Yorgos étonne, met mal à l’aise, et c’est ça qui rend le film si unique à travers ses trois courts-métrages combinés en un long métrage : KINDS OF KINDNESS, c’est absolument fascinant, un Objet Cinématographique Non Identifié dans toute sa splendeur ! Yorgos Lanthimos est définitivement le Quentin Dupieux hollywoodien.
Suite à "Poor things" je pensais aller voir quelque chose d'au moins tout aussi intéressant. Le 1 sur 5 c'est pour les acteurs que je ne remets pas en question. Ils font du bon boulot. Le reste...
3h de métrage cruel, pour nous asséner à coup de gourdin que l'humanité est méprisable, détestable et j'en passe... Déjà j'avais pas besoin de 3h de film pour le savoir et ce qu'il se passe à l'écran et d'autant plus cruel que rien ou quasiment rien ne le justifie. Les personnages sont détestable simplement parce qu'ils le sont. Aucune trame narrative là dedans ou presque, juste quelques lignes sur un post-it pour justifier que les acteurs bougent à l'écran. Mettre en scène la manipulation, les agressions et toute autre forme de violence ne veut pas dire être intelligent ou avoir de l'esprit et faire de l'art ne veut pas dire dédaigner son public. Un film tout aussi cruel pour ses personnages que pour les spectateurs qui le regarde. Entre les suites de franchises à n'en plus finir et ça il devrait y avoir un équilibre...
Bref pourquoi rester jusqu'au bout alors que tout est tout le temps pire ? C'est la question que je me suis posé en regardant le film d'un homme qui a décidément beaucoup à régler avec lui même. Aucun problème avec ça en soi mais dans ce cas, qu'il n'entraine pas les autres avec lui. À ceux et celles qui ont sincèrement rit en y voyant un réel humour, je leur dis prenez soin de vous et posez vous des questions....
Malsain, sans aucun intérêt si ce n'est de flatter des égaux tout aussi tordus que celui d'un homme qu'on met sur un pied d'estale à tort.
Un film soporifique à mourir !... De la part de Yorgos Lanthimos ça déçoit beaucoup. Une Oeuvre qui nous montre toute l' Horreur, la Monstruosité qui habite l'Homme à travers 3 moyens métrages... En l'espace de 2H44 et 3 différentes histoires on voit que même si les Etres Humains, se ressemblent en apparence ou en comportement , où qu'ils se trouvent, quoiqu'ils fassent... l'Homme est un "Monstre". Un film qui paradoxalement peut faire disparaitre le peu d'Humanité, qu'il y a en nous et en même temps, nous enseigne que pour évoluer de façon ascendante, on est obliger de se comporter comme des "Bêtes" ... c'est la "Dure" Loi de la "Nature".
Trois histoires distinctes les unes des autres, portées par les mêmes acteurs , avec comme trait d'union l'emprise et la noirceur de l'âme humaine. Thèmes abordés : domination, soumission, violences conjugales, obsession, dérive sectaire.
La 1ère partie est la plus réussie ! Les acteurs sont tous très bons dans leurs différents personnages.
Film original, intéressant. Quelques scènes violentes : pour public averti et/ou fermez les yeux ! A voir, malgré des parties inégales. Vous aimerez ou pas ?
Le format est sympa, la première histoire est très bonne sur les diverses pistes d'analyse possible, on aurait pu en faire un film à part entier la dessus. Mais les pistes de lectures deviennent plus difficile sur les 2 autres, même si à mon avis tout est dans le titre du film. On se demande si le tout est pensé pour être intéressant à analyser ou juste pour dire qu'on fait du WTF. L'acting est très bon mais ça n'aide pas quand au fait qu'on se perd un peu quand même, au bout d'un moment on ne cherche plus vraiment de sens et juste on regarde. Certains y verront de la bouillie, d'autre du génie, personnellement je trouve ça intéressant sur certains point et peut être peu trop forcé sur d'autre.
Il est difficile de ne pas apprécier une œuvre signée par un réalisateur qu’on admire tant, mais malgré l’inspiration débordante et insolente qui anime ce film, je peine véritablement à rentrer dans ses récits. Structuré autour de trois récits, le film explore les complexités morales et éthiques entourant l'idée de la bonté, questionnant sans cesse sa sincérité et ses motivations sous-jacentes.
La force du film réside dans son approche inédite de la gentillesse, perçue tantôt comme un acte sincère, tantôt intéressé, voire involontaire. Chaque geste, chaque bienveillance, est scruté sous l'angle de l’ambiguïté humaine, révélant que même les actes les plus altruistes cachent souvent des désirs égoïstes ou inconscients. Cette réflexion, quoique riche, reste toutefois engoncée dans une mécanique narrative qui, à mon sens, manque de l'authenticité émotive que j'espérais.
Le film n’en demeure pas moins brillant dans son exécution. L'idée que la bonté puisse être un geste subversif dans une société cynique et individualiste est fascinante.
Mais, paradoxalement, c’est dans cette richesse de thèmes que le film s’éparpille. L’exploration de la bonté reste trop théorique et, malgré une mise en scène élégante, ne parvient pas à nous immerger pleinement dans cette quête éthique. Si le film est nourri de coups de génie stylistiques, la résonance émotionnelle s'en trouve atténuée, laissant parfois une impression de démonstration plus que de véritable engagement.
Avec ses tonalités absurdes et sa déshumanisation des émotions, se ressent fortement, mais là où Lanthimos parvient à sublimer l’absurde pour en faire une forme de satire viscérale, A Kind of Kindness reste plus modéré, moins audacieux. Dans un monde aléatoire et chaotique, la gentillesse y est un défi lancé à l'absurde, mais cette réflexion aurait gagné à être moins intellectualisée et plus viscérale.
Kinds of Kindness, réalisé par Yorgos Lanthimos, est une fable en triptyque qui explore trois histoires distinctes, chacune avec son propre univers et ses personnages. Voici un aperçu des trois segments du film :
L’homme sans choix : Ce premier volet suit un homme qui tente désespérément de reprendre le contrôle de sa vie, malgré les circonstances qui semblent le piéger. Sa quête pour retrouver sa liberté le mène dans un monde étrange et déconcertant.
Le policier inquiet : Le deuxième volet met en scène un policier dont la femme, disparue en mer, réapparaît soudainement. Cependant, spoiler: elle semble être une personne différente, ce qui suscite des inquiétudes et des interrogations. Le film explore les thèmes de l’identité et de la transformation.
La femme déterminée : Dans le dernier volet, une femme est obsédée par la recherche d’une personne spéciale dotée d’un pouvoir mystérieux. Cette quête la conduit à travers des paysages étranges et des rencontres surréalistes.
Kinds of Kindness aborde des thèmes profonds tels que le pouvoir, le contrôle, le libre arbitre et les relations humaines. La narration complexe et les performances des acteurs, dont Emma Stone, Jesse Plemons et Willem Dafoe, font de ce film une expérience cinématographique unique. Bien que certains critiques aient qualifié le film d’« antipathique », il reste un chef-d’œuvre audacieux qui ne laisse pas indifférent. Si vous êtes prêt à plonger dans un univers étrange et à réfléchir sur la nature humaine, Kinds of Kindness mérite certainement votre attention.
Film dans lequel on retrouve bien la patte du réalisateur de "Pauvres créatures" . Il mériterait à mon avis un second visionnage pour arriver à comprendre l'intention et la finalité de certaines scènes. A voir si vous aimez les films un peu barrés, avec un soupçon de fantastique et qui sont légèrement abscons. A noter la grande performance de tous les acteurs ( Emma Jones, Willem Defoe et surtout Jesse Plemons)
Clairement, si vous venez voir un thriller classique, vous allez être déçus. En revanche, si vous venez voir Yórgos Lánthimos dans tout son art alors vous allez vous régaler ! Une merveille de mise en scène: des plans larges, puis des gros plans improbables, des travellings interminables qui vous font pénétrer l’âme des personnages, de l’humour noir, et tout ça sur des notes de piano aussi pures qu’angoissantes. Quant à Emma Stone, elle est comme dans Pauvres Créatures : éblouissante. Une interprétation qui tient du génie. Et cette fois elle est accompagnée et pas loin d’être égalée par une Jesse Plemons absolument brillant. En fait, ce film mérite juste d’être vu plusieurs fois. Et on a hâte de voir le suite de la création de Lánthimos !
Performances d’acteurs exceptionnelles avec une mention spéciale pour Jesse Plemons, dans ce triptyque surréaliste autour de l’emprise, de l’aliénation de soi, du sectarisme. Les personnages et les histoires se répètent et se confondent comme dans les romans de Paul Auster ou de Patrick Modiano. On ne sait plus vraiment où on en est, qui est qui, et quel lien établir entre ces trois histoires qui se développent dans des variations de plus en plus malsaines. Une grande créativité scénaristique. Quelques longueurs et la bande-son bruitiste peut parfois agacer. Mais toujours ce sens du détail si singulier chez Yorgos Lanthimos, dans la direction d’acteurs, la mise en scène. Ce rythme atypique, ces silences, ces dialogues mêlant absurdité, violence infinie, indifférence, dans une perdition des êtres glaçante.
Après le visionnage de Kinds of Kindness, je comprends mieux pourquoi j’ai adoré « Mise à mort du cerf sacré » et beaucoup moins aimé « pauvres créatures ». D’abord, je ne crains pas trop les films à sketchs, au contraire, ça apporte parfois un certain rythme. Ici, j’ai trouvé un intérêt pour les trois histoires, j’ai, chaque fois aimé le côté décalé, l’univers WTF dans lequel on est parfaitement embarqué et la montée progressive de la tension avec la bonne utilisation de la musique (comme pour mise à mort du cerf sacré).
Le petit bémol, c’est que ses histoires terminent au meilleur moment, on reste un peu sur notre faim. Et pourtant, même avec ça le réal nous en donne assez pour être convaincu. L’acting est incroyable, Jesse Plemons n’a pas volé sa récompense à Cannes.
J’ai envie de découvrir encore plus la filmographie de Lánthimos, définitivement fan du cinéma de genre, un cinéma qui me surprend et m’hypnotise.
Yorgos Lanthimos et mon réalisateur préféré et à chacun de ses films je suis pris par son univers sauf celui-ci. Cette fable en triptyque ne m'a absolument pas conquis. Je n'ai pas su décrypter les messages derrières et c'est l'ennui qui a donc pris le dessus. Malgré quelques passages intéressant et un casting brillant rien de fou à se mettre sous la dent.