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Fabien D
178 abonnés
1 137 critiques
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4,5
Publiée le 12 avril 2022
Hamaguchi est un cinéaste majeur qui, film après film, capte avec de plus en plus d'acuité la complexité des sentiments et des relations amoureuses. Proche de Rohmer, avec qui il partage, un même art du dialogue, le cinéaste livre un film sketch remarquablement écrit et interprété d'une grande finesse et d'une grande intelligence. Triangle amoureux, lecture érotique ou encore souvenir d'adolescent, contes du hasard et autres fantaisies est tour à tour mélancolique, troublante et touchant. Les portrait de femmes, complexes et émouvants, sont l'une des grandes forces d'un film limpide, mis en scène avec une remarquable sobriété. Du grand cinéma.
Avec son scénario en trois contes ayant rien à voir les uns les autres, Hamaguchi nous offre un film au dimension littéraire, et propose une mise en scène théâtrale avec ses dialogues et ses longs plans. Les thématiques diffèrent entre chaque conte mais se rassemble sur des détails, brillant dans la construction. Bref, c'est un très bon film que je conseille énormément.
Trois jolis contes féminins entre babillage et fariboles. Agréable à écouter plutôt qu’à voir, tant la mise en scène est minimale. Le scénario du troisième conte est subtil et bien tourné, le deuxième un peu sulfureux, le premier bavard mais intéressant avec deux épilogues différents proposés à la suite. Les actrices sont excellentes et pleine de charme, particulièrement les deux héroïnes du premier conte. C’est du Rohmer minimaliste en peut-être moins moraliste, mais on se laisse volontiers porter par la petite musique.d’Hamaguchi. Pas tout à fait au niveau de « Drive my car » cependant, à mon avis.
3 histoires pour former un beau film d introspection façon culture japonaise sur l Amour, l amitié, l'ouverture aux autres, la tolérance, la créativité dans les relations, la profondeur, la maturité…avec des chutes surprenantes. c'est sur ce film fait écho en moi et me fera avancer dans mes relations avec les autres !
Film japonais très intimiste, dans un univers de femmes que le hasard de circonstances plonge dans de très jolies actions/introspections. Ces femmes sont à la fois simples et compliquées (voire un peu perverse pour l’une d’entre elle), très bavardes. Leurs problèmes sont petits, leurs existences sans grand intérêt, banalité du quotidien, mais précisément la beauté du film réside dans le fait de saisir cette banalité des existences, comme le lieu d’une intime vérité sur soi-même. Pas de grands destins, pas de grandes théories ontologiques, pas de grands outils intellectuels comme ceux que proposent la philosophie et la sociologie occidentale, mais une interrogation sur soi à nu sans grille.
Films découpés en 3 nouvelles La première est un cran au dessus mais les 3 sont sublimes et nous poussent dans nos retranchements en ce qui concerne le type de sentiments qui peut jalonner nos vies. Peu importe les choix sentimentaux que nous ferons dans notre vie nous aurons des regrets. Mais le fait d'avoir des regrets montre qu'on a eu la chance de faire des choix. C'est ce qu'il y a de plus beau. Un film qui mérite d'être vu
Ryusuke Hamaguchi nous a habitués à écouter des histoires qui s'étalent sur trois films. Aujourd'hui, nous avons droit à trois histoires à l'intérieur d'un même film.... et c'est une grosse déception par rapport à ce que l'on en attendait. Tous les critiques l'ont dit avec extase: c'est du Rohmer! et c'est exactement ce que j'ai ressenti. Sauf qu'à Rohmer, en son temps, je préférais John Ford et Howard Hawks... et là, j'ai ressenti la même sensation d'ennui, d'inutilité, de vacuité, complètement étrangère aux films précédents de Hamaguchi. Premier sketch: Gumi (Hyunri), la douce attachée de presse, vient d'être foudroyée par la rencontre avec un jeune homme; ils ont commencé à parler; et ils ont passé la journée complète à parler ensemble! mais sans encore coucher -Gumi est une jeune femme romantique. Alors, elle se confie à sa meilleure amie, Meiko, le modèle avec qui elle vient de faire une séance de photos (Kotone Furukawa) qui comprend que le prince charmant n'est autre que celui qui l'a larguée après qu'elle l'ait trompé.. La petite peste va alors essayer de saccager toute cette belle histoire. Bof... Dans le second sketch, Nao (Katsuki Nori) est une femme mariée et même mère de famille qui a repris des études à la fac et est, manifestement, mal à l'aise dans sa peau. Alors elle couche à droite et à gauche, et son copain du jour, furieux de ne pas avoir été retenu par le professeur Segawa (Kiyohiko Shibukawa, qui a constamment l'air de se demander ce qu'il fout dans ce foutu film...) parmi ses étudiants (Segawa a accédé subitement au vedettariat après la parution d'un roman), mijote une vengeance: Nao va demander au professeur de la recevoir et elle va lui lire un passage salace de son roman tout en le filmant à son insu. Mais rien ne se passe comme prévu. Segawa garde son air ahuri.... et le passage salace est tellement grotesque qu'on se demande s'il faut en rire ou en pleurer. Bref, c'est très bête. Le troisième sketch pourrait être le plus touchant. Natsuko (Fusako Urabe) est une solitaire, elle aussi très mal dans sa peau qui croit reconnaitre en Aya (Aoba Kawai), quelqu'un qu'elle a beaucoup aimée, vingt ans plus tôt. Aya croit aussi vaguement reconnaitre une ancienne amie. Quand les jeunes femmes comprennent leurs méprises, elles continuent à jouer ce jeu de la séduction, et au fond, Aya, pas particulièrement épanouie dans son couple, n'aurait elle pas été, elle aussi, autrefois, troublée par une autre fille? Là, oui, j'ai cru reconnaitre la voix de Hamaguchi et pas un Rohmer de pacotille. Mais si vous ne connaissez pas encore ce réalisateur majeur, allez voir Senses, allez voir Drive my car.... mais pas ces Contes là, que vous allez trouver bien longs pour pas grand chose.
Comme d'hab, critiques dithyrambiques... restons sérieux et lucide: trois petits courts métrages sur les oscillations du coeur et autres battements, bref du Rhomer japonais sympathique mais un peu statique voire figé. J'attendais autre chose du réalisateur de "Senses" bien plus original, plus scenarisé et plus maîtrisé sur des thèmes similaires. Film mineur.
Le réalisateur de "Drive my car" nous offre un nouveau film exceptionnel. Le début du premier de ces trois récits peut dérouter, impatienter peut-être, mais il faut laisser l'histoire se dérouler, on ne sera pas déçu. Si vous aimez le cinéma intelligent sans être hermétique, brillant sans être maniéré, la finesse, la complexité des sentiments et des situations, ne manquez surtout pas ces trois contes!
Trois contes qui illustrent la puissance du sentiment amoureux et de l’érotisme mais aussi leur relativité et la force de l’irrationnel, peut-être le hasard. Le film est fondé sur des conversations, le plus souvent à deux personnages, des dialogues remarquablement ciselés opportunément comparés à ceux d’Éric Rohmer. L’attention du spectateur est maintenue par les surprises de l’intrigue, subtiles et captivantes. L’immersion dans le vécu et la psychologie de jeunes femmes japonaises d’aujourd’hui est passionnante. Les acteurs, parfaitement dirigés, sont magnifiques. Tout est intelligent et raffiné dans ce film. La maturité d’Hamaguchi est impressionnante
Un film à la photographie assez agréable mais pas aussi délicate que je l'espérais. Le scénario est ,en revanche, d'un ennui abyssal : le triangle amoureux n'en est pas un ( ne pas confondre relation toxique et relation amoureuse), les rencontres sont attendues comme la prochaine rame de métro, les dialogues très plats.
Bref je suis entré dans la salle tout sourire et suis ressorti en me demandant " mais pourquoi"?
Ours d'argent au festival de Berlin avec "contes du hasard" Hamaguchi réalisa ce film avant "drive my car" mais qui sort après ce dernier sur les écrans français.
Inspiré de l'univers d'Éric Rohmer, le film propose trois sketches dont le principal point commun est clairement exposé dans le traduction du titre en Japonais : "hasard et imagination ". Bien évidemment, chaque spectateur aura ses préférences entre les trois et c'est bien normal. Pour ma part le troisième m'a semblé le moins réussi, mais d'autres spectateur au contraire trouvent qu'il s'agit du plus accompli. C'est, en tout cas, le plus évident à cerner.
Y a t'il toutefois un lien entre les trois parties mis à part ce qu'explicite le titre japonais ? Certes les deux premières histoires renvoient à l'illustration de la thèse de René Girard sur le désir mimétique : le désir naît du désir de l'autre, mais la dernière partie ne paraît pas correspondre à une illustration de la thèse du philosophe français.
On retrouve toutefois dans ce film, tout comme dans "drive my car", le thème de la partenaire qui trahit son compagnon, c'est clairement dit dans les deux premières histoires, réduit peut-être à l'état d'intention dans la troisième.
Mon hypothèse, est que le film peut être une interrogation sur certains mystères du comportement féminin du point de vue masculin. La réponse du réalisateur est elle de nous dire que seules les femmes peuvent vraiment se comprendre entre elles. (dernier sketche).
Ainsi, les deux premiers sketches nous proposent deux portraits de femmes pas franchement attachantes.
Le premier nous brosse le portrait d'une jeune mannequin qui ne supporte pas que son ex compagnon ( quelle a pourtant trompé pour un motif futile ) ait vraisemblablement rencontré l'amour avec une autre femme.
Le deuxième est celui d'une jeune femme mariée qui cumule les relations extra conjugales et qui accepte, à la demande d'un de ses amants, de tendre un piège à caractère sexuel à un de leur professeur afin de le détruire professionnellement.
Le troisième qui clôt le film est la rencontre entre deux femmes ( l'une est homosexuelle) qui croient de manière fautive se reconnaître, sympathisent et comblent, l'espace d'un instant, leur solitude.
Par souci d'honnêteté à l'égard du spectateur éventuel, il faut dire que le film, malgré ses qualités, n'atteint pas le niveau d'accomplissement de "drive my car", ni de celui des films de Rohmer.
Les dialogues et le scénario des trois parties de "contes du hasard" sont travaillés et du meilleur aloi. Par contre les longs tunnels de dialogues en huis clos, sans beaucoup de moments de respiration accordés au spectateur, sont regrettables C'est un film tout à fait honorable, ambitieux et de bonne tenue, que j'ai aimé. Toutefois, il est sans doute moins consensuel que le précedent opus de Hamaguchi, si l'on se réfère à la chronologie de sortie sur les écrans.
Le choix d'un film à sketcks, ou à segments indépendants, est toujours complexe et inégal. Le premier est une sorte de triangulaire amoureux sous couvert d'une coïncidence malaisante. Mais il devient si bavard qu'il en devient lassant, d'abord parce que ça tourne vite en rond, ensuite parce qu'il y a une dimension puérile qui n'apporte pas l'émotion attendue. La deuxième partie débute avec une scène assez énigmatique, le jeu érotique qui s'en suit ajoute un peu de sel mais on ne comprend jamais les enjeux. Beaucoup de mystère pour finalement pas grand chose, un peu vain malgré une séance de lecture prometteuse. La troisième partie est sans doute la plus amusante et à la fois la plus touchante. Histoire de hasard, mais aussi et surtout une histoire de nostalgie et de solitude où deux femmes se retrouvent sans se connaître. C'est sans doute l'histoire la plus intéressante et la plus originale. On aurait aimé sans doute un lien plus tangible entre les segments, moins de blabla, un style moins théâtral et plus de chair. Note indulgente. Site : Selenie
La perversité et/ou la complexité des rapports humains, mais aussi les hasards d'une rencontre, des retrouvailles insensées et surprenantes, des pièges tendus pour nourrir une vengeance, trois contes dont les mots percutent, résonnent, distillés avec parcimonie et délicatesse ou vulgarité (sensuelle), des champs-contrechamps floutés pour ouvrir l'imaginaire, penser à l'évasion, un jeu de lumières dans un Tokyo baigné de couleurs vives, mais qui parfois se couvre de morosité... Bref, 3 histoires modernes, 3 contes qui nous parlent forcément, nous racontant (vraisemblablement) un pan d'une histoire vécue... À voir 🎥 Réalisé par Ryūsuke Hamaguchi
Un film problématique pour ceux et celles qui comme moi ne maitrisent pas la langue japonaise.
En effet, les trois courts métrages qui de fait composent ce film se composent majoritairement de dialogues en lieu clôt a l'exception du dernier ce qui fait que l'on passe son temps a lire les sous titres. La sobriété de la mise en scène devant servir a mettre en avant le texte et la langue. Faute de l'entendre cela devient par moment lassant. Certains commentaires font référence a Rohmer, imaginez un de ses films où vous ne comprendriez pas la langue des dialogues.
Si je connaissais le japonais il y aurait eu a minima une étoile de plus d'autant que les scénarios sont au fur a mesure des récits de plus en plus intelligent.