Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Christoblog
823 abonnés
1 670 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 12 avril 2022
De film en film, Ryusuke Hamaguchi s'affirme comme l'un des plus grands cinéastes en activité.
Si cet opus est un peu moins complet et profond que son chef-d'oeuvre Drive my car, il met en exergue deux de ses qualités principales : une direction d'acteur de haut niveau, qui permet une exploration en profondeur des sentiments humains, et des talents de dialoguistes hors pair.
De contes, il y en a trois. Le premier est d'une facture assez classique (une femme raconte à son amie son coup de foudre pour celui qui s'avère être l'ex de son amie). Le second est vertigineux et constitue une approche de la libido (en particulier féminine) assez peu courante dans le cinéma japonais contemporain.
Le troisième, qui raconte les retrouvailles de deux femmes plusieurs dizaines d'année après leur lycée, est profondément émouvant. Dans cette dernière partie, Hamaguchi atteint des sommets en matière d'écriture : l'intrigue est surprenante, les fausses pistes nombreuses, les rebondissements psychologiques nombreux et la finesse d'interprétation atteint des sommets. C'est vraiment du grand art, d'autant plus que la mise en scène se met alors au diapason du scénario, multipliant les effets (symétries, transparences, angles) dans un huis clos d'une apparente simplicité. Magnifique.
La présentation de Guzen to sozo à Berlin, en 2021, a précédé celle de Drive my Car à Cannes. Le premier film se présente sous forme de triptyque avec des histoires et des personnages différents mais la petit musique du cinéma de Ryusuke Hamaguchi est immédiatement reconnaissable, dans un territoire sentimental qui se situe entre Hong Sang-soo et Rohmer, là où légèreté et gravité semblent danser un pas de deux. Les trois récits de Guzen to sozo (Contes du hasard & autres fantaisies) ont en commun une superbe écriture, une fluidité de mise en scène et un caractère romanesque certain, avec en points d'orgue le hasard, le passage du temps et le jeu, comme dans le dernier volet du film, peut-être le plus subtil de tous. De quoi s'agit-il ? D'un triangle amoureux, d'abord ; d'une manipulation funeste, ensuite ; d'une rencontre fortuite, enfin. Hamaguchi est l'un des rares cinéastes d'aujourd'hui à savoir capter l'insaisissable dans des portraits féminins d'une infinie délicatesse, incarnés il est vrai par des actrices remarquables. Chaque segment du film a son propre attrait, marqué par de longues conversations, souvent en tête à tête, mais la scène la plus stupéfiante appartient au deuxième, sans discussion, spoiler: avec ce moment où une jeune femme lit à haute voix à un écrivain un extrait érotique du roman que ce dernier a publié . Un passage troublant et ludique dont la conclusion ne sera absolument pas celle qui était attendue.
"Ah, cher ami, le cinéma japonais ! Ses cadrages ! Sa plastique ! Sa lenteur ! Sa beauté formelle ! Le dissection des sentiments ! L'économie de moyens !" Ben en fait ce film est mortellement ennuyeux. Des dialogues interminables, des plans interminables, des situations interminables, cela confine à l'hypnose, les acteurs coupent les sentiments en quatre, non en vingt quatre, c'est le même texte que tout à l'heure mais à l'envers ou alors écourté ou enjolivé, on lutte contre la torpeur ... Le second conte réveille vaguement mais le dernier plombe définitivement. Dodo ! ...Et en plus çà dure deux heures ....
Après une séance photo, une jeune modèle écoute, toute guillerette, les confidences de son amie publicitaire sur sa rencontre pleine de promesses d’un homme…qui n’est autre que son ancien amant…Un étudiant revanchard convainc son amante de piéger un prof de fac, romancier à ses heures, en faisant devant lui, une lecture à haute voix d’un chapitre particulièrement osé de son livre à voix haute et en l’enregistrant…Une femme croise une amie de lycée et l’invite à boire un thé, pour s’apercevoir qu’en fait elles ne se connaissent pas …ce sont là les thèmes des trois contes de Ryusuke Hamaguchi, explicitement inspirés d’Éric Rohmer, au moins pour le titre, avec lequel « il partage l’art du dialogue littéraire long et précis, l’attention aux mille nuances des états d’âme, voire un penchant philosophique » , selon les critiques !! « On s’est caressé mutuellement en conversation » dit la jeune publicitaire… Ce qu’on se dit dans Contes du hasard et autres fantaisies a une importance si cruciale que la parole devient aussi concrète qu’un rapport physique. C’est bien dommage car le résultat est parfaitement ennuyeux surtout en VO !!! c’est un film bavard voire cérébral et je ne comprends pas que toute la critique tombe en pamoison devant ce film comme elle l’était devant les précédents où pour ma part seul « Les amants sacrifiés » méritait l’intérêt…On dit aussi que ces « Contes du hasard » fait des clins d’œil à Hong Sangsoo , lui aussi porté aux nues par la critique et qui ne m’a jamais convaincu ( à part « Grass ») …Ce sont des films qui remportent des prix …Grand Prix du Jury au festival de Berlin pour Contes du hasard….Oscar du meilleur film international et autres distinction pour « Drive My Car »…. Et qui sont construits pour rafler ces prix…seul intérêt de ce film, les actrices sont belles quant aux hommes ils servent de faire-valoir…mais cela n’a rien d’un film féministe !! Et puis si la parole devient aussi concrète que le rapport physique…on aura tout dit. Certes il y a de belles vues sur le Tokyo moderne, de beaux appartements…mais que c’est long et ennuyeux !!!
Hamaguchi est un cinéaste majeur qui, film après film, capte avec de plus en plus d'acuité la complexité des sentiments et des relations amoureuses. Proche de Rohmer, avec qui il partage, un même art du dialogue, le cinéaste livre un film sketch remarquablement écrit et interprété d'une grande finesse et d'une grande intelligence. Triangle amoureux, lecture érotique ou encore souvenir d'adolescent, contes du hasard et autres fantaisies est tour à tour mélancolique, troublante et touchant. Les portrait de femmes, complexes et émouvants, sont l'une des grandes forces d'un film limpide, mis en scène avec une remarquable sobriété. Du grand cinéma.
Oh mon Dieu ! Quelle purge ! Quel ennui ! Contes du hasard et je sais pas quoi fut pour moi l'une des pires expériences de cinéma de toute ma vie. Je n'exagère pas. Des historiettes sans aucun intérêt, incroyablement mal jouées, nous infligeant des dialogues interminables dans un japonais déclamé sans énergie, éclairées en mode rayon poisson chez Aldi, et filmées de la façon la plus plate qui soit. Drive my car, c'était nul, mais là c'est hors catégorie. Seule la structure du récit m'a convaincu de rester jusqu'au bout, espérant naïvement que le conte suivant serait plus intéressant que le précédent. Ne rêvez pas : tout se vaut dans ce machin, et ça ne vaut rien. Reste le mystère des notes incroyablement élevées parmi la presse et les spectateurs des différents sites de critiques. Mais bon, si ça vous a plus, je suis content pour vous !
Il y a quelque temps, pour certains, il était inimaginable de ne pas tomber en pâmoison à la vision des films du coréen Hong Sang-Soo. Il semble bien qu'il soit en passe d'être supplanté par le réalisateur japonais Ryūsuke Hamaguchi dont, parait-il, chaque film est encore meilleur que le précédant. Curiosité : beaucoup de critiques disaient de Hong Sang-Soo que c'était le Rohmer coréen et "Contes du hasard et autres fantaisies" est également comparé aux films de Rohmer. Si je cherche encore, vainement, des points communs entre les films de Hong Sang-Soo et ceux de Rohmer, je dois reconnaitre qu'il y a un peu de Rohmer dans "Contes du hasard et autres fantaisies", ne serait-ce que le titre. Mais alors, on est au rayon d'une copie pas totalement ratée loin d'être totalement réussie, on est au niveau d'un sous Rohmer qui n'aurait pas la finesse de l'original. En fait, ma relation avec Ryūsuke Hamaguchi est compliquée, commencée par Senses 1&2, pas exempt de qualités mais pas au point de me pousser à aller voir la suite, poursuivie avec Asako 1&2, largement supérieur, puis "Drive my car", pour moi largement surestimé. On arrive donc maintenant à "Contes du hasard et autres fantaisies", qui arrive tout auréolé du Grand Prix du jury (Ours d'Argent) au Festival de Berlin 2021. Un long métrage de 2 heures composé en fait de 3 court-métrages d'une quarantaine de minutes. Leur point commun : l'importance des personnages féminins ce qui explique peut-être qu'on parle de ce film comme étant un film féministe, détail important mais qui, franchement, ne m'a pas sauté aux yeux ! Si vous voulez voir un film japonais récent et vraiment féministe, allez plutôt voir le très beau "The housewife" réalisé par une femme, Yukiko Mishima : ben oui, on n'est jamais si bien servi que par soi-même. Et quant à la forme, on est là aussi dans une certaine forme de déception : certes, il y a toujours beaucoup de qualité dans les cadrages mais, contrairement aux films précédents de Ryūsuke Hamaguchi, l'image est très terne et souvent un poil surexposé.
Un film à la photographie assez agréable mais pas aussi délicate que je l'espérais. Le scénario est ,en revanche, d'un ennui abyssal : le triangle amoureux n'en est pas un ( ne pas confondre relation toxique et relation amoureuse), les rencontres sont attendues comme la prochaine rame de métro, les dialogues très plats.
Bref je suis entré dans la salle tout sourire et suis ressorti en me demandant " mais pourquoi"?
Trois contes qui illustrent la puissance du sentiment amoureux et de l’érotisme mais aussi leur relativité et la force de l’irrationnel, peut-être le hasard. Le film est fondé sur des conversations, le plus souvent à deux personnages, des dialogues remarquablement ciselés opportunément comparés à ceux d’Éric Rohmer. L’attention du spectateur est maintenue par les surprises de l’intrigue, subtiles et captivantes. L’immersion dans le vécu et la psychologie de jeunes femmes japonaises d’aujourd’hui est passionnante. Les acteurs, parfaitement dirigés, sont magnifiques. Tout est intelligent et raffiné dans ce film. La maturité d’Hamaguchi est impressionnante
Un triptyque japonais de "fantaisies" délectables, mais... Défense et Illustration, pour l'essentiel, d'un cinéma "qui se mérite". Le premier récit est sans doute le plus familier pour un public lettré français - reprenant les codes du marivaudage, juste épicé à la sauce tokyoïte,,. Le deuxième est plus dépaysant, "Porte ouverte" sur l'érotisme nippon, et le troisiéme, entre paramnésie et "confusion des sentiments", le plus déconcertant. Ne pas baisser la garde, et s'abandonner à un rythme inhabituel. Le verbe y est maître (mais pas le verbeux). Qui aime les films bavards, et les "contes" (moraux) à la Rohmer appréciera ! Quant à la mise en scène, on aurait tort de la qualifier de "simpliste" - elle est juste épurée, et diablement efficace.
Encore un bijou signé Hamaguchi. Ces trois contre brillent par des dialogues subtilement rohmériens et une mise en scène fluide, à la fois élégante et sobre. Un régal !
Effectivement une certaine lignée avec Rohmer pour ce cinéaste japonais atypique, bien loin de la tradition des Ozu ou Mizogushi. Ici on est dans le dialogue, très littéraire , pas d'action , beaucoup de plans fixe . Une sorte de marivaudage aussi, avec des sentiments amoureux qui se croisent , des triangles amoureux improbables. Mais rien de bien nouveau et surtout très long. Pas de grandes innovations , si ce n'est des situations qui ne se retournent pas comme on s'y attendait. Une réalisation bien fade, Rien d'exceptionnel et on ne s'explique l'engouement que suscite ce réalisateur .
Ryūsuke Hamaguchi a filmé ces trois contes avec finesse et acuité. Les séries de duos sont bien écrits avec leurs hasards de vies qui peuvent faire échos à chacun d'entre nous. A voir ! Mon souhait : découvrir trois nouveaux contes de ce très talentueux réalisateur pour nous livrer d'autres situations avec des acteurs plus matures, histoire d'illuster que tous les âges sont soumis aux hasards et aussi aux contes.