Que cela fait du bien de visionner un film français comme ça. Un film touchant, sincère qui nous transporte à travers la beauté des paysages de la France, loin des villes. Un voyage en quête de liberté, avec un amour certain du patrimoine de notre pays. La musique est superbe, tout comme le récit et Jean Dujardin est excellent.
Un film tiré d’un livre autobiographique de Sylvain Tesson. Un écrivain renommé, dans la quarantaine, aime surprendre ses amis. Un nuit, après une fête, ivre, il tombe d’un immeuble en voulant faire le malin et reste pour mort. Broyé, il se fait la promesse pendant sa rééducation de traverser plus tard la France à pied, des Alpes-Maritimes à la Manche. Un an après son accident, il se lance dans cette aventure. Le marcheur, incarné par Jean Dujardin, souffle, peine, évite de faire des rencontres et tient des propos pontifiants sur les méfaits du progrès, sur la déliquescence de la civilisation, sur les richesses du passé. Quand un jeune homme lui sauve la vie après un malaise et le suit quelques jours, il n’a de cesse que de s’en débarrasser, déplorant son manque de culture et lui donnant au moment de se séparer un grand classique à lire. Les fermes qu’il croise sont abandonnées, les villages se meurent, la Creuse est sans âme. Jean Dujardin avance en s’ennuyant, comme nous. Le réalisateur ne fait rien des magnifiques paysages traversés. Il ne nous dit rien de la faune, de la flore. La sublime baie du Mont-Saint-Michel est expédiée en cinq secondes, quelle tristesse ! Un film antipathique.
A part les paysages, franchement très décevant. On comprend bien le retour aux vraies valeurs, après une vie tumultueuse, mais les flash-back sont mal faits, et les chemins qui mènent à sa reconstruction, c'est vraiment navrant. Et je ne parle pas de la fin. Du nombrilisme à être dégoûtée de Dujardin.
Sorte de road-movies agrémenté de flash-back autour des aventures bien médiatisées de Sylvain Tesson. C'est jubilatoire, si comme moi vous aimez sonder les profondeurs de l'âme et la recherche des hauteurs qui vous guident sur les chemins de la spiritualité (pour faire court le développement personnel). On survole l'œuvre de l'écrivain en agrémentant le tout de bons mots et de belles images, d'une France de carte postale, qui contrastent avec les discours alarmistes sur le devenir de la Planète. Pas inoubliable car trop sage, trop académique, j'ai préféré dans le même registre 'Les huit montagnes' sorti quelques mois plus tôt.
Ce film est un véritable voyage qui permet de voir la France comme on la voit rarement. Hommage à la nature qui nous entoure et au courage d’un homme qui part se réparer. Film inspiré du récit du même nom de Sylvain Tesson. L’auteur est ici joué par Jean Dujardin que je salue pour sa magnifique interprétation ! Juste et simple. Pour faire court, c’est l’histoire d’un homme qui fait une chute après une soirée alcoolisée qui passe des mois à l’hôpital pour se soigner car il est gravement atteint. Il se promet alors s’il remarche de traverser la France à pied. Il partira du Mercantour, traversera le massif central pour arriver dans le Cotentin en bord de mer. Au grès de ce périple, le film offre de somptueux paysages, de belles rencontres et diffuse un message « marcher c’est la liberté ». Message qui me parle en tant que randonneuse ! Ce film montre que la marche est une vraie thérapie pour se reconstruire. Ravie d’avoir vu un si beau film. Plein d’émotions à la fin du film avec même une petite larme… autant pour la beauté des paysages et par les réflexions qui émanent du film.
Une parenthèse qui donne envie de marcher, de se recueillir et de se reconnecter avec l'essentiel! Des paysages à couper le souffle, un jeu d'acteurs remarquable et un excellent choix des mots/passage du livre. Un moment de pur bonheur. Merci
Hommage réussi aux diverses beautés de nos paysages nationaux, le récit questionne notre rapport à la nature, à ce qui se nomme civilisation et surtout à notre sève propre. Un sympathique panel de comédiens entoure un Jean Dujardin investi - quoi que la langue littéraire de Sylvain Tesson raisonne avec moins de naturel à l'oral. Sans fidélité absolue, cette adaptation conserve l'essence d'un livre offrant les pensées intimes d'un homme désireux de se remettre en marche dans sa propre vie, de renouer avec ses aspirations et son élan existentiel. Nécessairement contemplative puisque le cheminement est intérieur, la mise en scène se dynamise avec les analepses judicieusement insérées dans la narration. Un joli retour sur soi.
Denis Imbert a mieux réussi que Safy Nebbou (Dans les forêts de Sibérie, 2016) à saisir l'âme et le souffle de Sylvain Tesson pour adapter l'un de ses ouvrages autobiographiques. Jean Dujardin parait par ailleurs mieux dimensionné pour représenter l'auteur qu'un petit Personnaz... La longue marche à travers la France rurale qu'entreprend notre héros est un pari contre le destin qui l'a estropié et en même temps la recherche d'une ascèse visant à corriger ses excès d'autrefois. Un retour vers des valeurs fondamentales et un hommage à sa mère aussi. Tout ça peut paraître un peu naïf et " gosse de riche" mais le spectateur se laisse prendre au jeu ( c'est aussi à ça que sert le cinéma ) et avoir du plaisir à cheminer en compagnie d'un honnête homme cultivé et courageux, humblement interprété par un Dujardin de la meilleure eau.
Flm intimiste et lent avec un Jean Dujardin bien dans son rôle. Retour sur lui même d'un homme brisé. Ce film nous permet de voir de beaux paysages de toute la France. Les flash back sont bien faits pour éviter la linéarité. Néanmoins j'avoue ne pas avoir vraiment adhéré au personnage.
La précédente adaptation d’un ouvrage de Sylvain Tesson, le formidable documentaire La Panthère des Neiges, sorti fin 2021, était une réussite à tous points de vue. D’abord parce que le narrateur était le célèbre écrivain français lui-même. Il savait poser sa voix à la perfection sur les mots qu’il avait précédemment écrit. Jean Dujardin est beaucoup moins convaincant dans cet exercice et a du mal à exprimer avec intensité les sentiments qui se cachent derrière ces mots. Physiquement, Jean Dujardin peine aussi à nous convaincre. Sa démarche manque de naturel et son gabarit reste assez massif, loin de l’image de l’homme cabossé qu’il est censé incarner. Les seconds rôles n’ont que de furtifs moments à l’écran, et n’apportent donc pas grand-chose au scénario. C’est le cas pour Joséphine Japy, Izia Higelin ou bien encore Anny Duperey. Il se passe donc bien peu de choses à l’écran et même si le réalisateur nous offre une jolie balade à travers la France rurale, le format documentaire aurait été beaucoup plus adapté pour raconter une telle épopée à travers le pays. Jean Dujardin, excellent comédien par ailleurs, peine donc à endosser le costume de l’écrivain. Mais pour ceux qu’il parviendra à convaincre et pour qui cette histoire aura un sens tout particulier, alors le long-métrage de Denis Imbert répondra parfaitement aux attentes et offrira un paisible moment de réflexion.
Une traversée de la France, à pied par un homme qui a été gravement blessé. Un retour à la vie au cours d'une fuite par les chemins les moins fréquentés, une histoire d'homme blessé qui se sauve lui-même dans des paysages superbes et au cours de rencontres sympathiques.