Jason Bourne : l’amnésique qui t’explose sans se souvenir pourquoi
Imagine, tu te réveilles en pleine mer, avec des balles dans le dos, tu te rappelles même plus de ton prénom et t’as une puce sous la peau. Non, c’est pas un épisode de Black Mirror, c’est le début de La Mémoire dans la peau. Le film te balance direct dans l'action avec Matt Damon qui erre comme un mec paumé à la sortie d’un club à Ibiza, mais avec une différence : lui, il va vite capter qu'il sait briser des nuques sans se rappeler pourquoi. Un héros amnésique qui sait se battre comme si Street Fighter était un réflexe naturel, ça te met déjà dans l’ambiance.
Matt Damon, on le connaissait déjà, mais là, il nous fait le mec qui parle peu et qui cogne beaucoup. T’as à peine le temps de comprendre qu'il est en danger qu'il te sort un combo de Krav Maga qui te met KO direct. C’est pas le mec à faire des grands discours philosophiques, mais plutôt à t'expliquer la vie avec un coup de coude dans la gorge. Son jeu d’acteur ? Sobriété totale, mais c'est justement ça qui fonctionne. Il est en mode Red Dead Redemption : efficace, précis, pas de fioritures.
Quand tu fous Jason Bourne dans une banque suisse avec un numéro de compte mystérieux, tu sais que ça va pas être pour une simple ouverture de livret A. Là, il découvre qu'il a plus de passeports que de chemises et un flingue qui traîne dans un coffre. Direct, t’as compris que c’est pas pour une petite virée touristique. Liman nous fait une petite visite de Zurich, mais à la sauce GTA : une ville où t'es traqué par des mecs en costard qui veulent te transformer en passoire.
Le film, c’est pas du Fast & Furious avec des explosions toutes les deux minutes. Ici, les bastons sont sobres mais elles font mal. Tu sens presque l’os craquer à travers l’écran. C’est un peu comme si James Bond avait décidé de devenir low-cost, mais tout aussi efficace. Matt Damon te fait des prises de soumission que même un match de MMA paraîtrait soft à côté. Mention spéciale pour la scène de la mitraille dans l’appart parisien : du grand art. T'as l’impression que chaque coup est pensé comme dans un tuto de Dark Souls.
Bon, on va pas se mentir, le film est bien foutu, mais l’organisation mystérieuse qui veut la peau de Bourne, c’est un peu le truc qui fait sourire. Ces mecs sont aussi coordonnés qu'une bande de stagiaires le premier jour. Mais heureusement, t’as Chris Cooper qui sauve les meubles en chef bourru qui a l’air de tout comprendre mais qui se fait toujours griller par Matt Damon. Au final, on se concentre sur l’essentiel : Bourne en cavale, la baston, et une course-poursuite qui te fait regretter de pas avoir une vieille Mini Cooper sous la main pour t’échapper.
La Mémoire dans la peau, c’est pas le film qui va te retourner le cerveau avec un scénario alambiqué. Non, c’est efficace, ça va droit au but, comme un mec bourré qui rentre chez lui à 4h du mat’. Ça cogne, ça intrigue, et ça te laisse pas souffler une seule seconde. Et même si Matt Damon est pas forcément celui qu’on attendait dans ce rôle, il te prouve qu'il peut être aussi dangereux qu’un mec armé d’un crayon et d’un pass Navigo. Bref, un thriller qu’on revoit avec plaisir, surtout pour le côté brut et sans chichis.
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