de jouvence auprès de son poulain croit qu’il peut repartir au combat. Fort de tous ces ingrédients le film ne déçoit pas et livre quelques belles scènes notamment celle où Eddie Nelson découvre un peu marri que beaucoup des salles enfumées où il a brillé sont désormais devenues des hangars désaffectés ou des Lavomatics suivie de celle savoureuse où le vieux lion se fait lui-même arnaqué pas un jeune loup interprété par un Forest Whitaker débutant.
    C’est en réalité la touche esthétique donnée au film qui fait de « La couleur de l’argent » un film parfois décevant. Martin Scorsese qui avait d’abord pensé le filmer en noir et blanc pour rester dans la lignée de « l’Arnaqueur » a fini par opter pour la couleur, jugeant plus prudent d’éviter une filiation trop directe qui pourrait finalement se révéler handicapante. Pire le réalisateur s’est laissé embarqué dans les tonalités issues de l’univers de la publicité importé par les réalisateurs anglais venus tenter leur chance avec succès à Hollywood (les frères Scott, Adrian Lyne, Alan Parker, Hugh Hudson…). Une ambiance « clipesque » au sein de laquelle le jeune Tom Cruise ayant travaillé récemment avec Ridley puis Tony Scott semble être le seul dans son élément même s’il en fait des tonnes. Pour couronner l’ensemble, les dialogues très sexués, souvent crus et parfois vulgaires sont d’évidence déplacés dans la bouche de Paul Newman dont ce n’est pas exactement le registre.
    Le résultat final donne donc un film plutôt bancal où les scènes de billard qui faisaient tout le charme de « L’Arnaqueur » sont ici un peu gâchées par les gesticulations de Tom Cruise qui se prend pour Bruce Lee et sa fameuse queue « Balabushka GB1 » pour un nunchaku. On ne dira rien de la musique certes très rock (composée par Eric Clapton et Robbie Robertson avec une brève apparition d’Iggy Pop en joueur de billard) comme l’aime Martin Scorsese mais sans doute peu adaptée à ce sport que le réalisateur a sans doute confondu avec la Formule 1. Malgré ses défauts patents, « La couleur de l’argent » est sorti sur les écrans au bon moment pour que ceux-ci ne sautent pas aux yeux. Près de quarante plus tard ce n’est pas la même histoire. Un solide succès donc comme le souhaitait le Studio et peut-être aussi Scorsese qui réalise alors son plus gros score au box-office. Et comme on l’a dit plus haut qui a permis à Paul Newman d’enfin récolter un Oscar bien mérité. L’honneur est sauf c’est bien là l’essentiel.
    GéDéon
    GéDéon

    92 abonnés 531 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2024
    Pour son dixième long-métrage, Martin Scorsese réalise une suite à « L'arnaqueur » de Robert Rossen. On y retrouve Paul Newman qui reprend son rôle tenu 25 ans auparavant et pour lequel il obtient l’Oscar du meilleur acteur en 1987. Dans cette histoire à base de petites arnaques et de paris financiers truqués, il vaut mieux apprécier le billard américain. En effet, c’est ce jeu d’adresse qui se retrouve au cœur de la mise en scène. Tom Cruise cabotine tout en offrant la répartie dans ce qui s’apparente à un conflit de génération et d’égo. Le scénario ne présente rien d’exceptionnel, mais cela reste plaisant à regarder. Bref, sans parler d’échec, il s’agit d’une œuvre secondaire dans la carrière du grand cinéaste.
    albancinedvd63
    albancinedvd63

    18 abonnés 382 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2024
    Sur un thème peu commun, Scorsese livre un film inégal. D’un côté l’histoire d’arnaque sur fond de billard et de différence generationelle, entre deux acteurs excellents, l’un au top et l’autre en devenir de l’autre côté la faiblesse scénaristique qui fait que le film tourne un peu en rond. Sans aucun doute pas le meilleur Scorsese.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 462 abonnés 4 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2024
    La Couleur de l’argent n’est pas le plus connu des films de Scorsese, mais c’est un très bon film sur un univers que je n’affectionne pas spécialement de base. Pour ma part, la grande efficacité du film c’est son tempo. Le métrage est filmé avec une grande nervosité par un Scorsese qui livre des plans mémorables servis par un montage nerveux, tendu, il y a un côté « rock and roll » dans la réalisation qui transparaît également dans la bande son, très réussie, très entrainante qui met directement dans l’ambiance, et dans l’interprétation. Les acteurs sont à fond dans leurs personnages, très typés, avec de vrais caractères, il y a de la tension, les dialogues sont rapides, incisifs parfois, il y a des répliques qui claquent, bref tout le film est vif, alerte, les rebondissements s’enchainent, on a pas le temps de s’ennuyer et c’est la force du film. On rentre vite dans le sujet, l’intrigue est simple, il n’y a pas de gras.
    Cette qualité évidente pour ferrer le spectateur même peu intéressé par le billard, se double d’un vrai travail sur les décors, sur l’ambiance, on sent les odeurs, les parfums de ces salles de club un peu miteuses, ou au contraire, de ces grands clubs d’Atlantic City. Il y a de l’authenticité, et c’est souvent la force des films de Scorsese, toujours parfaitement soignés et documentés dans les accessoires, les décors. Même si on ressort pas mieux éduqué sur le billard (et une variante en particulier pratiquée dans le film) qu’en entrant dans le film (on nous assène que très succintement les règles, mais tant mieux en définitive), on en ressort avec une meilleure compréhension des rouages et des ambiances.
    Côté casting, je l’ai un peu évoqué mais les acteurs sont tous très bons. Si Cruise est parfois un poil cabotin, son personnage veut cela, toutefois, je comprends que l’oscar soit revenu à Paul Newman. On a souvent du mal à citer des rôles iconiques de Newman, pourtant sa filmo est très qualitative et ce film le prouve encore. L’acteur est parfaitement à l’aise dans son rôle de mentor et il impressionne d’entrée de jeu dans une intro presque tarantinesque par les dialogues et le jeu. Mastrantonio, qui a finalement pas eu la carrière promise, trouve aussi un excellent rôle, son personnage a vraiment du relief, et le running gag qui l’accompagne sur son côté « dénudé » apporte aussi une touche un peu sexy au film qui n’a rien de déplorable ! Les plus habiles reconnaitront quelques acteurs en devenir dans des seconds rôles, notamment Forrest Whitaker.
    Pour ma part, si j’ai un reproche à faire au film, c’est peut-être dans sa dernière partie. Le revirement concernant Newman est assez brutal, on en comprend pas bien l’origine, la temporalité change d’un coup et cette dernière partie a quelque chose d’un peu déconcertant, car le rythme change énormément et j’ai un peu eu l’impression d’une séquence un peu expédiée faute de temps. Au-delà de cela, certains trouveront peut-être quelques répétitions ou redondances et un poil trop étalé les « gamineries » de Cruise qui auraient peut-être pu se trouver un peu amputées au profit, justement, d’une meilleure mise en valeur du championnat de fin.
    Pour ma part, La Couleur de l’argent reste un film très efficace, convaincant, qui explore un monde méconnu, celui du billard. Parfaitement campé par ses acteurs, solidement écrit, c’est un beau morceau de cinéma qui ravira par sa mise en scène, son ambiance, sa bande son. Quelques soucis d’écriture ne devraient pas refroidir le vrai cinéphile. 4
    Max Rss
    Max Rss

    204 abonnés 1 849 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juin 2024
    Des parties de billard à gogo. Des tripots mal famés. Des mecs et des gonzesses douteux sur les bords et le milieu. Un bon paquet de pognon. Un vieux "sage", spécialiste de la magouille et du cynisme. Un jeune joueur plein de talent et d'arrogance, soutenu par une donzelle qui a le sens des affaires. "La couleur de l'argent", c'est tout cela. Porté par une interprétation sans failles, le tout devant l'objectif de la caméra d'un des maîtres du cinéma ricain des 50 dernières années. Si j'étais Tom Cruise, avec tout ce que cela implique en matière d'accompli, il n'y a pas de doutes possibles, ce dont je serais le plus fier, ce serait d'avoir croisé le fer avec Paul Newman.
    stephane maroselli
    stephane maroselli

    2 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 septembre 2023
    Le film m'avait plu à l'époque, je m'étais même fait un tee-shirt floqué "VINCE" ( j'étais un gamin...).
    Je viens de le revoir avec plaisir même si ça date un peu. Bizarrement en le revoyant me sont "remontés" des souvenir de certaines scènes qui avaient marqué l'ado que j'étais.
    Pour ceux qui ne l'ont jamais vu je dirais que ça peut se voir... ou pas...
    fred c
    fred c

    2 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 août 2023
    Film moyen, ou plutot pas terrible. Bon il y'a tom, ok, mais je ne prévois pas de le revoir. Chacun des acteurs de ce film a donné beaucoup mieux ailleurs, mais leur réunion ici n'a pas donné a mes yeux un résultat ouf.
    Totoloinloin
    Totoloinloin

    9 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 août 2023
    bof bof bof. il a mal vieilli. c'est long le scénario ne décolle pas. Paul Newman a du charisme mais ça fait pas tout. Le temps m'a paru long.
    Roub E.
    Roub E.

    1 001 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 mai 2023
    C est clairement le Scorsese que j’ai le moins apprécié jusqu à présent. Je ne me suis pas intéressé à cette histoire de maître/disciple sur fond d’arnaques et de partie de billard. Peut être tout simplement parce que le billard c’est amusant à jouer mais à regarder … Même quand c’est filmé avec le talent de son réalisateur qui sort ici ou là quelques bonnes idées. Mais pas de quoi se faire passionner pour une histoire qui fait souvent déjà vu, des personnages un peu artificiels. On trouve en plus un Tom Cruise un peu hésitant dans le début de sa carrière en tout cas complètement mangé par un Paul Newman dans ses petits souliers avec un personnage qui ressemble à beaucoup d’autres de sa filmographie. Pour le coup l’arnaque ne prend pas.
    stallonefan62
    stallonefan62

    301 abonnés 2 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2023
    Complicité et rivalité entre Paul Newman et Tom Cruise à ses débuts dans le monde du billard !! Histoire intéressante et interprétation solide font passé un bon moment !!
    Hotinhere
    Hotinhere

    580 abonnés 5 028 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mars 2023
    Avec cette suite-hommage à L’arnaqueur, Scorsese réalise un récit de passation divertissant entre le flegmatique Fast Eddie qui reprend du service face à un brillant et impétueux disciple, porté par le duo Newman/Cruise qui fonctionne très bien ! 3,25
    Sébastien B.
    Sébastien B.

    19 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2023
    Scorsese mineur mais Scorsese quand même. Inégal selon les séquences mais parfois gagné par des moments superbement filmés à l’aide de mouvements de caméra gracieux autour des tapis verts. L’histoire se suit avec plaisir, Tom Cruise (encore débutant ici) surjoue un poil, Paul Newman (reprenant son personnage de « l’Arnaqueur » près de 25 ans + tard) cabotine un tantinet et finalement c’est M.E Mastrantonio (déjà très inspirée dans « Scarface » puis ensuite dans « Abyss ») qui livre la plus belle composition. A noter des seconds rôles appelés à de beaux destins : John Turturro et Forest Whitaker. Pas incontournable dans l’œuvre du grand Martin (qu’on avait connu et que l’on reverra nettement plus « en cannes ») mais restant sympathique plus de 25 ans après.
    Santu2b
    Santu2b

    257 abonnés 1 795 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2023
    En 1986 Martin Scorsese réalise "La couleur de l'argent", succès financier qui lui permettra de signer ensuite son projet cher : "La dernière tentation du Christ". Suite de "L'Arnaqueur" (1961), le film remet en scène un vieux professionel du billard (et de l'arnaque) qui décide de prendre un jeune joueur talentueux sous son aile. Il s'agit certes d'un Scorsese mineur, néanmoins efficace qui aura eu en outre un immense mérite : donner à Paul Newman son seul et unique oscar du meilleur acteur. Le film sonne avant tout comme un passage de flambeau entre un Newman en fin de carrière et le jeune loup Tom Cruise dans l'un de ses premiers rôles. Enfin, le monde du billard truqué annonce à bien des égard "Casino". Un Scorsese différent, nettement plus commercial, mais tout aussi sympathique.
    Herve H
    Herve H

    16 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2022
    Attention pour les passionnés de billard, les scènes de billard ne sont pas très bien filmés .
    En revanche le film est agréable à regarder Et à porte matière à réflexion.
    CharlieFirpo83
    CharlieFirpo83

    4 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2022
    j aime.enormement ce film . alors certes pas le.meilleur de scorsese.. j aime.la.tmosphere de ce film...la.couleur de l.image ..le sites de tournages...les musiques du film parfaitement adaptées ..
    l.histoire est plutôt simplette au final...mais paul newman et cruise forment un.excellent duo.....sans parler de la.sublime.marie Élisabeth mastrantonio.
    bref pas un.chef d'œuvre...mais pour moi un.film aboutit et un.classique de son époque.
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