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Damien Vabre
162 abonnés
439 critiques
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3,0
Publiée le 27 novembre 2022
Contes du hasard et autres fantaisies raconte trois histoires où une coïncidence amènera un personnage à ressentir des regrets envers un amour passé. Force de la répétition, redondance thématique aussi. La caractérisation des personnages manque un peu de finesse: les hommes sont faibles et lâches, les femmes sont indécises et malheureuses.
L'originalité du film passe par son humour surprenant avec un triangle amoureux étonnant, une lecture drôle et sensuelle de la part d'une étudiante devant l'auteur (des promesses amusantes en découleront) et un quiproquo lunaire. Ryusuke Hamaguchi adopte une réalisation classique et un montage minimaliste pour se concentrer sur la parole et les regards pour exprimer les sentiments des personnages, il mise surtout sur sa qualité de dialoguiste et le jeu précis des actrices et des acteurs.
Malgré sa sensibilité, le film ne touche pas en profondeur, une certaine retenue dans les trois fins empêche une émotion plus grande.
Le cinéma d’auteur 🇫🇷 c’est chiant Le cinéma d’auteur 🇯🇵 c’est chiant mais autrement Le 1er conte - pas compris la fin Le 2ème - trop long - ai juste aimé les 3 dernières minutes Le 3ème - le seul qui m’a interpellé
Le réalisateur japonais Ryūsuke Hamaguchi poursuit sa lancée de nous offrir des pépites dramatiques avec les trois premiers d’une série de sept épisodes de “Contes du hasard et autres fantaisies”. Ces trois histoires intitulées “Magie ?”, “La porte ouverte” et “Encore une fois” ont pour thème commun les coïncidences. Dans la première Meiko raconte sa nouvelle rencontre fusionnelle à son amie, qui se rend compte qu’elle parle de son ex. Dans la seconde, un jeune homme convint une femme mariée de tendre un piège à un professeur de littérature, qui vient d’obtenir un prix pour son roman. Enfin dans le troisième épisode, une femme en croise une autre et pense retrouver l’amour de sa vie. Brillamment joués par les uns et les autres, “Contes du hasard et autres fantaisies” est un objet cinématographique maîtrisé. La mise en scène est simple et permet au spectateur de se concentrer et de ne jamais décrocher des dialogues écrits avec soin. C’est également un film libre, rares sont les longs métrages japonais à parler autant de sexe. Une très belle surprise. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Remarquable film, tout en finesse et délicieuse ambiguité comme peuvent l'être nos relations amoureuses. Le troisième épisode est particulièrement émouvant et original, la tension est y permanente.
C’est à Ryūsuke Hamaguchi que l’on doit un des meilleurs films de 2021, Drive my car, mais aussi Asako I & II, ou Senses… bref un très grand du 7ème Art. C’est donc avec une certaine impatience que j’attendais ces nouvelles 120 minutes… un quasi moyen-métrage pour ce réalisateur. Un triangle amoureux inattendu, une tentative de séduction qui tourne mal et une rencontre née d’un malentendu. La trajectoire de trois femmes qui vont devoir faire un choix… Si ce cinéaste ne se complait pas dans la forme, souvent réduite à sa plus simple expression, c’est décidément un maître du scénario – et ici on en a 3 pour le pris d’un -, et du dialogue. Envoûtant. Décidément, le cinéma d’Hamaguchi a une petite reconnaissable entre toutes. Encore une fois récompensé au plus haut niveau - Grand Prix du jury (Ours d'Argent) au Festival de Berlin -, le cinéaste a conçu ces 3 histoires comme les premières d’une série de sept épisodes sur un thème commun hasard et imagination - traduction littérale du titre original, Guzen to sozo -. Notre réalisateur et scénariste revendique sa filiation avec Eric Rohmer… et c’est incontestable. Il est de toute évidence plus attiré par l’idée de mettre en scène des parcours féminins. Ce qui frappe donc, ici, c’est l’extrême sobriété des moyens comparée à l’incroyable richesse du fond. Profondeur psychologique des personnages, dialogues foisonnants, lenteur calculée qui n’exclut pas les nombreux rebondissements et la virtuosité dans la direction des acteurs et des actrices. Fascinant. Bien sûr, je peux citer les Kotone Furukawa, Ayumu Nakajima, Hyunri, Kiyohiko Shibukawa, Katsuki Mori, Fusako Urabe, qui occupent l’écran. Ces noms ne nous parlent pas beaucoup mais ce sont tous d’étonnants comédiens et comédiennes. Sensualité, érotisme larvé, - souvenir encore vivace d’une relation amoureuse, lecture déplacée d’un texte indécent dans un bureau, reconnaissance et partage d’émotions enfouies de l’adolescence -, voilà résumé le cinéma d’Hamaguchi. Là où certains s’ennuieront peut-être, d’autres, dont je suis, adorent ces moments rares d’un cinéma qui prend son temps, devant ce nouveau bijou délicatement taillé dans le plus pur minerai humain qui parlede dépit, de déni et de désir... Incontournable.
En s’autorisant une parabole littéraire, on peut dire qu’après son lent et long roman fleuve « Drive my car », Hamaguchi livre, dans un style assez comparable, un recueil de trois nouvelles. Trois contes. C ’est annoncé par la presse et par le titre en Français : ce film lorgne du côté d’Éric Rohmer. En effet. Par la place donnée au sentiment amoureux, par le ton de marivaudage, par la dimension morale, par le rôle prépondérant des dialogues, par la construction, et même par l’utilisation des intermèdes musicaux. Mais c’est quand même nettement moins bon que le film précèdent de l’auteur et que les contes moraux du réalisateur Français. Les trois histoires ne manquent pas d’intérêt, mais n’entretiennent pas le lien qui permettrait au film d’être une œuvre cohérente. On pourrait les voir séparément comme trois bons courts métrages. Bien sur les dialogues sont de qualité, mais pas assez pour faire « passer » des longs plans fixes ou champs-contrechamps manquant d’intensité, dans une réalisation assez plate. Pour en revenir à la parabole, le film relève peut-être plus de l’expression littéraire que de l’expression cinématographique. Grâce à un troisième conte qui marie originalité et finesse, le film laisse le souvenir d’un bon moment, sans plus, assez loin des qualificatifs comme « prodigieux » employés par une critique en manque de vraie création.
quelle merveille, que les femmes japonaises sont belles, que les paysages simples sont beaux, que les histoires simples sont efficaces, j'ai été bluffé par ce film, il y aurait donc d'autre voies? Que vivent ces films d'une beauté extraordinaire qui nous rappelle que le cinéma c'est un tableau qui bouge. Bravo, vraiment!!!!
Quelle merveille. La poésie d'Hamaguchi fait encore une fois son travail avec une intensité et une justesse rare. Mention spéciale au troisième conte pour son histoire universelle, même si le second contient sûrement les meilleurs dialogues, empreints d'Humanité.
Ensemble intéressant, mais contes de qualité inégale ! Dommage car ils contribuent à une impression de lenteur... Très bons acteurs cela dit, dialogues bien écrit
Film plutôt lent mais bien joué et aux histoires suffisamment originales pour captiver. Reste le soucis des films à sketches, c'est l'inégalité des histoires. Petite préférence pour le 1er des 3 contes.
D'excellentes actrices (les premiers rôles sont pour elles) et de bons acteurs, servent ces trois contes tellement tirés par les cheveux que je me demande s'il reste un poil sur la tête du cinéaste. L'art, la poésie, la puissance d'évocation des cinéastes japonais ne sont pas présent dans ce film et c'est bien dommage pour ses talentueux interprètes.
On tient là un véritable chef d'œuvre. Peu de mots me viennent à l'esprit pour qualifier cette œuvre cinématographique intense.
Tout d'abord, les mots. Ils sont en fait le véritable personnage principal de ces trois contes. Cette confiance laissée au verbe, cette manipulation minutieuse de cette agglomération de lettres relève de la magie. Certains diront que c'est du bla-bla. Non. Quand le niveau d'écriture est d'une telle subtilité et d'une telle intelligence ce n'est plus du bla bla, c'est de l'art. L'art des mots, en accord avec une mise en scène implacable. Waouh.
Ensuite, la poésie. Si on devait résumer le film en un seul mot ce serait celui-ci : poétique. Tout est en profondeur, en subtilité. Manier la poésie avec tant de délicatesse et de grâce est un vrai plaisir. A ce point là, c'est du grand art.
Et puis, vient s'ajouter à cela le jeu des actrices, magistrale, avec une mention spéciale a Katsuki Mori, celle qui lit un texte érotique dans le deuxième conte.
Maintenant, passons au détail des contes :
Conte 1 : Il est très réussi, mais c'est le moins bon des trois. Il ne gagne pas assez en profondeur mais ce triangle amoureux ne peut que nous intriguer et nous toucher, surtout quand il est amené d'une manière délicieusement perverse. 4/5
Conte 2 : Cette lecture de conte érotique est magnifique. Jamais obscène, toujours doux, malgré des mots très crus, il arrive à rendre ce texte poétique. Comme dit précédemment, l'actrice est magistrale. C'est le conte qui a le plus de matière, qui est le plus rapide physiquement parlant. 4.5/5
Conte 3 : De loin mon préféré. Ces deux personnes ne se connaissant pas qui se rencontrent quand même et entament un jeu de rôle ne peut pas laisser indifférent, de par sa douceur et sa poésie. C'est le plus triste, le plus beau aussi. J'ai adoré. 5/5
Quand on ressort de ce film, on est dans une bulle, un cocon de poésie sacrée. C'est magnifique.
Je conseille ce film à partir de 14 ans (lecture d'un texte très cru et propos difficilement compréhensible) 19/20
Très beau film dans l'écriture des dialogues. Originalité et modernité, une fable en contes. Beaucoup apprécié ce film, bien qu'en dessous de ses precedents.