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ConFucAmuS
536 abonnés
953 critiques
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3,0
Publiée le 1 novembre 2023
Il est indéniable que l'impact de Reality sera plus fort si vous ne savez rien de l'histoire dont il s'inspire. À la rigueur, sachez que la retranscription du FBI fut d'abord adaptée en pièce de théâtre par...Tina Satter. La metteuse en scène bascule donc de l'art scénique à l'art filmique, à l'instar d'un Florian Zeller avec The Father et The Son pour prendre un exemple récent. Il faut admettre que cette fameuse journée dans la vie de Reality Winner se prête aussi bien au sixième qu'au septième art.
Un carton prévient d'emblée du caractère hautement factuel des conversations échangées. Et si ça ne suffit pas, Satter va faire beaucoup de piqûres de rappel à renforts de transcriptions écrites, bande-audios, capture d'écrans sur les réseaux sociaux. Au départ, c'est sobre. C'est de ce cadre banal que Satter fait lentement monter une tension. Placée sur un pied d'égalité avec le personnage principal, le doute sur ce qui se joue plane longtemps. Une fois levé, le regard évolue sur le fond de l'affaire, sur le monde de Reality qui vacille (on s'en doutait, le titre est à double-sens), ce que la réalisatrice traduit au sens littéral avec une caméra de plus en plus resserrée sur l'actrice et en y ajoutant des déformations sonores. Pas mal de procédés mais qui ne vont pas effacer les limites du film.
Si les moyens utilisés pour l'authenticité donnent un sentiment de vertige au début, lorsqu'une photo de Sydney Sweeney se superpose à celle de la vraie Reality Winner le jour J, ils peuvent finir par lasser. La première demi-heure créé une ambiance oppressante avec trois fois rien. Sans être candide, on peut se contenter du carton d'ouverture. On en vient à se demander si cet étalage n'est pas employé pour dynamiser un récit...finalement assez banal, et parfois ennuyeux dans la dernière heure. Quand bien même le message politique (et critique) est juste. Le film est heureusement tenu par son interprète, la très talentueuse Sydney Sweeney, et ses partenaires. Finalement, on peut Reality remplit son contrat en cela qu'il donne envie d'en savoir plus. Ce qui ne serait peut-être pas le cas avec une connaissance préétablie du sujet.
Très bon film, tiré d'un fait réel. L’interprète est excellente et le réalisateur a su recréer le climat angoissant de l'interpellation dont a été l'objet la vraie lanceuse d'alerte. L'idée de reprendre pour les dialogues l’authentique transcription de l’interrogatoire apporte encore plus de crédibilité au film.
Si vous n’imaginez pas l’ampleur de la pression que pouvait subir un lanceur d’alerte aux USA sous la présidence précédente, je crois que ce très beau film doit être vu. Dans le cas contraire, vous n’aurez que la confirmation de ce que vous saviez déjà, à savoir qu’on lui pardonne difficilement voire pas du tout...
Je me suis assez vite ennuyé dans ce huis clos très américain dans les comportements des uns et des autres. Peut-être que le spectateur de là bas s'est senti concerné par cette histoire d'espionnage à la petite semaine, dont on n'a même pas parlé ici, mais franchement les critiques françaises me semblent bien indulgentes face à cette série B!
Reality est un film très court reprenant exactement la retranscription de la perquisition et de l'interrogatoire de Reality Winner en 2017. Interprétée brillamment par Sydney Sweeney, le personnage éponyme semble en permanence pris au piège, ce qui est souligné par la mise en scène parfaitement maîtrisée. En peu de temps, le dialogue qui s'installe entre elle et les agents du FBI parviennent à caractériser le personnage, à cerner son caractère, et à installer le doute : De quoi est-elle accusée? Est-elle réellement coupable? Un thriller sobre mais terriblement efficace qui parvient à déployer un discours intéressant sur la société étasunienne à l'ère Trump.
Un film qui commence de façon étrange pour devenir bizarre et basculer dans l'absurde. Pourtant, tout est inspiré de faits réels et même plus, puisque tous les dialogues sont retranscrits tels qu'ils ont été dits par les agents du FBI et la victime. Un film conceptuel très fort. une belle réussite qu'un distributeur a la bonne idée de sortir chez nous en salle. Merci à lui.
Ce film ne me tentait pas plus que ça, mais certains retours clients dans le cinéma où je travaille m'ont convaincu d'aller le voir.
On y suit Reality Winner, une jeune femme d'une vingtaine d'années, qui se fait interroger par le FBI pour une certaine raison, cet élément étant l'enjeu du métrage !
Le suspense fonctionne à merveille ! Tout au long de son interrogatoire, on se demande ce qu'a bien put faire Reality pour être questionnée par le FBI (si on ignore l'histoire vraie dont ça a été inspiré...). Donc le spectateur découvre les faits en même temps que Reality essaye de se rappeler ce qu'elle a fait.
Ce que je trouve bien dans ce film, c'est que la jeune femme n'essaye pas de se défendre, mentir ou nier les faits. Elle assume avoir agi pour ses propres convictions, en pensant pouvoir faire changer les choses ! Et ça, ça me plaît énormément !
Pour ce qui est de la réalisation, elle est très simple mais efficace. C'est un huis-clos se passant dans le logement de Reality Winner, entrecoupé de photos de la vraie Reality et d’autres éléments nous rappelant que cette affaire est réelle. L'une des choses qui participent grandement au réalisme de la situation, c'est le fait que tous les dialogues du film sont tirés du vrai interrogatoire de l'accusée ! La transcription écrite est tout aussi importante, ainsi que le jeu des acteurs !
L'intérêt du film réside dans la reproduction fidèle de l'interrogatoire du FBI. La mise en scène est excellente et le jeu des acteurs criant de vérité. Un huis clos où la pression va crescendo jusqu'à ce que Reality craque.
L'idée de départ est absolument brillante et permet la mise en place d'une forme captivante, d'une histoire au suspens insoutenable, mais pourtant avec si peu d'éléments, car les dialogues, et leur profond et insoutenable réalisme nous tiennent totalement en haleine. Superbe.
Il existe plusieurs biais dans Reality qui rendent sa critique particulièrement complexe et délicate. Car quand on rédige une critique, il faut toujours savoir exactement sur quoi elle porte vraiment: le film ou bien autre chose ? Bref, Reality nous relate une histoire trés récente à la frontière du politique, du crime et de l'espionnage. Cette histoire, dont je ne dévoilerais pas ici le contenu, est en tout points vraie. Mais le film va même plus loin, puisque delà de l'authenticité de son propos, l'intégralité de ses dialogues sont tirées directement d'une véritable transcription du FBI. Vous comprendrez alors qu'il est trés difficile de porter un avis cinématographique ou "artistique" sur des dialogues réels qui n'ont pas été écrits pour le film. Cet aspect ultra réaliste de Reality est de loin le plus passionnant, à tel point qu'on finit par se demander pourquoi en avoir fait un film justement et non un documentaire assumé ? Ce dernier aurait eu le mérite de poser les questions plus frontalement et éventuellement apporter d'autres points de vues avec d'autres interlocuteurs, tout en comportant éventuellement une partie reconstitution à l'intérieur avec des acteurs ( comme le font beaucoup de documentaires actuellement notamment pour reconstituer des gardes à vues).
La réponse est peut être dans le film lui même qui malgré son ancrage dans le réel, semble vouloir rester un exercice de cinéma. C'est stylisé à l'extrême avec des nombreux effets visuels, une ambiance lourde et oppressante, qui évoque parfois un thriller voir un film d’horreur et bien sur l'emploi d'acteurs connus (et trés convaincants d'ailleurs ce n'est pas le problème) même si ce ne sont pas des grosses stars. Sauf que cet aspect faussement romancé finit par poser question. Le synopsis du film nous en apporte le parfait exemple en nous expliquant que Reality "brosse le portrait complexe d’une millénale américaine". Ça reflète bien à mon sens, quelque-chose de trompeur dans la démarche cinématographique du film. Déjà il ne peut pas vraiment brosser un portrait alors qu'il repose entièrement sur la transcription d'un interrogatoire du FBI (ou alors c'est l'interrogatoire qui brosse un portrait forcément trés biaisé ). Ensuite je ne suis pas certain que Réality, puisque c'est le nom du personnage, soit une millénale spécialement représentative de son époque. Hautement diplômée, exerçant un métier dont elle n'a pratiquement pas le droit de parler et visiblement assez solitaire .Je pense absolument pas qu'elle ressemble à une jeune américaine lambda.
Cet exemple illustre la façon dont le film tente parfois de nous faire croire qu'il est autre chose que ce qu'il nous montre. Ça ne le rend pas mauvais pour autant, mais ça lui donne un côté manipulateur un peu gênant, ou le spectateur doit sans cesse faire preuve de discernement. A bon entendeur.
Je dois dire que je suis vraiment très partagé envers ce film, réalisé par Tina Satter et sorti il y a un peu plus d'un mois car je trouve l'idée très bonne et en même temps assez paresseuse. Enfin, le fait que le film donne cette impression d'être paresseux est avant tout à cause de son rythme lent et puis surtout car il se ne contente que d'adapter un enregistrement du FBI. Mais, d'un autre côté, c'est justement ça qui rend le film original, en étant de plus très étouffant du début à la fin. Car oui, le film retranscrit ici l'interrogatoire que le FBI a donné à Reality Winnier qui porte d'ailleurs très bien son prénom car elle a voulu faire éclater au grand jour les ingérences russes dans l'élection présidentielle américaine. Bon, je vois très vite fait ce que c'est mais n'étant pas vraiment fan de politique, je pourrai rentrer dans les détails de cette affaire qui a pourtant apparemment été rendue publique dès 2016 donc je ne comprends pas trop pourquoi Reality a voulu faire fuiter plus d'informations. Enfin bref, c'est encore un autre sujet. Pour en revenir au film lui-même, il a cette particularité donc de "simplement" retranscrire l'enregistrement de la conversation de l'interrogatoire. Ce qui m'a paru au premier abord assez paresseux. En effet, un peu sous-couvert de film d'auteur fauché underground, le film met en avant un concept certes original mais qui ramolli un peu le film, qui ne possède pas vraiment de suspense, surtout qu'on est projeté comme ça dans l’intrigue sans savoir ce qui nous attend (d'autant plus lorsqu'on ne connait pas du tout cette affaire ni Reality Winner). D'un autre coté, je trouve le concept super intelligent car nous sommes projetés au cœur de cet interrogatoire qui est absurde au premier a
Le film relate un épisode de la vie réelle. En juin 2017, une équipe du FBI se présente au domicile de Reality Winner, une ancienne traductrice de la NSA, avec un mandat de perquisition, à Augusta en Georgie. Deux agents la questionnent sur la diffusion d’informations secrètes à la presse. Le film qui ne dure qu’une heure vingt-deux, reproduit le temps réel de la perquisition et de l’interrogatoire de Reality par les deux agents. Ils sont très respectueux des procédures et de la personne de Reality mais, bien préparés, lui mettent une forte pression lors de l’interrogatoire. La caméra fixe les regards, les hésitations, les mouvements incontrôlés de Reality mais aussi des deux agents. Les trois acteurs principaux sont très bons, surtout Sydney Sweeney dans le rôle de Reality. Si l’unité de temps, de lieu et d’action choisie par la réalisatrice donne une forte intensité à la captation de l’interrogatoire, elle plombe le film de trop de longueurs. Il n’en demeure pas moins intéressant.
Quand j'ai vu le inspiré d'une histoire vraie et les dialogues sont littéralement la transcription de l'interrogatoire j'ai eu peur. Heureusement Tina Satter maîtrise très bien son sujet et avec le scénario et les dialogues déjà réglés, elle ne se préoccupe que de l'essentiel, la mise en scène. Et c'est très bien fait, elle filme très bien cette entrevue et nous fait ressentir tout le malaise excessivement bien avec ces agents du FBI qui sont sympa mais en même temps on ressent tout la gêne dans les échanges. Elle retranscrit très bien l'augmentation du stress se reality avec ses déformation de la réalité qui se glissent d'autant mieux qu'on sait que tous les dialogues sont vrais. On ressent également très bien cette atmosphère pesante et oppressante pour reality augmentée par le fait qu'à part à la fin, il n'y a que des hommes dans les agents du FBI. La direction des acteurs est très bonne, la performance toute en nuance et subtilité de sweeney est plus que convaincante. Seul petit bémol, cette fin Netflix qui empêche le film pourtant très bon jusque là de décoller et le condamne à n'être qu'un bon film là où il aurait pu être bien plus. Néanmoins un film à voir et une réalisatrice dont je vais suivre les prochains projets avec attention.
Un film qui nous maintient en tension tous le long, les minutes se font sentir mais cela sert le propos de l'histoire pour encore mieux se mettre à la place du personnage principal qui y est interrogé. Intéressant pour le propos mais pas non plus transcendant.