Travis Block est un agent spécialiste de l’exfiltration qui travaille pour le FBI et intervient en dernier recours quand toutes les autres options ont échoué. Après plusieurs années de bons et loyaux services, il s’apprête à raccrocher les gants lorsqu’il comprend qu’il est au cœur d’une machination et qu’il va devoir se battre contre sa hiérarchie.
La filmographie de Liam Neeson ne cesse de se ressembler année après année, à tel point que ce dernier en est devenu un "mème" à lui tout seul, si bien que cette nouvelle « Liam-Neesonnerie » ne s’avère être rien d’autre qu’une resucée de ce qu’il fait depuis bien trop longtemps maintenant (depuis plus d’une décennie).
A la réalisation, on retrouve Mark Williams, déjà responsable du pathétique The Good Criminal (2020), en pareille circonstance, il ne fallait s’attendre à rien d’autre qu’une énième purge en compagnie de papy Neeson. A bientôt 70ans, ce dernier commence réellement à devenir gênant, voir ridicule par moment. Les courses-poursuites sont à l’image du bonhomme, elles ne durent jamais bien longtemps, le type est à bout de souffle en un rien de temps et tout cela ne semble absolument pas le gêner. La mise en scène ne se donne aucun mal pour donner le change et nous montre un Liam Neeson vieillissant qui se bat comme s’il était sur le ring d’un EHPAD, les coups sont mous et sans la moindre assurance (y avait-il un coordinateur des cascades sur le tournage ?). A la rigueur, le film aurait sans doute été plus crédible s’ils avaient laissé sa doublure cascade faire tout le travail, plutôt que de nous imposer un Liam Neeson vieillissant et sans âme. Il en est aussi de même avec les courses-poursuites en voitures, toutes plus ridicules les unes que les autres, avec des artifices totalement flinguées (la Dodge Challenger SRT Hellcat qui fait des dérapages et fait crisser ses pneus au moindre coup de volant afin d’accentuer le peu d’action qui en émane). On s’amusera aussi de la poursuite entre la Dodge Challenger et un camion benne (déversant sur la chaussée des sacs poubelles pour recréer un semblant d’action), les rues sont désertes, il n’y a pas un seul passant et aucun véhicule à l’horizon et dans le plan suivant, la poursuite se termine à pied, dans des rues noires de monde… Aucun raccord entre les plans, visiblement ils n’en avaient strictement rien à foutre, on pourra aussi se questionner sur le choix d’avoir tourné à Canberra en Australie, censée faire croire qu’ils sont à Washington (! !!), alors que la non-ressemblance saute aux yeux).
De toute façon, rien ne va dans Blacklight (2022), ni son interprète principal qui semble ne toujours pas vouloir raccrocher les gants, ni le scénario qui sent la rance et avec lequel on n’y croit pas un seul instant (on veut nous faire croire que le FBI, l’agence la plus puissante au monde, se ferait dépasser par un vieillard gâteux bourrés de TOC ?). Même la mise scène ne parvient pas à sauver les meubles, le montage en fait des caisses et les scènes d’action sont soient lénifiantes soient complètement foiréǝs (mention spéciale à la scène d’ouverture et l’explosion en CGI low cost du camping-car). Il serait bien plus sage de laisser Neeson prendre sa retraite plutôt que de nous infliger ce genre de purge dénuée d’un quelconque intérêt.
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