Votre avis sur Sur les chemins noirs ?
3,0
Publiée le 19 mars 2023
Denis Imbert adapte le livre éponyme de Sylvain Tesson. En 2014, l'écrivain - aventurier chute de 8 mètres. Après de longs mois passés à l'hôpital, et pas vraiment remis, il se lance le défi de traverser à pieds la France par la diagonale du vide.

Jean Dujardin endosse le rôle de Sylvain Tesson, écrivain, ours mal léché, un peu réac, épris de SA liberté, coincé dans un corps qui a perdu de son exceptionnelle agilité.

Le défi à relever était d'insuffler de la convivialité dans ce chemin de croix. Pour cela, Imbert, dans les parties du voyage les plus solitaires, propose un montage alternant des tranches de vie de Tesson avant l'accident et des scènes de marche au présent. Puis, alternent 3-4 rencontres sur le chemin, une halte dans un monastère, la visite de la soeur puis l'ami de toujours qui le rejoignent pour un bout de route. On ne s'ennuie pas mais assez vite, vient l'impression que le film n'est qu'une succession de scènes. Tout semble survolé jusqu'aux paysages que finalement on voit peu en majesté. 

En voix off, Jean Dujardin nous dit du Sylvain Tesson. Certaines formules, très écrites (forcément) sonnent un peu trop sentencieuses. Les comédiens (Annie Duperey, Joséphine Japy, Jonathan Zacai, Izia Higelin, Dylan Robert) sont très bien dans des incarnations éclairs. Jean Dujardin, dans un rôle casse gueule, sans mauvais jeu de mots, offre une belle prestation.

Mais l'ensemble aurait mérité une écriture et une réalisation plus audacieuses. Nous revient alors en tête le superbe Into the Wild de Sean Penn.
4,0
Publiée le 26 mars 2023
Très beau film immersif sur les routes de France, et plus particulièrement la diagonale du vide, d'après le livre de Sylvain Tesson et le défi qu'il se lance après son accident dû à une soirée trop arrosée. On chemine avec lui, partageant les paysages qu'il croise et les pensées qui l'éprennent. De belles mises en perspective et de réflexions philosophiques. Et toujours son état de santé qui finit par le rattraper, car son projet sur les routes de France n'était pas de l'avis des médecins. Un vieil ami et sa sœur viennent lui tenir compagnie quelques jours mais Sylvain Tesson est un homme solitaire, appréciant sa solitude. On passe un bon moment et on voyage.
4,0
Publiée le 3 février 2023
Ce film est une bonne adaptation du livre et du vécu de son auteur, Sylvain TESSON. On suit donc son incroyable itinéraire sur les chemins noirs qui ne sont d’ailleurs pas si noirs que cela, hors des sentiers battus de la campagne française. Ces chemins empruntés sont surtout empreints de liberté et nous permettent de découvrir les beaux paysages des contrées traversées et d’y faire des rencontres intéressantes. Le film est une belle leçon de courage et d’abnégation de la part de cet écrivain qui cherche ainsi à se racheter. Jean DUJARDIN y interprète son rôle avec talent et conviction. Le film nous permet aussi de découvrir la France rurale profonde et authentique et cela fait du bien.

Bernard CORIC
5,0
Publiée le 13 janvier 2023
Un homme à la rencontre de lui même, interprété par un Dujardin qui donne tout. Des chemins noirs aux paysages époustouflants, quelques rencontres bizarres ou émouvantes et des moments de recueillement face à la nature, au souvenir de ceux qui l'a aimés et de ceux qu'il a perdus.. Un chef d'œuvre de sensibilité, ode à la solitude tantôt choisie, tantôt subie, L'humilité et la ténacité face aux epreuves physiques et psychologiques. Un film bouleversant dont on ne ressort pas indemne tant il remue profondément ce que nous sommes.
4,0
Publiée le 25 mars 2023
Ce film parlera aux amateurs de nature, de randonnée et de grands espaces. Une ode à la nature et à la résilience, une philosophie de la vie aussi, bref on retrouve bien Sylvain Tesson dans ce film. Et Jean Dujardin est formidable dans ce rôle, il le joue à la perfection et on oublie très vite qu'il s'agit de Jean Dujardin pour voir uniquement le personnage de Pierre.
4,0
Publiée le 20 mars 2023
Un Dujardin parfait, un peu moins cabossé que Sylvain Tesson, une Izïa prometteuse, un très beau film en avant-première. Film à voir si on aime Sylvain, la randonnée. ou Jean.
Les quelques citations en voix off par Dujardin ont été bien choisies dans le livre, pas trop et puissantes.
4,0
Publiée le 23 mars 2023
Sylvain Tesson, a des choses à nous apprendre, ou du moins à nous raconter, si vous aimez cet aventurier ( grand aventurier)
ce film devrait vous plaire, il colle à ses baskets..... Jean Dujardin, incarne je trouve malicieusement le personnage ...Le film est bien construit, une chronologie rétroactive et désordonnée, qui nous fait marcher à travers la France, spoiler: heureusement avec quelques rencontres (pour meubler la solitude de l'écrivain) ( le gentil paumé (Dylan Robert, (touchante interprétation) , l'ami venu de Russie ( Jonathan ZaccaÎ) la sœur, Mademoiselle Izaï Higelin, qui ôte sa sérénité au film, mais c'est aussi cela la vie)
, Bref on marche, mais on ne fait pas marcher le spectateur, c'est sincère, le film offre de belles pensées sur le monde, une philosophie rimbaldienne, qu'il fait bon goûter....La vie est faire de hauts et de bas, mais il faut résister et aller devant soi ( que de magnifiques paysages dans les cévennes, le massif central, en Normandie), ce film comme la vie est un voyage, un voyage qui fait réfléchir à soi et aux autres.....Le film au fond apporte un peu de bonheur au spectateur, un cheminement que je conseille à tous.....N'hésitez pas.....
3,5
Publiée le 21 mars 2023
Sur les chemins noirs avec Jean Dujardin sort ce mercredi au cinéma. Une aventure introspective passionnante qui rappelle aussi la beauté oubliée de notre campagne française :

https://www.cineserie.com/critiques/cine/sur-les-chemins-noirs-ecrire-pour-reflechir-marcher-pour-rester-en-vie-5563391/
1,0
Publiée le 30 mars 2023
Pendant une nuit trop alcoolisée, en août 2014, à Chamonix, Sylvain Tesson chute de près de dix mètres d’une maison que, comme à son habitude, ce « chat de gouttières » était en train d’escalader. Victime d’un traumatisme crânien, de multiples fractures, il retrouve par miracle l’usage de ses jambes. En guise de thérapie, ce grand voyageur décide, contre l’avis de ses médecins, de traverser la France à pied, du Mercantour au Cotentin. Il tire de ce périple de mille trois cents kilomètres un livre publié en 2016 qu’adapte aujourd’hui Denis Imbert.

Jean Dujardin se glisse dans le rôle de l’écrivain. Il en adopte l’élégance d’un autre âge, la casquette gavroche en tweed, le chèche négligemment noué autour du cou. Ce serait un mauvais procès que de lui reprocher de ne pas suffisamment s’effacer derrière son rôle : l’interprétation de Sylvain Tesson réussit à faire oublier Brice de Nice ou OSS 117.

Le problème au contraire est la trop grande fidélité avec un livre qui…. pose problème.
Il a eu pourtant un immense succès de librairie. Et c’est précisément sur ce succès de librairie que le film capitalise, sûr d’attirer en salles, où il a réalisé en première semaine un score remarquable, tous les amoureux de Sylvain Tesson et de ses carnets de voyage.

Je dois avouer un sentiment très subjectif. Sylvain Tesson m’horripile. Je trouve ses livres horriblement égocentriques. Sa fausse modestie transpire la suffisance : « Certains hommes espéraient entrer dans l’Histoire. Nous étions quelques-uns à préférer disparaître dans la géographie ». Chaque phrase semble avoir été écrite avec le souci envahissant d’atteindre à un sommet de poésie et un abîme de profondeur : « La forêt filtrait le soleil en tisserande et je traversai les rais avec l’impression de me laver le visage à chaque explosion de clarté ». Une écologie de pacotille peine à cacher un vieux fond réactionnaire et anti-humaniste : « Loin des routes, il existait une France ombreuse protégée du vacarme, épargnée par l’aménagement qui est la pollution du mystère. Une campagne du silence, du sorbier et de la chouette effraie » ou encore, citant Cocteau : « Il est possible que le progrès soit le développement d’une erreur ».

Aussi je souffre presqu’autant à la lecture de ses livres qu’à la vue des films qui en sont tirés. Les premiers ont l’avantage de ne pas être bien épais et d’être lus presqu’aussi vite qu’on voit les seconds.

Je n’avais pas aimé "La Panthère des neiges", qui a pourtant cassé la baraque au box-office. Je reprochais déjà à Tesson « une idéologie volontiers conservatrice sinon rétrograde qui postule que tout était mieux avant, que la nature était parfaite et que l’intervention de l’homme en a perturbé l’équilibre et altéré la beauté ». Comme je l’avais auguré, je n’ai guère plus aimé "Sur les chemins noirs". Les fans de Tesson ne seront pas de mon avis. Ni les spectateurs sensibles à la splendeur des « beau paysages » qu’on y voit – et qui soutiennent aisément la comparaison avec la soirée diapos que Tonton Paul et Tata Nénette (elle s’appelait Antoinette mais personne n’utilisait jamais son vrai prénom) nous infligeaient jadis à leur retour de vacances en camping-car.
Mais nous nous accorderons peut-être lucidement sur un point : même si le montage réussit intelligemment à mêler l’histoire de l’accident de Sylvain Tesson et celle de sa longue marche, "Sur les chemins noirs" ne raconte pas grand-chose et tourne un peu en rond… ce qui n’est pas le moindre des paradoxes d’un film censé nous raconter la traversée de la France.
3,5
Publiée le 13 août 2023
Inspiré du récit autobiographique du même nom de Sylvain tesson, le film de Denis Imbert est une ode à la simplicité. Un histoire "ordinaire", pas d'effets grandiloquents et la nature, belle et dense, pour décor naturel. Un chemin qui appelle à la sobriété et à l'introspection dans lequel chacun trouvera une grille de compréhension personnelle. Même si l'ouvrage est sans doute un meilleur guide, son adaptation filmique est plus qu'honnête.
3,5
Publiée le 23 mars 2023
Admirateur de Sylvain Tesson, j'avais des doutes sur la capacité de Jean Dujardin à incarner ce personnage avec sobriété dans son périple à travers la France. Et pourtant, une fois la surprise des première minutes passée, celui-ci semble habité par la souffrance physique et psychologique que représente ce parcours du combattant. Du Mercantour au Cotentin, Denis Imbert s'inspire du livre de l'écrivain/poète pour décrire la rage qui l'habite, mais aussi la jubilation que la randonnée peut procurer. Dommage que les rencontres (Dylan Robert ou Izïa Higelin) soient si brèves mais cela colle au personnage un peu bourru. Et puis, la marche ne repose-t-elle pas sur une introspection personnelle? Une belle surprise.
3,5
Publiée le 25 mars 2023
La mise en scène est certainement assez proche de l’autobiographie éponyme puisque Jean Dujardin, en acteur principal (l’auteur), égrène en voix off des monologues qui ne peuvent être issus que de l’ouvrage littéraire. On le suit ainsi autant dans les pensées de l’auteur (cauchemardesques et névrotiques parfois), parti se reconstruire tant physiquement que mentalement sur les chemins de randonnée dans une traversée initiatique du pays dans sa largeur. Il est dit dans les dialogues : 1003 km exactement. Le compteur s’incrustant à l’écran au fil de la succession des scènes dépassera les 1100 km. On ne sait pas quel est finalement le bon chiffre (erreur dans le montage ? ça fera collector et faux raccord). Mais peu importe, nous ne sommes pas là pour l’enregistrement d’un quelconque record. La finalité du périple c’est pour ce personnage de l’amener à se rencontrer (et réconcilier ?) avec lui-même. Quelques partages, notamment avec les gens du cru des régions traversées, mais finalement assez peu développés dans le scénario. Comme s’il s’agissait de souligner que le randonneur n’a guère besoin de compagnie, sauf la sienne. Il y aura certainement trois types de spectateurs : ceux qui connaissent l’œuvre littéraire, ceux qui en entrant dans la salle obscure avaient vu auparavant la bande-annonce et enfin ceux qui n’auront absolument aucun repère ni de l’une ni de l’autre. Ces derniers risquent d’avoir du mal à raccorder les morceaux car, sans doute à dessein pour mettre en scène le trouble alimenté par les pensées du passé, la chronologie n’est pas le maitre-mot de ce scénario. Un conseil aux spectateurs : voir la bande annonce d’abord pour avoir au moins le fil conducteur. Avec cette précaution, le bout de chemin cinématographique est agréable et l’ambiance bucolique reposante à l’opposé de l’effort physique relaté.
5,0
Publiée le 28 mars 2023
Je craignais m'y ennuyer un peu. J'en suis ressortie enchantée. Ce film est un bol d'air formidable, aux paysages français époustouflants. Il est très bien rythmé et J.Dujardin y est très juste. Bref, courrez-y, vous ne le regretterez pas.
5,0
Publiée le 12 mars 2023
Un film à ne pas rater. De suite on est happé par le personnage , par son histoire ,sa démarche et une force hors du commun de résistance à vouloir coûte que coûte renaître.
Beaucoup d'émotions de valeurs simples et belles le tout magnifiquement filmé dans le beau décor de notre France.
C'est beau riche en émotions qui fait réfléchir.
serions nous même capable de faire la même démarche.. bravo a l'auteur, aux acteurs et au réalisateur.
2,5
Publiée le 21 mars 2023
Le propos aurait pu permettre de dire autre chose que la tendance nombriliste de l'affaire . Film qui se regarde mais qui n'atteint aucun but ...Dujardin porte son sac avec courage mais que contient son sac .. voilà la question !!!!!!
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