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Paul Roux
13 abonnés
26 critiques
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2,0
Publiée le 22 juillet 2023
Même si je n’attendais pas grand-chose de cette adaptation de Sur les chemins noirs, je tenais à la voir. J’avais d’autant moins d’attentes cependant que l’adaptation d’un autre chef-d’œuvre de Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie, réalisée en 2016, n’était pas très réussie, du moins si l’on cherche un semblant de ressemblance entre un livre et un film.
Il faut dire à la décharge des deux réalisateurs qu’il ne doit pas être facile de porter à l’écran deux récits qui mettent en scène un aventurier solitaire. Dans le premier cas, en effet, Tesson raconte son séjour d’un an dans une cabane, sur les rives du lac Baïkal, en Sibérie. Dans le second, l’écrivain, pour se rétablir d’un accident qui l’a laissé dans le coma pendant des semaines, part à pied, seul encore, traversant la France sur 1300 kilomètres, pour l’essentiel par des sentiers sans autos et sans touristes, vestiges des régions rurales d’antan.
Dans les forêts de Sibérie, les scénaristes avaient imaginé un personnage de Russe en cavale, avec lequel l’ermite se liait d’amitié. Ce n’était pas sans intérêt, mais sans rapport aucun avec le livre.
Sur les chemins noirs, je savais bien que les scénaristes ne s’en tiendraient pas à la narration hors champ, même si le texte de Tesson est sublime. Ils n’allaient pas résister à la tentation d’ajouter des événements et des personnages, que ce soit sur sa route ou dans son passé. Si au moins cela avait mis un peu de piquant dans le récit. Mais soit on tombe dans l’insignifiance (la rencontre avec le jeune Maghrébin ou avec une vieille tante), soit dans la banalité racoleuse (l’histoire d’amour avec une jeune et très belle lectrice).
Reste de beaux paysages et quelques pages tirées du merveilleux récit de Tesson, bien lus par Jean Dujardin, qui a enfin quelque chose à dire sur ces Chemins noirs. Si ce récit d’une rédemption vous intéresse, oubliez le film et lisez plutôt Sylvain Tesson lui-même. Si vous ne le connaissez pas déjà, vous allez découvrir un grand écrivain.
je n'ai pas du tout été emballé par cet erzats de into the wild version française. on suit Jean Dujardin sans trop savoir où il veut nous emmener... et on s'ennuie. même les paysages ne sont pas magnifiés et dans le genre dépassement de soi-même j'ai plus apprécié un film comme l'ascension qui avait une véritable proposition à nous faire. là c'est juste un homme brisé qui veut se prouver qu'il peut traverser la France à pied... OK bon départ et sinon le traitement ?? il n'y en a pas et on est plus proche du téléfilm.
Ce film retrace un randonneur "parisien" équipé, comme pour aller cueillir quelques paquerettes par un bel après midi de printemlps dans la forêt de Fontainebleau, et qui emprunte des chemins tordus pour aller tout droit. Mais il demeure très beau, dans sa belle chemise blanche, à peine froissée à la fin du film!
Très juste interprétation de Jean Dujardin de sans aucun doute le meilleur écrivain français du 21eme siècle. Un surdoué de la littérature un peu fou, un peu lucide, mais qui nous régale de sa passionnante envie d'aller de l'avant... de marcher, marcher et encore marcher jusqu'à l'épuisement et la satisfaction d'un "devoir" accompli.
Raconter sa vie est ce qu'il y a de plus facile, surtout pour un écrivain ; faire un film du récit est un autre défi. Au cours de la première demi-heure, on se dit " c'est rythme lent, on va s'y faire..." , mais en dehors des paysages genre "Connaissance du monde, Dujardin, Dujardin encore et toujours Dujardin, il ne se passe rien, l'action consiste à monter, à descendre, à rencontrer, rarement, d'autres personnages, failli partir... Notre héros à bien une carte (IGN) mais pas de boussole, fait du feu à faire hurler les forestiers (et les pompiers), et fait 1300 kilomètres hors des sentiers balisés... Que croire ?
Je n.ai pas lu le roman mais j'ai aimé ce film Le chemin de croix de Pierre cabossé par sa vie d écrivain qui pour se reconstruire traverse la France. De magnifiques paysages qui donne envie de prendre ses bâtons et de marcher "Si tu n' arrives pas à penser, marche; si tu penses trop, marche ; si tu penses mal, marche encore." Jean Giono
Un film magnifique vu en avant 1ere. Un film vertigineux, tant par les paysages, que par le chemin parcouru, que l'histoire en elle meme. Jean Dujardin est l'unique acteur qui pouvait majestueusement interpreter ce rôle. Seul durant 80% du film, il occupe l'ecran avec sincerité et entièreté. Un film qui pousse à relativiser nos petits bobos, un message fort de la force de l'esprit et du corps. Force mentale et physique, resilience, nouveau regard sur ses priorités sont au rv. J'ai passé un excellent moment passé trop vite.
Soit le film est trop long, ou alors pas assez. Il part un peu dans tous les sens avec trop de flashback qui ne servent à rien. Les transitions entre passé et présent sont bien faites, mais y avait-il intérêt à montrer autant sur l'accident ? Deux flashbacks aurait pu suffire. Le temps gagné aurait pu être consacré à plus de rencontres, ou des rencontres plus approfondies. Car en rando au long cours, quand tu es seul, tu es content de discuter. Que dire des paysages filmés ? Serait-ce un film pour dire que la France est moche et qu'il ne faut pas venir? Je suis donc aussi déçu par la photographie. Côté positif, j’ai ressenti quand même de la peine pour le personnage de Jean Dujardin qui peine dans les pierriers, d’autant plus qu’il s’agit d’une personne handicapée (même s’il a l’expérience de Grand Randonneur). Jean Dujardin sauve ce film spoiler: même s'il n’a pas perdu quelques kilogrammes après ce long périple . Y a t’il une scène que j’ai aimé ? spoiler: La rencontre avec la tante.
Je pense que pour adorer ce film il faut avoir lu le livre parce que je suis passé complètement au travers. Alors oui il y a de beaux paysages qui sont accessibles à tous, du coup, je ne vois pas ce que le film apporte. Jean Dujardin par contre est excellent et crédible.
Le vide intégral. Jean Dujardin marche mille bornes le long de la diagonale du vide. Il est rejoint par un ami, sa soeur, rend visite à sa mère, croise un quelques personnages mais toutes ces scènes sont d'une platitude absolue et n'ont aucun fil conducteur l'un avec l'autre. Les réflexions de Dujardin en voie off ne dégage rien non plus. Je ne comprend vraiment pas comment ce film a pu toucher autant de monde car pour moi c'est le vide absolue.
Par ailleurs, si la plupart des comédiens joue plutôt bien (Dujardin, Dylan Robert, Zaccai), j'ai trouvé Izia Ighelin catastrophique.
Enfin, on sent clairement le penchant réactionnaire de Sylvain Tesson : critique contre les néo-ruraux, contre la modernité, citation de Napoléon qui n'a rien a voir avec ce qui est en train de se passer...
Un film à la fois émouvant et enivrant tant par la reconstruction de l’écrivain au fil des chemins que par la découverte de ces derniers. Le spectateur vit cette retrospection à travers les mots de l’auteur dictée par la voix calme de Jean Dujardin et ses rencontres durant sa traversée. Amoureux de nos belles contrées, foncez !
Le film se laisse voir dans l'adaptation du livre du Tesson. C'est un peu linéaire mais une traversée de la France l'est d'une certaine façon. Comme d'hab, le Dujardin fait le taf et - fait emprunté au cinéma étasunien -, il sait pleurer à l'écran. C'est rare chez les Français. La voix off qui cite le livre est un peu grandiloquente avec des phrases à la con sans doute tirées du livre. Ça dénote un peu mais j'ai regardé ce film jusqu'au bout. Il évite le piège de l'homme qui renaît grâce à la marche. Du coup le film n'est heureusement pas édifiant.
Un excellent moment passé en compagnie de Jean Dujardin, absolument convainquant en écrivain meurtri après une chûte idiote d'un balcon d'immeuble et qui veut réparer son corps en dépassant ses souffrances. Cette marche, de plus de 1000 km du sud est au nord ouest de la France, par des chemins pas toujours existants, avec juste un sac à dos, un sac de couchage, des cartes IGN...sans téléphone portable, dans des paysages splendides est un exploit et un défi aussi à notre société moderne. Pierre écrit ses réflexions dans un petit carnet tout au long du périple. C'est une forme de rédemption d'un homme qui a toujours chercher à se confronter à ses limites physiques, qui les a involontairement rencontrées, qui refuse de se soumettre à sa condition d'homme brisé et prisonnier de ses douleurs, qui marche vers la liberté qu'il chérit par dessus tout. Le récit se fait à travers des flash-backs intégrés petit à petit à l'avancée de cette longue marche, et permettent de comprendre les évènements qui l'ont conduit à ce projet insensé. Ce retour (ou cette quête) à l'essentiel est une formidable démonstration de courage et de spiritualité, sans donner de leçon et avec de nombreux moments drôles et légers.
Excellent film qui repose sur la prestation remarquable de J.Dujardin qui se révèle mais on la savait déjà comme un très grand acteur. Par ailleurs, le film nous fait découvrir des coins magnifiques de la France que l'on a envie de découvrir à notre tour. Au final, on a envie de lire le livre de S.Tesson. Le but est atteint.