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Sabine
9 abonnés
118 critiques
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4,5
Publiée le 16 avril 2022
J'aime décidément l'intelligence, la finesse, la délicatesse, la subtilité de ce cinéaste qui sait capturer des émotions à priori indescriptibles. J'ai encore été touchée au plus profond. Il y a avec ses personnages, ses histoires, sa sensibilité, quelque chose qui raisonne très fort en moi. En plus ses films sont esthétiquement très réussis, des plans simples, mais structurés, comme ce qu'il raconte. Comment dire... Je suis sous le charme... J'ai hâte de voir le reste de son travail...
Trois histoires différentes avec un point commun : le hasard. Cette chose qui peut tout changer dans notre existence. Provoquer une rencontre, briser une amitié, créer une amitié, briser une histoire d’amour. La palette de sentiments, amoureux et amicaux est explorée à travers ces trois histoires inégales mais toujours justes. La première et la dernière sont les mieux réussies avec en prime pour la dernière une touche d’humour très maîtrisée. Un exercice de style périlleux mais réussi.
un film d'une nullité consternante , dès le début c'est mou, lent, gniengnient à mourir d'ennuie. un film pour suce boule sans poils comme la lecture du texte. Pourquoi ne pas tout de suite explique au public auquel il s'adresse ça éviterait de perdre du temps.
Contes du hasard et autres fantaisies. Toute la promotion de ce navet est fondée sur le fait qu'il s'agit du même metteur en scène japonais, dont personne ne se souvient du nom, qui a réalisé le multirécompensé "Drive my car" pourtant lui aussi exécrable. C'est un film à 3 sketches, un procédé que je n'apprécie pas trop, sketches que rien ne relie entre eux si ce n'est l'inintérêt des bavardages présentés, des histoires d'amour inutilement complexes avec des duos d'acteurs qui arrivent à parler en gros plans fixes pendant des dizaines de minutes, le plus long et le pire se passe dans un taxi pendant pas loin de la demi-heure inaugurale du film, du très mauvais théâtre filmé de deux heures au total. Pour une oreille non asiatique, la sonorité de la langue est anti-harmonieuse, ponctuée d'exclamations et d'essoufflements, loin de la modulation française ou même british et il n'y a strictement aucune image qui pourrait compenser ce naufrage. Même les japonais ne supportent plus les cérémonies du thé ou le théâtre Nô sur plusieurs heures et proposent des versions écourtées pour les étrangers comme pour eux-mêmes. Des "Contes" à dormir debout ou dans son fauteuil.
De film en film, Ryusuke Hamaguchi s'affirme comme l'un des plus grands cinéastes en activité.
Si cet opus est un peu moins complet et profond que son chef-d'oeuvre Drive my car, il met en exergue deux de ses qualités principales : une direction d'acteur de haut niveau, qui permet une exploration en profondeur des sentiments humains, et des talents de dialoguistes hors pair.
De contes, il y en a trois. Le premier est d'une facture assez classique (une femme raconte à son amie son coup de foudre pour celui qui s'avère être l'ex de son amie). Le second est vertigineux et constitue une approche de la libido (en particulier féminine) assez peu courante dans le cinéma japonais contemporain.
Le troisième, qui raconte les retrouvailles de deux femmes plusieurs dizaines d'année après leur lycée, est profondément émouvant. Dans cette dernière partie, Hamaguchi atteint des sommets en matière d'écriture : l'intrigue est surprenante, les fausses pistes nombreuses, les rebondissements psychologiques nombreux et la finesse d'interprétation atteint des sommets. C'est vraiment du grand art, d'autant plus que la mise en scène se met alors au diapason du scénario, multipliant les effets (symétries, transparences, angles) dans un huis clos d'une apparente simplicité. Magnifique.
Raffiné, subtil. Ces femmes m'émeuvent et leurs histoires m'emmènent vers des destins imprévus. Nous marchons sur une crête parfois sans le savoir. Sans imaginer nous retrouver sur un versant ou so opposé de la montagne.
Entre Hong San Soo et Rohmer..., ça peut vous plaire, il y a une analyse très subtile et pertinente des sentiments amoureux en tout genre un second conte très subtil,voire éthéré, et enfin entre deux anciennes amies qui se retrouve par hasard dans Toyko...J'ai tenu le choc pour les deux premiers et ait plus ou moins décroché au troisième conte (peut êtrre la longueur des contes en question ...C'est filmé sobrement, le rythme n'est pas très dynamique, on voit des gens qui se parlent, qui racontent leurs désirs, Faut savoir ce qu'on cherche, c'est un film patient, "cérébral", qui ravira certains spectateurs comme il ennuira d'autres....J'ai aimé sans plus, A vous de voir.....
Encore un bijou signé Hamaguchi. Ces trois contre brillent par des dialogues subtilement rohmériens et une mise en scène fluide, à la fois élégante et sobre. Un régal !
Ryusuke Hamaguchi, sur les pas de Marivaux, invente des jeux de l’amour et du hasard dans un contexte nippon contemporain. Petit théâtre de la magie amoureuse ou érotique, petit théâtre de la cruauté, de l’amertume ou de la mélancolie, petit théâtre du souvenir, de l’instant présent et de l’anticipation. L’expérience du sentiment amoureux ou du désir sexuel se conjugue ici à une expérience du temps, ce qui donne une étonnante amplitude narrative à ces courts récits, lesquels cultivent aussi bien l’intensité immédiate (la mise en relief de moments décisifs) que la profondeur temporelle (l’évocation de sentiments qui se sont inscrits dans la durée). C’est l’une des qualités d’écriture de ce film. Parmi les autres qualités : une mise en place rapide et précise des personnages et des drames, permettant d’arriver très vite au cœur de l’action. Hamaguchi y arrive et s’y déploie grâce au pouvoir des mots, quasi uniquement. Son verbe est d'une efficacité superbe, tellement narratif que, côté réalisation, quelques plans fixes suffisent, dans la plus grande simplicité. Le travail de l'image (numérique, assez moche) est clairement accessoire. Le film est ainsi tout à la gloire d’un verbe qui dit tout, empreint de force et de retenue émotionnelles, d’audace et de pudeur, de finesse et de nuance psychologiques, autant de qualités qui définissent de plus en plus la signature du cinéaste. Une très belle signature.
Après une séance photo, une jeune modèle écoute, toute guillerette, les confidences de son amie publicitaire sur sa rencontre pleine de promesses d’un homme…qui n’est autre que son ancien amant…Un étudiant revanchard convainc son amante de piéger un prof de fac, romancier à ses heures, en faisant devant lui, une lecture à haute voix d’un chapitre particulièrement osé de son livre à voix haute et en l’enregistrant…Une femme croise une amie de lycée et l’invite à boire un thé, pour s’apercevoir qu’en fait elles ne se connaissent pas …ce sont là les thèmes des trois contes de Ryusuke Hamaguchi, explicitement inspirés d’Éric Rohmer, au moins pour le titre, avec lequel « il partage l’art du dialogue littéraire long et précis, l’attention aux mille nuances des états d’âme, voire un penchant philosophique » , selon les critiques !! « On s’est caressé mutuellement en conversation » dit la jeune publicitaire… Ce qu’on se dit dans Contes du hasard et autres fantaisies a une importance si cruciale que la parole devient aussi concrète qu’un rapport physique. C’est bien dommage car le résultat est parfaitement ennuyeux surtout en VO !!! c’est un film bavard voire cérébral et je ne comprends pas que toute la critique tombe en pamoison devant ce film comme elle l’était devant les précédents où pour ma part seul « Les amants sacrifiés » méritait l’intérêt…On dit aussi que ces « Contes du hasard » fait des clins d’œil à Hong Sangsoo , lui aussi porté aux nues par la critique et qui ne m’a jamais convaincu ( à part « Grass ») …Ce sont des films qui remportent des prix …Grand Prix du Jury au festival de Berlin pour Contes du hasard….Oscar du meilleur film international et autres distinction pour « Drive My Car »…. Et qui sont construits pour rafler ces prix…seul intérêt de ce film, les actrices sont belles quant aux hommes ils servent de faire-valoir…mais cela n’a rien d’un film féministe !! Et puis si la parole devient aussi concrète que le rapport physique…on aura tout dit. Certes il y a de belles vues sur le Tokyo moderne, de beaux appartements…mais que c’est long et ennuyeux !!!
Après Drive my car, on n’est pas déçus par ce petit bijou. Les trois histoires forment un ensemble sublime qui interroge les relations humaines et la notion de rencontre.
La première scène, un long échange parlé dans un taxi, une voiture, un lien à "Drive my car" un signe ? Évidemment je pense aussi Marivaudage, surtout lors du premier épisode, le titre du film n'est pas si anodin. 3 chapitres pour 3 contes indépendants les uns des autres ( Magie ? / La porte ouverte/ Encore une fois) . Independants et pourtant si liés par l'idée du hasard qui se mêlent de bousculer les vies. A chaque fois des femmes sont personnages centraux, dynamiques qui doivent se confronter à leur destin perturbé par des éléments aléatoires, des quiproquos et alors prendre un chemin ou un autre. Les hommes sont plutôt des éléments déclencheurs, mais non décideurs. Quand les coïncidences ou des imprévus ou des actes manqués ( le destin peut-être ?) s'en mêlent au point de modifier certaines trajectoires. Le film est bavard et brillant, les dialogues sont élaborés, intelligents, ambigus, chaque mot est pensé. Les images sont épurées et permettent ainsi de se concentrer sur les conversations, beaucoup de douceur aussi dans la lumière, lors des plans parfois statiques. Je suis sortie séduite mais j'attendai peut-être un peu trop après "Drive my car". Quelques jours se sont écoulés, ce recul a donné un autre éclairage, un éclairage plus lumineux à ce tryptique qui prend plus de sens. C'est un film auquel je repense et la trace qu'il me laisse est profonde.
Hamaguchi est un cinéaste majeur qui, film après film, capte avec de plus en plus d'acuité la complexité des sentiments et des relations amoureuses. Proche de Rohmer, avec qui il partage, un même art du dialogue, le cinéaste livre un film sketch remarquablement écrit et interprété d'une grande finesse et d'une grande intelligence. Triangle amoureux, lecture érotique ou encore souvenir d'adolescent, contes du hasard et autres fantaisies est tour à tour mélancolique, troublante et touchant. Les portrait de femmes, complexes et émouvants, sont l'une des grandes forces d'un film limpide, mis en scène avec une remarquable sobriété. Du grand cinéma.