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Arthus27
92 abonnés
562 critiques
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4,0
Publiée le 2 novembre 2024
Revenant à une forme plus "classique" et moins esthétisée de son cinéma, Yorgos Lantimos signe ici une oeuvre déroutante et dérangeante. Et pour cause, Kinds of Kindness nous parle de ces choses qui nous poussent à obéir, à être asservis volontairement dans notre vie quotidienne, à savoir : le travail, le couple et la religion. Le film est ainsi découpé en 3 histoires indépendantes traitant chacune de ces thèmes, poussant l'absurde et la gêne des situations à l'extrême. Chaque séquence est interprétée par le même trio absolument formidable : Emma Stone, Willem Dafoe et Jessie Plemmons (qui aura clairement mérité son prix d'interprétation à Cannes). Lantimos fait parler toute sa maestria en termes de réalisation, nous offrant des plans absolument sublimes. Oscillant entre le rire franc et la gêne intense, le film nous tend un miroir déformant et nous pousse à nous interroger par sa justesse et sa puissance évocatrice.
"Kinds of Kindness" mal noté par la critique, en compétition cette année au festival de Cannes est une comédie noire moyenne dans l'ensemble. En effet le réalisateur grec Yórgos Lánthimos qui m'avait enchanté avec "La Favorite" et "Pauvres Créatures" m'a déçu avec ce long-métrage trop long (2h44), inégal, souvent bancal qui évoque les travers de la société américaine d'une manière radicale, dérangeante et violente avec un casting royal (Emma Stone, Willem Dafoe, Margaret Qualley et Jesse Plemons sacré meilleur acteur au festival de Cannes cette année).
Composé de trois récits distincts, ce (très) long-métrage de Yórgos Lánthimos s’amuse à répéter certains motifs d’une histoire à l’autre, dressant une toile facétieuse et morbide reliée par une géniale bande d’acteurs qui interprètent à chaque fois des personnages différents. Comme à son habitude, mais avec une touche d’humour ici bienvenue, le cinéaste grec pousse le curseur très loin en imaginant des histoires autour de la soumission à l’autorité, de l’amour aveugle ou de la dépendance affective et sectaire, que des doses incontrôlées de sexualité déviante ou de violence gratuite rendent hautement dérangeantes. C’est parfois un peu facile mais l’ensemble est de très bonne facture.
« Du trash au glauque» J’avais beaucoup aimé « Pauvres créatures » du même réalisateur malgré ses moments malaisants. Là c’est toujours malaisant mais en plus cela vire au glauque. Les acteurs n’en sont pas moins excellents. Mais on peu parler d’emprise, thème des 3 histoires du film, sans ces étalements peu ragoutants. Je ne recommande pas. Int-12 ans.
Accrochons nous pour ne pas déprimer! Le malaise est permanent, surligné par du piano contemporain et des hymnes chantés très étranges et perchés... Avec une utilisation habile du Noir et Blanc (rêves ou flash-back). Pourquoi R.M.F. qui relie les 3 histoires? spoiler: (Rédemption. Manipulation. Foi)?
PLEMONS et STONE sont magistraux et tellement différents dans chaque histoire. C'est de la pure provocation : viré pour ne pas avoir accepté les demandes absurdes de son patron, traumatisme jusqu'à la paranoïa, anthropophagie simulée, délire de persécution, nymphomanie, abus sexuel par soumission chimique, purification par les larmes,... Epilogue surprenant avec Emma STONE se tortillant magnifiquement...
Je déteste dire qu’un film est mauvais, mais c’est mon ressenti en sortant de la salle. Le propos du réalisateur est de montrer à quel point l’aliénation est possible dans toutes sociétés mais les choix scenaristiques poussent l’histoire de l’absurde à l’abject voir l’insoutenable et ce dans une mise en scène qui se veut détachée ou spectatrice. Le réalisateur était sans doute fasciné par ses acteurs…il oublié de faire un film
Pas grand chose à ajouter à part l’incompréhension qui nous envahit à la fin de la séance. C’est déroutant, certes, et voulu, mais ça n’en fait pas pour autant un bon film…
Yorgos Lanthimos s'essaie au film d'anthologie avec une trilogie d'histoires surréalistes, bizarres et très originales qui ont quelques points communs au-delà du bon casting. Un triptyque, dont chaque chapitre comprend le nom de R.M.F :
Dans "The Death of R.M.F", on suit Robert, un homme qui semble mener une vie aisée sauf qu'il possède tout ce qu'il a grâce à son riche patron Raymond avec qui il joue un étrange jeu. Un jeu surtout pour ce dernier qui le contrôle comme s'il jouait à Dieu ou aux "Sims"... Entre confort et liberté, il faut choisir et cela donne d'emblée le meilleur segment du film. De la malveillance, de la perversion et de l'humour noir dans cette partie qui flirte également avec le thriller. Une perte de contrôle qui mène à des actes désespérés pour reprendre la main... Très bon ! 8/10.
Dans "R.D.F. Is Flying", l'excellent Jesse Plemons incarne Daniel, un policer qui se montre assez indifférent au retour de sa femme disparue après avoir pourtant attendu son retour avec impatience et inquiétude... Avec un humour noir toujours plus vicieux, ce second segment propose une plongée macabre dans la paranoïa d'un couple qui semble attendre quelque chose de précis l'un de l'autre. C'est toujours aussi tordu, jouissif et bien incarné. 7/10.
"R.M.F. Eats a Sandwich" clôture l'ensemble avec Emma Stone qui prend de l'importance dans cette histoire qui suit les membres d'une secte à la recherche de quelqu'un... L'univers est aussi étrange qu'intrigant, et même si c'est celui que j'ai le moins apprécié, c'est probablement celui qui a le plus grand potentiel de développement afin de comprendre comment ils en sont arrivés là et jusqu'où ils sont prêts à aller pour leur but. C'est glauque et cruel, mais surtout décousu, incohérent avec des enjeux faibles et répétitifs. 6/10
Au final, ça reste un bon et solide Lanthimos qui est toujours un aussi bon conteur alors qu'il explore le contrôle, le pouvoir, la manipulation, la soumission et les dilemmes moraux dans des histoires souvent sadiques, cruelles et évidemment absurdes. 7/10.
Après "Pauvres créatures", Yorgos Lanthimos revient avec Emma Stone pour un triptyque nommé "Kinds of Kindness". Sous nos yeux, trois histoires jouées par les mêmes comédiens dans des rôles différents afin d'explorer les recoins sombres de la nature humaine. Dans un premier temps, un employé dévoué et écrasé par une soumission totale, va tenter de reprendre le contrôle de sa vie. C'est ensuite le retour d'une femme disparue en mer qui revient hanter son mari policier. Enfin, nous intégrons une secte qui boit des larmes et menée par un gourou. Si le casting est irréprochable, avec une belle mention pour Jesse Plemons, le long-métrage reste très inégal. "Kinds of Kindness" souffre d’une inégalité entre ses segments. Le premier récit brille par son approche magistrale de l’absurde et du malaise, rappelant le meilleur de la filmographie de Lanthimos, les deux autres vont trop loin dans le malaisant et la cruauté. En somme, "Kinds of Kindness" est une œuvre audacieuse qui ne laisse pas indifférent, mais son penchant pour le sadisme et la provocation pourrait diviser.
Difficile de donner un avis global pour un film en 3 volets (film à sketchs, donc) très inégaux. Le premier, le plus réussi, qui voit un homme en soumission totale à son "boss" et qui se sent perdu quand il est libéré de cette soumission, peut être vu comme une satire de la relation patron/subalterne dans une entreprise. Dès le 2ème, le niveau est moins élevé : un policier qui attend avec impatience le retour de sa femme qui a disparu dans une mission de recherche de coraux est persuadé que c'est une autre qu'on lui présente comme ayant été rescapée : le chat ne la reconnaît pas, ses pieds ne rentrent pas dans ses chaussures, elle dévore du chocolat alors qu'elle détestait. Un volet qui cherche à montrer jusqu'où peut aller la soumission d'une femme à son époux. Avec le 3ème, le niveau baisse encore : on est dans une espèce de secte avec la recherche d'une femme capable de ressusciter les morts. Là, c'est la soumission au sein d'une secte qu'on observe. A part ça, il est souvent question d'eau et de sexe. La distribution est à peu près la même dans les 3 volets, avec Emma Stone, Jesse Plemons (qui a obtenu le Prix d'interprétation à Cannes 2024 pour ses 3 interprétations), Willem Dafoe, Margaret Qualley, Hong Chau et Mamoudou Athie.
Pour être un grand amateur du cinéma à part de Yorgos Lanthimos, le film " pauvres créatures" est d'ailleurs mon film préféré de ce début d'année, je ne suis pas sûr d'être totalement objectif vis à vis du cinéaste grec. Ce dernier film est divisé en trois parties, trois sketches interprétés par les mêmes acteurs à chaque fois. Comme pour les nouvelles par rapport au roman, le court au cinéma est un exercice difficile pour qu'il soit réussi avec une chute. La première histoire est une réussite totale car l'écriture scénaristique est excellente avec une chute diabolique à la hauteur. La seconde et la troisième, même si elles sont en dessous légèrement tiennent le spectateur en suspension et l'on retrouve l'absurdité fascinante et dérangeante de " Canine", " Mise à mort d'un cerf sacré" ou encore " Lobster". Que peut-on espérer de plus que de se faire surprendre, déranger, interroger au cinéma. Yourgos Lanthimos possède toutes ses qualités avec son cinéma à part.
3 histoires différentes avec les meme acteurs. L’idée est bonne , la réalisation pas mal , les acteurs bien avec mention pour emma stone mais histoires très atypique qui peut rebuter.
Y. Lanthimos réemploi une partie de son casting de Pauvres créatures pour une fable sur la soumission volontaire, sous forme de triptyque. le cinéaste s'amuse d'une humanité partagée et sans émotion entre ceux qui dirigent et ceux qui obéissent. Mais ce drame psychologie, parfois aux airs de S. Kubrick, a du mal à amuser le spectateur : trop abstrait, sad*que, soporifique, pas naturel, aux chutes quasi inexistantes. un univers propre, à part et peu accessible, qui cette fois ne passe pas, les résultats des box office parlent d'eux-mêmes...
Immense déception, on ne va pas se mentir. Avec les moyens à dispositions, les équipes, le casting et tout le reste, on pouvait faire beaucoup mieux. Le réalisateur qui nous avait habitué à un style si particulier à ses débuts, tombe dans la facilité. Il n'y a aucune originalité hormis le faire que ce soit trois histoires distinctes avec les mêmes acteurs mais des personnages différents. On tourne vite en rond et surtout ... ça dure presque 3h ! Malgré le fait que ce soit un peu décalé, j'ai trouvé le tout un peu trop plat et parfois même gênant. J'avais vu les critiques au préalable et c'est vrai que "Kinds of Kindess" ne faisait pas l'unanimité mais je me suis dis, aller pourquoi pas. J'ai pu voir que c'était vraiment pas mon truc et qu'encore une fois, un réal' qui prend une renommée, ne fait plus aucun effort. C'est dommage mais c'était prévisible. 9/20.
Kinds of kindness divise énormément, ce qui suit n'est donc qu'un avis très personnel, une vision du film... Présenté un peu partout comme raté et bouffi, le film ne m'attirait vraiment pas. Et c'est peut-être pour cela qu'il m'a plu. Pour apprécier, il s'agit en premier lieu d'accepter la forme spécifique et rare d'un unique film de 2h40 divisé en trois récits. C'est comme lire un recueil de nouvelles, avec les qualités et défauts de ce genre littéraire. On devine aussi qu'il s'agit d'un film secondaire pour son cinéaste qui a déjà fait un autre film cette année. Il m'a semblé que le film faisait sens sur trois points. D'abord évidemment la qualité des comédiens. Ensuite la superbe mise en scène montrant des pans entiers de l'Amérique contemporaine. Enfin cette réflexion sur les relations humaines, l'attachement, l'amour. Les deux premiers points nous imergent littéralement dans un pays, ses lieux et ses travers. On parcourt les rues de lotissement, les couloirs des tours de bureau, les coulisses de la morgue, la base arrière d'une secte d'illuminés, etc. Tout passe par l'excès voire le surnaturel, mais la démonstration est assez pertinente. Les situations fonctionnent bien et évoluent avec de bons rebondissements. Dans ce contexte, il n'est pas aisé de saisir pourquoi le film attire tant de critiques. Il semble que beaucoup aient du mal à entrer dedans et trouvent cela complètement vain. Question de point de vue...