Bonne surprise! Je m’attendais à quelque chose de plus banal. spoiler: Mais je me suis pris le concept du film de cacher certaines informations cruciales à l’image d’un Kill Bill et le très bon jeu de Sydney Sweeney capable d’alterner la joie voire l’euphorie et la tristesse très sombre voire apeurante . Accompagnée d’une musique discrète mais qui pose une superbe ambiance, cette histoire traite de vrais sujets socio-politiques assez bien venus. Je trouve en revanche les motivations de la protagoniste assez minces tout comme la durée du film. Je pense que si on avait eu une demi-heure de plus minimum, on aurait pu avoir plus d’idées pour jouer avec le concept, un scénario plus poussé et peut-être même un excellent film.
L'année 2023 a été riche en proposition. Petite pépite de cette année, "Reality" est un film US indépendant, avec en rôle principale Sydney Sweeney. Un huit clos haletant. Un côté angoissant s'ajoute car tout ceci, est une histoire vraie. Sa mise en scène choisi (resserrer les plans), ajoute ce côté oppressant. De plus, cette "enquête" est intéressante à suivre, du point de vue des américains. Une bonne surprise
Reprenant la transcription de l'interrogatoire menant à l'arrestation de cette lanceuse d'alerte, la réalisatrice parvient à donner rythme et corps aux dialogues grâce à l'interprétation légèrement cabotine de Josh Hamilton et de Marchant Davis campant des inspecteurs faussement naïfs voire incompétents dont la dimension menaçante grandit autant que le malaise qu'ils créent ainsi qu'à une excellente Sydney Sweeney proposant un portrait émotionnellement contrasté de Reality. Jouant de l'aspect confidentiel de ces documents, l'intrigue nous les révèle au travers d'éléments indirects et de l'insertion d'images d'archives afin de souligner la dimension éminemment politique du propos. Une piqûre de rappel sur les secrets d'Etats...
Une belle découverte ! Une mise en scène et un tempo habile qui insufflent un stress constant au film malgré son calme de À à Z, grâce à des superbes prestations. Dommage de ne pas entrer plus en détail sur le scandale politique qui entoure le film mais sinon, une belle découverte !
Selon un critique : « Reality » est considéré comme « un film concept » dans la mesure où les dialogues sont issus d’enregistrements qui concernent une jeune femme nommée Reality et des agents du F.B.I. Enregistrements effectués au cours d’une perquisition chez ladite jeune femme. Elle exerce dans une agence qui traite d’informations ultra confidentielles, entendez qui relèvent de la sécurité nationale. Elle est suspectée d’avoir sorti des informations hors des murs de son agence.
Ainsi Tina Slatter, la réalisatrice, a économisé le salaire d’un dialoguiste puisque tous les acteurs ne font que répéter les entretiens enregistrés. De temps en temps, elle le rappelle aux spectateurs avec des plans sur les ondes sonores. Une radicalité assumée car elle ne s’est autorisée à aucun ajout.
« Reality » est à l’origine une pièce de théâtre montée par cette même Tina Slatter. D’aucuns reprochent que « Reality » est du théâtre filmé en raison de son huis clos, c’est vrai mais comment faire autrement dans la mesure où la démarche artistique de la réalisatrice se calque radicalement sur des enregistrements ? Certes elle s’accorde un peu de fantaisie de mise en scène pour traduire le trouble de Reality. Ça reste statique. Ça l’aurait été tout autant si l’interrogatoire avait eu lieu dans les locaux du F.B.I. Voilà pourquoi je parle de radicalité.
Et ces fameux enregistrements dictent aussi l’interprétation des acteurs, à commencer par la jeune actrice Sydney Sweeney ; elle s’en sort très bien pour son tout premier grand rôle. Elle est pratiquement de tous les plans… serrés ! Une caméra qui semble illustrer la pression ressentie et de plus en plus accaparante par l’interrogatoire mené par les deux agents du F.B.I, délicats et acharnés à la fois. Là encore, la direction d’acteurs est dictée par les enregistrements ; ainsi le ton employé des trois protagonistes est calme et feutré. Aucune brusquerie qui aurait pu mettre du relief. Force est d’avouer que l’on flirte avec la monotonie. Et pourtant, j’ai été capté par ce dispositif artistique.
Morale attristante de ce récit véridique : spoiler: les lanceurs d’alertes sont considérés comme des criminels.
Le premier long-métrage de la réalisatrice américaine Tina Satter, sorti en 2023, constitue une expérience sensorielle vraiment étonnante. En reprenant mot pour mot le véritable interrogatoire mené par des agents du FBI envers une jeune femme, le film contient une force d’immersion imparable. Dans ce jeu du chat et de la souris, l’étau se resserre progressivement au grès de bavardages autant superficiels que calculés. La retranscription de cette méthode minutieuse permettant d’exercer une pression psychologique sur l’accusée (Sydney Sweeney) est fascinante. La limite du propos reste l’absence de mise en perspective des motivations de cette lanceuse d'alerte. Bref, une œuvre originale malgré un concept minimaliste.
Sydney Sweeney captive, fascine dans ce rôle à contre-emploi. Le parti pris scénariste, unité de temps et de lieu, bouleverse l'uniformité, et déstabilise (volontairement) le spectateur. L'ambiance est pesante, et peu à peu "le piège" se referme. Félicitations pour cette prise de risque, mais quelques réserves sur la bonne diffusion du message politique sous-entendu.
L'histoire vraie de Reality Winner d'après les enregistrements audio du FBI. Sydney Sweeney est parfaite dans le rôle de cette lanceuse d'alerte qui a révélé l'ingérence de la Russie dans les élections américaines de 2016. La réalisation parvient à capter le stress et la déstabilisation de la jeune femme face à deux agents du FBI faussement chaleureux avec elle, mais il manque des éléments de contexte et de compréhension qui risquent de rebuter les spectateurs qui ne sont pas au fait de cette histoire.
Vraiment chouette. On sent bien que c'était une pièce de théâtre à la base, et ça rend le tout encore plus "grotesque". C'est pas vraiment le bon mot mais il y a une sorte de décalage très subtil qui sort entièrement des productions habituelles. Un joli petit ovni en somme, sur un sujet qui se dévoile petit à petit (ayant fait exprès de ne rien lire sur le film avant de le voir, ce que je vous conseille) et qui en devient claustrophobique. L'héroïne agit comme une lycéenne qui aurait simplement oublié de rendre un livre au CDI dans les temps, les agents sont sympa comme tout, et puis très doucement, des petites montées de stress interviennent. C'est un huis clos très bien réalisé, les acteurs sont tous impeccables et soutiennent la performance de l'actrice principale qui assure le show sans faute. C'est glaçant, j'ai retenu mon souffle durant tout le film !
Huit clos, 3 personnages, une tension organique, un suspens maîtrisé et une actrice habitée par son rôle. Voilà un très bon cocktail qui nous embarque dans une histoire qui pourrait paraître banale, mais pas lorsque ça se passe aux USA.
Un film ultra réaliste, et très bien fait qui raconte l’histoire vraie d’une américaine lanceuse d’alerte qui est interrogée par le fbi suite a la diffusion au public, de documents classés confidentiels. L’interprétation est excellente, et il est vraiment interessant de voir comment s’y prend le fbi pour amener la suspecte a avouer les faits. La durée assez courte (1h20), évite toute longueur inutile. Un bon film
Un sujet sensible que la fuite d'informations classées secrètes pouvant nuire à un pays. Et, mettre en images la retranscription d'un interrogatoire est une idée judicieuse. Le métrage propose un sentiment psychologique, comme un étau qui se referme. Un peu simple toutefois.