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    Kinds of Kindness
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    2,8
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    130 critiques spectateurs

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    Shawn777
    Shawn777

    582 abonnés 3 468 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juin 2024
    Décidément, Yórgos Lánthimos enchaine, deux films en moins de six mois, du moins en France, avec de plus le même casting, il y a de quoi rester dubitatif ! Effectivement, comme beaucoup de gens j'imagine, je m'attendais à peu près à la même chose que "Pauvres Créatures" (enfin dans le délire du moins) mais si ce dernier était destiné à public plus large, nous avons ici un film qui tente de revenir aux bases du cinéma du réalisateur ! En effet, que ce soit dans la mise en scène ou le traitement des personnages et des situations dans lesquelles ils se trouvent, on retrouve du "Canine", du "Lobster", du "Mise à mort du cerf sacré" ; en bref, on retrouve quelque-chose de dérangeant et de déstabilisant. Alors, je comprends tout à fait que ça ne puisse pas plaire à tout le monde, d'ailleurs le film divise énormément mais personnellement, je dois dire que je suis complètement fan de ce style ! Alors oui, le film dure près de trois heures, encore une fois, même si j'apprécie beaucoup le réalisateur, je ne rentrai pas très confiant dans la salle mais finalement, l'ensemble passe très vite ! Notamment car nous avons en réalité trois histoires que je ne résumerai d'ailleurs pas ici car il est, je pense, primordial de garder la surprise ! D'autant plus que le réalisateur fait en sorte de ne pas dévoiler tout de suite le contexte, le but des personnages etc. Il commence chacune de ses trois histoires par une scène très déstabilisante dont on a du mal à comprendre le pourquoi du comment et c'est par la suite que le tout prend forme pour nous offrir, encore une fois, quelque-chose de complètement délirant ! Je ne crois pas pouvoir parler plus du film sans en dévoiler des bouts d'intrigue, ce qui serait très dommage, si ce n'est que nous avons encore une fois une vision très cynique et sinistre du réalisateur sur les gens, ici les américains et leur mode de vie, qu'il explore donc de manière différente dans ce que j’appellerai des contes pour adultes. La mise en scène est évidemment toujours excellente, s'adaptant à chacun de ses sujets et les acteurs sont également très bons ! "Kinds of Kindness" est donc du pur Lánthimos, c'est-à-dire délirant, mécanique, macabre et fataliste.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    766 abonnés 1 516 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juin 2024
    3 longs sketchs de 50-55 minutes chacun et 3 intrigues totalement distinctes dans lesquelles les mêmes comédiens vont jouer des rôles diamétralement différents : voilà les fondations de ce film signé Yorgos Lanthimos.
    J'aurais du me méfier de ce réalisateur, j'avais déjà goûté à son style bien particulier avec son "Pauvres Créatures" sorti début 2024...(!)
    Chaque histoire plonge le spectateur dans les affres de la nature humaine.
    Si vous aimez voir le côté obscur de l'être humain (manipulateur, machiavélique, égoïste) ce long-métrage va vous ravir !
    J'ai personnellement trouvé ça nauséabond, outré, obscène, malaisant, bizarre, et ce, malgré un très bon casting.
    Globalement glauque et sordide.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Cinévore24
    Cinévore24

    342 abonnés 704 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juin 2024
    Quelques mois seulement après son précédent (et très réussi) «Pauvres Créatures», le réalisateur Yorgos Lanthimos nous revient avec ce «Kinds of Kindness», triptyque perché et cruel sur l'emprise (physique comme psychologique) et la soumission.

    Reprenant une partie du casting de son précédent film (Emma Stone, Willem Dafoe, Margaret Qualley), et y rajoutant également de nouvelles têtes (Jesse Plemons, Hong Chau, Mamoudou Athie), Lanthimos fait jouer chacun d'eux dans les 3 histoires, et dans des rôles bien différents à chaque fois.
    Ce qui nous permet de voir et d'apprécier l'éventail de jeu très hétéroclite dont est doté ce casting talentueux (mention spéciale à l'excellent Jesse Plemons, très justement récompensé par le Prix d'Interprétation Masculine à Cannes cette année), qui constitue à mes yeux LA force principale de ce film trop long et assez inégal dans son ensemble.

    Le souci principal de cette nouvelle production étant justement d'en avoir fait 3 films aux qualités très variables, plutôt qu'un seul film qui aurait sans doute été plus impactant et intéressant si l'écriture avait été adaptée au format long.

    Un 1er film sur la dépendance affective assez réussie dans sa globalité, notamment dans son aspect cruel, et ce malgré quelques outrances stylistiques pas toujours indispensables.
    Un 2nd film, se présentant comme une sorte de métaphore des violences conjugales, qui semble déjà un peu trop étiré pour ce qu'il a à raconter, et bascule dans sa dernière partie dans l'exercice de style qui veut bousculer à tout prix, mais sans y parvenir autant qu'il l'aurait voulu.
    Et un 3e et dernier film, nous illustrant notamment les dérives du fanatisme sectaire et son obsession, dont le manque de rythme, des effets un peu lourdauds et la durée volontairement étirée pour rien, m'ont clairement démontré les limites de ce dispositif en triptyque et m'ont fait lâché l'affaire.

    Dommage, la réalisation de Lanthimos est comme souvent de grande qualité, faisant ressentir par l'image la "prison" mentale dans laquelle se trouvent nos personnages, et l'usage d'un humour noir et imprévu fait parfois mouche au cours des différents films.
    Seulement, cela n'a pas suffit pour me tenir en haleine durant 2h45.

    Malgré un très bon casting qui se fait plaisir, «Kinds of Kindness» se rapproche plus d'un projet récréatif, bien trop long pour ce qu'il a à nous raconter, se la jouant parfois faussement provocateur et un peu m'as-tu-vu, et perdant clairement en rythme et en intérêt au fil de ses chapitres. 5,5-6/10.
    Clément B
    Clément B

    29 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juin 2024
    Ça a le mérite d'exister, avec de brillants acteurs et actrices. Ça a le mérite d'exister comme un grand tableau rouge sang dans un musée d'art moderne. Bon... Tout ça pour quoi, tout ça pour rien, quelques rêves et cauchemars. 3 "courts" métrages. Pourquoi pas un seul vrai film, juste un ?
    Christoblog
    Christoblog

    826 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2024
    Yorgos Lanthimos revient ici au style qui fit son succès au début de sa carrière : une construction intellectuelle stimulante, une âpre description des petitesses de l'âme humaine, une mise en scène de toute beauté, une cocasserie caustique qui fait souvent sourire.

    Le tout est ici multiplié par trois, puisque le film est constituée de trois histoires complètement distinctes de 55 minutes chacune environ. Comme c'est souvent le cas dans ce type de film, on pourra juger l'intérêt des trois parties assez disparates. La première est pour moi presque parfaite dans son développement narratif et la subtilité de ses échanges, la deuxième m'a parue à la fois plus prévisible et moins crédible, alors que la dernière vaut surtout pour ses dix dernières minutes ébouriffantes.

    Le trio d'acteurs est prodigieux et si Jesse Plemons a amplement mérité son prix d'interprétation à Cannes, Emma Stone et Willemn Dafoe sont formidables tous les deux.

    J'ai pris du plaisir à déguster cette nouvelle livraison du cinéaste grec, qui n'a pas son pareil pour sonder les relations de pouvoir et de dépendance des êtres humains, leur obsessions et leurs aliénations, dans un monde dystopique et sur un mode qui mêle admirablement l'humour et la cruauté (la scène de la sextape en souvenir de la défunte en est un excellent exemple).

    Pour ceux et celles qui avaient aimé The lobster.
    islander29
    islander29

    860 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juin 2024
    une purge, à un rythme d'une lenteur d'escargot, les trois histoires se ressemblent, des fantasmes de meurtre, de viol, d'homosexualité récurrente, présentés de façon complètement aseptisée, les trois mêmes acteurs se retrouvent dans ces histoires, avec une musique puisée sans doute chez les plus grands dodécaphonistes contemporains, du piano sans harmonie, angoissant , bref j'ai le sentiment d'avoir perdu 2h44....Tout le monde n'est pas Paul Thomas Anderson...Je déconseille.....
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2024
    Trois films en un.
    Un employé (Jesse Plemons), dont chaque détail de la vie quotidienne est régi par son patron (Willem Dafoe), décide de se libérer de ce joug tyrannique avant de regretter sa décision.
    Un policier (le même Jesse Plemons) sombre dans la folie après la disparition de sa femme (Emma Stone) et son retour inespéré.
    Deux adeptes d’une secte sont à la recherche de l’Elue.

    Yórgos Lánthimos compte décidément parmi les réalisateurs les plus stimulants de l’époque. Il est difficile de trouver dans sa filmographie un seul titre qui ne soit pas fascinant : "The Lobster" (prix du Jury à Cannes en 2015), "Mise à mort du cerf sacré" (le film préféré de mon fils cadet), "La Favorite" (neuf nominations aux Oscars et la statuette de la meilleure actrice pour Olivia Colman), "Pauvres Créatures" (Lion d’or à Venise à 2023)…

    Dans cette liste prestigieuse, Kinds of Kindness, tourné à la Nouvelle-Orléans pendant la postproduction de "Pauvres Créatures", avec un budget de 15 millions de dollars – contre 25 pour "Pauvres Créatures" – pourrait presque faire figure d’oeuvre mineure, de trou normand entre deux réalisations plus substantielles. Exit la dystopie inquiétante de "The Lobster", les décors et les costumes géorgiens de "La Favorite", le gothique steampunk de "Pauvres Créatures", l’action de "Kinds of Kindness" se déroule banalement dans l’Amérique d’aujourd’hui. Cet entremets, aussi mineur soit-il, a quand même été sélectionné en compétition officielle à Cannes et Jesse Plemons y a emporté le prix d’interprétation masculine.

    "Kinds of Kindness" – un titre déconcertant – est un film à sketches en trois volets platement mis bout à bout. J’ai déjà souvent dit les réticences que m’inspirait ce genre. J’ai l’impression d’être face à des ébauches, trop courtes et trop pauvres pour constituer à elles seules la substance d’un seul film. Je plonge dans l’une qui se termine trop vite, avant de zapper à une autre. Je suis irrémédiablement condamné à les hiérarchiser et à reprocher aux sketches que j’aime le moins d’être moins convaincants que les autres.

    Pour autant, "Kinds of Kindness" n’en reste pas moins mille fois plus intéressant que le tout-venant cinématographique. Comme le dit excellemment l’excellente Marie Sauvion : « Le travail de Yórgos Lánthimos, de fait, ne captive jamais tant que par l’abîme qu’il ouvre ». Les trois sketches du film sont joués par le même casting plaqué or : Emma Stone, que je place tout en haut de mon Olympe depuis "La La Land" évidemment, Willem Dafoe qui réussit à bientôt soixante-dix ans à être toujours aussi excellent et toujours aussi diablement sexy, Margaret Quilley, dont l’expressivité du jeu me comble depuis que je l’ai découverte dans une pub pour Kenzo en 2016, Jesse Plimons qui a amplement mérité sa statuette cannoise….

    Comme les autres films de Yórgos Lánthimos, "Kinds of Kindness" nous plonge dans un délicieux malaise. S’il fallait trouver un lien entre ces trois sketches, dont ni les personnages ni les histoires ne sont reliés, c’est peut-être le sujet qu’ils traitent. Et là encore, le plus simple est de citer Marie Sauvion : « Libre arbitre, servitude volontaire, foi aveugle, sadomasochisme, tout pose question, ici, à commencer par ce qu’on est capable de faire ou d’endurer par amour ». L’ambiance est lourde, oppressante ; elle contraste avec le soleil omniprésent du sud des Etats-Unis et les tenues décontractées des personnages. Le malaise est amplifié par la caméra, ses lents travelings, ses plans en fisheye qui distordent les lignes de fuite, sa musique qui alterne les tubes les plus addictifs (je n’arrive pas à me sortir "Sweet Dreams" d’Eurythmics de la tête depuis hier) et les partitions atonales de piano.

    "Kinds of Kindness" contient au moins trois scènes d’anthologie, à hurler de rire ou d’horreur. Elles valent à elles seules le détour.
    Alolfer
    Alolfer

    126 abonnés 1 146 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2024
    Yorgos Lanthimos est de retour pour sortir un 2e film dans la même année ! Pour Kinds of Kindness, Yorgos change totalement de registre par rapport à son précédent film. Film étrange, spécial, inaccessible... bref, une touche artistique reconnaissable par sa mise en scène et son scénario. Également, une grande performance des acteurs et actrices notamment Emma Stone qui est toujours aussi parfaite, prouvant une fois de plus qu'elle est la meilleure actrice à l'heure actuelle. Mais aussi, Jesse Plemons, récompensé à Cannes. Totalement mérité pour un acteur sous-côté. Loin d'être son film le plus accessible, mais brillant pour ma part !
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    910 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2024
    Très partagé devant ce Kinds of Kindness.
    Grand fan de Lanthimos, je ne partais pas spécialement à l'encontre de son univers dérangé, mais la structure anthologique en 3 parties me laissait dubitatif, tant l'exercice est souvent peu équilibré en terme de qualité.

    Et cela ne trompe pas, car le gros défaut de Kinds of Kindness tient non seulement dans don aspect inutilement étiré, mais aussi devant la qualité variable des segments.

    Évidemment, sur les 2h45 il y a à boire et à manger, mais la constante reste la qualité d'interprétation du casting et la fabrication globale.

    À travers ces 3 histoires, le duo Lanthimos-Filipou affiche un degré de misanthropie assez dingue (c'est leur plus aride depuis Canine), n'hésitant pas à salir les acteurs de manière assez réjouissante.

    Ce sera d'autant plus flagrant dans le segment central (le meilleur et la réussite du film), explorant une dynamique de couple et d'exercice de pouvoir jusqu'à des proportions malsaines qui arrivent à bien surprendre (définitivement un métrage pour public averti), portée par un duo Jessie Plemons-Emma Stone parfait.

    Mais là où ça fâche c'est sur les 2 autres histoires (la 1e portée par Plemons, la 3e par Emma Stone). Les thématiques de sexe, de domination, de secte et de violence traversent l'ensemble, mais au prix d'une vanité qui contrecarre leur efficacité et la distillation de leurs idées.
    Si bien que malgré leur symbolique, on se retrouve avec des histoires deux fois trop longues pour ce qu'elles veulent raconter. Pire, un style pompier avec surlignage d'intention (la musique avec des chœurs en guise de gros sabots) viennent parasiter l'aspect cru et dérangeant désiré.

    Le casting est royal (Dafoe, Qualley, Chau, Athie..) et se met littéralement à nu pour Yorgos. Mais au final, Kinds of Kindness reste le film le plus faible de son auteur de par son inconstance, malgré de sacrés moments déjà difficiles à enlever de sa mémoire !

    2.5/5
    Shiki
    Shiki

    78 abonnés 216 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juin 2024
    Le film est composé de 3 mini histoires distinctes. Toutes plus farfelues les unes que les autres, toutes avec un rythme des plus soporifique… vous allez les sentir passer les 2h44. Y’a rien de très intéressant, c’est lunaire tellement s’en est bête et sans aucune aucune logique. Tout y est gratuit; de la violence, du gore, du sexe.. Une sacrée perte de temps.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 juin 2024
    Trois films en un pour cette œuvre infiniment douloureuse et longue du réalisateur grecque. Sorte de trip cryptique qui a du mal à cacher son abyssale vacuité et l’ennui profond qui en découle. Lanthimos provoque gentiment mais ne parvient pas à masquer qu’au fond il n’a rien à dire ni à raconter. Yorgos vient en l’espace de six mois de réaliser l’un des plus grand écart du cinéma contemporain : entre son « presque chef d’œuvre » (Pauvres Créatures) et ce « presque navet » l’écart est énorme. Si l’équipe grecque de gymnastique est capable d’un tel exploit elle devrait récolter quelques médailles cet été.
    capirex
    capirex

    92 abonnés 307 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2024
    Film intéressant et original de Yorgos Lanthimos , bien qu'un ton en dessous de son précédent "Pauvres Créatures" qui est pour moi son film le plus abouti jusqu'à lors , que ce triptyque torturé , fascinant et captivant composé de trois segments séparés et autonomes, dans lesquels les mêmes acteurs incarnent différents personnages ce qui n'est absolument pas dérangeant !
    Ceci dit , la réalisation n'a rien de "kind" ou d'aimable mais se révèle souvent très drôle !
    Claire Fiorucci
    Claire Fiorucci

    13 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juin 2024
    Du grand Lanthimos ! Je conseillerais à tous ceux qui n'ont pas considéré Canine comme un film exceptionnel, à ceux qui s'attendent à voir quelque chose dans le goût de "Poor things", et éventuellement à ceux qui ont un QI à deux chiffres de passer leur chemin. Pour les autres, ce film est une fresque imprévisible, drôle, labyrinthique, cynique, morbide, grotesque, magnifiquement réalisée, orchestrée et jouée. Palme de l'étrange, de la bizarrerie, 3 contes -tenus par un fil (très) rouge- pour adultes avertis du spectre des humains asservis.
    Fiers R.
    Fiers R.

    96 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 juin 2024
    Ça y est! Le grec Yorgos Lanthimos s’est loupé. Comme quoi, cela arrive et même aux meilleurs, comme s’il fallait à la plupart des auteurs contemporains reconnus une petite tâche dans leur filmographie ou une erreur de parcours. Alors certains prodiges y échappent comme Nolan ou encore Villeneuve (pour le moment). Ils ont certes peut-être fait des films moins bien accueillis ou plus clivants mais jamais de tâche véritable sur leur filmographie. Mais il arrive souvent qu’un auteur acclamé se lâche de manière un trop cavalière ou se révèle un peu trop sûr de lui et de la confiance qu’il inspire au spectateur après des œuvres portées aux nues et chaudement accueillies par la critique et le public. En gros, il se rate par excès de prétention ou pêché d’orgueil. Après le chef-d’œuvre « La Favorite » et l’excellent « Poor things » l’an passé, tous deux oscarisés de diverses façons, Lanthimos se plante donc royalement avec ce « Kinds of Kindness » profondément déplaisant et vain.

    Il n’est pas le seul comme on le disait plus haut. Les cinéastes venant du cinéma indépendant passent souvent par-là, de David O. Russell et son improbable « I love Huckabees » à Darren Aronofsky et son détestable « Mother! » en passant par Paul Verhoeven et son détesté « Showgirls ». On lui pardonnera donc pour cette fois. Si, l’ensemble de ses films sont réussis bien que très particuliers, on reconnaît sa patte, ses obsessions et surtout ses scénarios farfelus et improbables. On avait certes été moins emballé par « Mise à mort du cerf sacré » contrairement à « The Lobster » ou « Canine » dans ses premières œuvres avant qu’il soit définitivement sacré et reconnu par Hollywood mais le film avait des qualités et proposait quelque chose d’osé et d’intrigant. Ici, dans son petit théâtre de la bêtise et du vice humain, ils poussent les curseurs de manière grossière et ridicule, comme trop sûr de son coup et de son art. Pour nous livrer finalement sur le sujet rebattu de l’emprise (conjugale, sectaire ou sociale) un triptyque désespérément vide, sans intérêt et surtout interminable où chaque histoire s’étire sur un scénario riquiqui et sans queue ni tête. Le genre de film tourné pas un inconnu qui n’aurait eu probablement aucun retentissement sur la planète cinéma.

    Mais le pire, c’est que le cinéaste est reconnu pour ses qualités formelles et son inventivité et ici il nous livre une mise en scène sans génie, fade et tournée dans des décors qui le sont tout autant. On sent que c’est volontaire, mais rarement on a vu lieux de tournage aussi anonymes et laids. Ensuite, de vouloir faire un film à sketches en trois parties sur le même thème par la même troupe d’acteurs qui jouent différents rôles n’est pas une mauvaise idée en soi. Mais encore faut-il avoir quelque chose à dire et se rendre intéressant. Ici, outre ce sujet bien appuyé, on est un peu perdu, surtout dans le second segment. Il y a bien quelques scènes vaguement amusantes et tordues mais noyées dans un océan de bêtise et d’ennui. Le casting a beau être magnifique, il ne rattrape pas la chose et on se demande pourquoi l’excellent Jesse Plemons a eu le prix d’interprétation à Cannes tant sa prestation est correcte mais n’a rien de transcendant. Rien que dans les dix minutes où il apparait dans « Civil War » étaient plus marquantes ou son impeccable prestation dans la seconde saison de « Fargo ». « Kinds of Kindness » est donc une douche froide, une belle déception et surtout une œuvre interminable (près de trois longues heures!), prétentieuse, nombriliste et sans grand intérêt si ce n’est celui que la « haute » de la critique va lui trouver sous couvert de branlette intellectuelle... Et sans oublier une bande sonore assourdissante et horripilante! Passez votre chemin, vous gagnerez trois heures de votre vie et garderait un bon souvenir de cet iconoclaste cinéaste

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    eve land
    eve land

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 mai 2024
    destructuré, certainement pleins de choses à analyser mais trop inintéressants dans la forme pour être sauvé par le fond. un film à voir par extrait pour l'analyse mais dans l'ensemble on s'ennuie terriblement
    Les meilleurs films de tous les temps
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