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inspecteur morvandieu
33 abonnés
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3,5
Publiée le 15 juillet 2024
Evidemment, puisqu'il s'agit de contes et de hasard, on pense parfois à Eric Rohmer, d'autant que les héroines de Ryūsuke Hamaguchi sont douées pour l'introspection, d'autant qu'elles sont belles et gracieuses. De fait le film n'est pas sans charme ni sensualité. Ce sont pour l'essentiel des sentiments au féminins qu'explorent Hamaguchi. Le cinéaste met en scène trois récits sans lien entre eux qui évoquent chacun un thème plus précis: l'amour, le désir et les regrets ou fantômes du passé. Le film se présente principalement sous l'apparence de conversations à deux où les personnages analysent eux-mêmes le trouble où ils sont, déplorent parfois de mauvais choix ou des attitudes regrettables. C'est film dialectique qui pourra indisposer les amateurs de mouvements ou d'action; il y passe cependant autant de sensibilté que d'acuité. Il le doit à la finesse et à la profondeur humaine de l'étude comme à la qualité de l'interprétation d'où émane une sincérité touchante. Les limites du film tiennent à son manque d'unité, inhérent aux films proposant des sujets distincts, c'est-à-dire ne permettant pas de "s'installer" dans une histoire.
Le film est fondamentalement du sous-Rohmer ( la comparaison vient forcément à l'esprit), avec quelques dialogues érotiques en plus, en de rares occasions, et qui n'apportent rien. L'intérêt général est assez faible. Je l'ai vu jusqu'au bout pour travailler les dialogues japonais du quotidien, prononcés avec de bonnes intonations ( bon film pour leçon de langue).
On a trois histoires au Japon, légèrement érotiques ... mais les deux premières m'ont paru supérieures à la troisième. Les dialogues sont savoureux et le jeu des acteurs particulièrement bien soigné. Après, je ne vois pas bien le fil directeur ou le message, si ce n'est les relations humaines qui s'interconnectent et évoluent avec le temps, ce qui peut sembler large ! Mais même si on n'a pas des scènes d'envergure avec des décors époustouflants, et plutôt des endroits banals avec peu de personnages, encore une fois tout est dans le texte et pourrait faire guise de pièce de théâtre.
Non seulement comme beaucoup l'ont déjà écrit c'est long lent et soporifique mais en plus il faut se farcir 10 minutes de lecture du passage d'un livre décrivant par le menu une scène pornographique ... Pour les amateurs de films à sketches dont je fais partie on préférera Les Monstres ou les nouveau monstres !
Après le très bon "Drive my car", Ryūsuke Hamaguchi nous revient avec un film à sketches. Trois histoires de femmes dans faisant la part belle aux relations humaines et notamment amoureuses.
"Contes du hasard et autres fantaisies" se veut très bavard. Parfois trop si qui m'a fait ressentir quelques longueurs. On reste toutefois dans quelque chose de maîtrisé tant dans le visuel que dans l'écriture des dialogues. Il se dégage des ces histoires une bonne dose de poésie et une sorte de tendresse romantique avec un brin de nostalgie.
Un rythme et des thèmes qui ne plairont pas à tout le monde mais ce long métrage (ou ces trois courts) mérite le coup d'oeil.
Hamaguchi est comparé à Rohmer (essentiellement pour ses propres contes). 1er conte : Confidences sur une rencontre avec un homme…qui n’est autre que l'ancien amant de son amie… 2ème conte : Lecture à haute voix d’un chapitre osé devant son auteur… 3ème conte : dans un contexte dystopique, retrouvailles de 2 femmes qui en fait ne se connaissent pas … En synthèse : Triangle amoureux toxique, lecture érotique toxique (avec mauvaise intention ou encore faux semblants de souvenirs d'adolescentes... Lumières ternes de salle des fêtes, dialogues interminables, visages inexpressifs, jeu d'acteurs théâtral, les faiblesses de la réalisation se comparent au soi-disant intérêt des situations. Trop long et ennuyeux : l'expérience extatique n'est pas partagée!
Du Rohmer à la japonaise, verbeux et, pour tout dire, vite ennuyeux. 1er conte sur la jalousie, 2e sur le chantage à connotation sexuelle et le 3e sur une méprise de reconnaissance (le plus ennuyeux). Le tout enrobé de la délicatesse, la politesse, la retenue propre au Japon. Cela ne suffit pas.
Grande chance au Festival des 3 Continents, de découvrir en premières séances françaises le dernier film de Ryûsuke Hamaguchi, dans la même année que la sortie en salles de « Drive my car ». Et la surprise fût excellente de le voir arriver, pour saluer les spectateurs avant la projection, avec son jeune assistant réalisateur. Ce dernier s’est récemment installé à Paris, pour tourner son 1er long métrage. Il a déjà travaillé à plusieurs reprises avec Hamaguchi, sur « Senses (Happy hour) », qui avait remporté le doublon à Nantes de la Mongolfière d’Argent l’une des plus belles récompenses et le prix du public. Les « Contes du hasard et autres fantaisies » est en sélection officielle avec 7 autres films dans la compétition internationale, verdict ce soir. Il a déjà remporté le grand prix du jury à la Berlinade 2021. On ne peut s’empêcher de penser à Éric Rohmer et à Hong Sang-soo, dans la sobriété à explorer le cheminement des trajectoires amoureuses de ces 3 femmes dans chacun des contes. Leurs ambiguïtés affectives et émotionnelles, sont un délice à suivre. Ces histoires ont en commun, un évènement du hasard, qui emporte les personnages vers d’autres directions. La forme visuelle est différente des précédents films d’Hamaguchi. L’image et la lumière sont moins esthétisantes, dans la simplicité des décors de faux plafond d’entreprise, d’université ou d’une maison particulière. Ce sont les aléas virevoltants de la fantaisie du scénario qui prennent ici le dessus. Dans chaque conte, une distribution d’acteurs différente, vient donner vie à de nouveaux personnages, toujours dans une effusion de paroles, très fluide. La sophistication du film est dans sa narration, dans son écriture très soignée et rythmée. Dans les précédents films d’Hamaguchi, nous retrouvions parfois les mêmes acteurs et personnages dans plusieurs longs métrages qui faisaient une même histoire, sur une longue durée (317 mn pour Senses). La structure de ce film en 3 petits contes est toute autre. C’est un plaisir, comme peuvent en donner certains films de Woody Allen ou de Nanni Moretti, délicieusement éloquents.
Comédie dramatique, écrite et réalisée par Ryūsuke Hamaguchi, Contes Du Hasard Et Autres Fantaisies est une très jolie découverte. Le récit se constitue de trois histoires, la première étant un triangle amoureux, la deuxième une affaire de vengeance et la troisième une amitié impromptue, formant ainsi un long-métrage de près de deux heures. Une durée à peu près équivalente aux trois segments, qui proposent chacun une intrigue différente et sans lien avec la précédente, même si elles restent tout de même unies entre elles par le ton. En effet, celui-ci se veut aussi amusant que décalé grâce aux situations crées. Tout l'enjeu et le sel de ces récits minimalistes se situe dans les relations entretenues par les protagonistes. Tout repose sur les discussions captivantes échangés par ces derniers peu nombreux puisqu'on a à faire à deux trio et un duo. Des rôles parfaitement interprétés par Kotone Furukawa, Hyunri et Ayumu Nakajima dans le premier conte. Shōma Kai, Katsuki Mori et Kiyohiko Shibukawa dans le deuxième. Ainsi qu'Aoba Kawai et Fusako Urabe pour le troisième. Tous ces comédiens véhiculent une belle alchimie entre eux, les femmes étant rayonnantes et les hommes charismatiques. Leurs rapports sont extrêmement bien ficelés, grâce à l'ambiguïté qui s'en dégage et aux dialogues écrits avec une grande finesse. Ceux-ci procurent énormément d'émotions entre rires, gênes et tristesse. Sur la forme, la réalisation de Ryūsuke Hamaguchi paraît simple à première vue, mais en réalité sa mise en scène est très sophistiquée. Il parvient à donner vie à ses scènes et à les faire évoluer grâce à de tout petits mouvements de caméras d'une grande intelligence. La b.o. est à l'image de ce visuel délicat puisqu'elle est presque absente. Seules quelques rares notes appréciables se font entendre. L'ambiance sonore est plutôt assurée par les sons naturels environnants, renforçant ainsi l'authenticité de ces relations. Les fins de ces contes s'achèvent à chaque fois de façon satisfaisantes, laissant place à une morale ou un questionnement. En conclusion, Contes Du Hasard Et Autres Fantaisies est un long-métrage au contenu atypique, méritant grandement d'être visionné.
Hamaguchi Ryûsuke nous montre encore une fois qu'il est capable de grandes choses, des musiques jusqu'aux dialogues très bien construits. On reconnait la patte de ce réalisateur rien qu'à la bande son. Le film est très cohérent du début à la fin sur un enchainement très linéaire avec une construction réfléchie. Les trois contes sont méticuleusement bien choisies dans un enchaînement chronologique. Les scènes ne sont jamais trop longues on pourrait avoir tendance à en "demander plus". Très beau film.
J'avais apprécié Asako mais là non. Poser une caméra dans une voiture en plan fixe pendant dix minutes, au cinéma, c'est au-delà du supportable. La suite n'est pas mieux. C'est tout au plus du jeu d'acteurs qui aurait été aussi bien, mieux placé, sur une scène de théâtre. C'est lassant, ennuyeux au possible, sans intérêt, on n'a aucune compassion pour les petites peines de cœur de ces jeunes gens qui s'ennuient dans leur vie.
Un film un petit peu inégal mais très agréable La deuxième histoire est moins bonne que les deux autres On se laisse quand m^eme prendre au jeu, les dialogues sont bien ficelés Un certain minimalisme à la japonaise Et de la poésie
C’était l’occasion pour moi d’accorder une nouvelle chance à Ryusuke Hamaguchi, dernière coqueluche de festival à provenir du Japon, après un ‘Drive my car’ aussi ambitieux, profond et déjà statufié par la critique que carrément pénible à suivre pour la majorité des spectateurs normalement constitués. Ces ‘contes du hasard’ ont d’ailleurs été élaborés par Hamaguchi parallèlement à son chef d’oeuvre au long cours, comme une sorte de récréation en quelque sorte. Il s’agit de trois moyens-métrages sentimentaux à la morale ambiguë, qui démarrent souvent d’un malentendu ou d’une coïncidence. Pour ne pas dénaturer la part d’intérêt dûe à la simple découverte de la configuration de chaque histoire, je ne parlerai que de la première, histoire que vous sachiez dans quoi vous mettez les pieds : un mannequin parle à sa maquilleuse et amie de l’homme qui la fait vibrer, Kazuaki, et de la précédente relation que ce derniers entretenait avec une femme qui l’a beaucoup fait souffrir par ses infidélités. La seconde comprend soudain que c’est sa propre relation avec Kazuaki dont son amie parle sans le savoir, ce qui ravive instantanément certains souvenirs et sentiments en elle. Le constat le plus évident qui s’impose est que, bien que les films japonais, spécialement les films japonais dramatiques, aient pour tradition de faire passer beaucoup de choses sans recourir au langage, ces Contes du hasard sont incroyablement verbeux. Je pense même n’avoir jamais vu des Japonais parler autant dans un film et Hamaguchi lui-même reconnaît l’influence du cinéma français de la Nouvelle Vague sur son travail et spécifiquement celle des films de Eric Rohmer. Je n’ai jamais vu de films de Rohmer mais j’ai rattaché ce que j’ai vu aux pratiques d’un des disciples les plus réputés de ce dernier, Emmanuel Mouret et ses marivaudages modernes. L’originalité et la singularité de ces courts récits sentimentaux m’a en tout cas rendu l’expérience beaucoup plus digeste que je ne me l’imaginais, mais il faut accepter l’idée d’un plan fixe ou d’une alternance champs-contrechamps d’une bonne demi-heure avec des gens qui bavardent.. Quoi qu’il en soit, ce n’était sans doute pas une très bonne idée de commencer l’exploration de la filmographie de Hamaguchi avec ‘Drive my car’.